Après avoir tenté de nier son élection, L’UE et l’UA désormais disposées à travailler avec Félix Tshisekedi

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Le temps de la contestation et de la remise en cause des résultats de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo semble révolu.

L’Union européenne et l’Union africaine après avoir émis des doutes sur la victoire de Félix Tshisekedi sont « prêtes à travailler » avec « le président élu » de la RDC.

« Nous sommes prêts en tant qu’Union africaine à travailler avec le président Tshisekedi et avec toutes les parties congolaises », a déclaré son représentant Smaïl Chergui au cours d’une conférence de presse avec la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini, à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays des deux continents.

L’Union africaine avait souhaité un report de la proclamation des résultats définitifs de la présidentielle afin d’engager des pourparlers réunissant les camps Fayulu et Tshisekedi.

Cette mission qui devait être conduite par un panel de haut niveau de l’UA n’a pu se faire car la Cour constitutionnelle a validé les résultats provisoires annoncés par la CENI (Commission électorale).

La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) avait de son côté proposé un recomptage des voix et un gouvernement d’union nationale.

« Nous avons pris note du résultat de l’élection. Il faut que le président soit un rassembleur, et s’engage dans un dialogue interne », a pour sa part déclaré Mme Mogherini soulignant que « les Congolais ont exprimé leur volonté de changement ».

La France, qui avait estimé que Martin Fayulu était « a priori » le vainqueur de l’élection présidentielle, a « pris note » de la victoire de Felix Tshisekedi, dans un communiqué publié lundi avant la réunion ministérielle UE-UA à Bruxelles.

« La France a exprimé un certain nombre de préoccupations. Elle n’est pas la seule », a expliqué mardi le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Jean-Baptiste Lemoyne. « Notre vœu est que le consensus puisse prévaloir pour l’avenir », a-t-il ajouté.

Le nouveau président congolais devra faire face à de nombreux défis sécuritaires, socio-économiques et de gouvernance pour répondre aux attentes de son peuple.

Les défis prioritaires sont d’ordres sécuritaires et socio-économiques. Mais le contexte politique actuel impose à Félix Tshisekedi une politique de réconciliation après les contestations du camp de Martin Fayulu.

L’UE « prend aussi acte » de la proclamation des résultats définitifs des résultats de l’élection présidentielle.

« L’Union européenne est un partenaire important pour la République démocratique du Congo et nous continuerons à l’être. Avoir un ambassadeur sur place aidera beaucoup », a ajouté Federica Mogherini, en demandant aux autorités congolaises de laisser revenir le chef de la représentation de l’UE, le Belge Bart Ouvry, expulsé fin décembre.

Après sa prestation de serment, Félix Tshisekedi deviendra le cinquième président congolais succédant à Joseph Kabila, au pouvoir depuis 18 ans après l’assassinat de son père Laurent-Désiré le 16 janvier 2001.

BBC Afrique

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