Décès en Côte-d’Ivoire du Professeur Barthélémy Kotchy: Universitaire et homme politique FPI pro-Gbagbo

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La Côte d’Ivoire vient de perdre dans la nuit, du vendredi au samedi 19 janvier 2019, l’un de ses éminents fils, le Professeur Barthélémy Kotchy-N’Guessan (85 ans).

Décès du Professeur Barthélémy Kotchy : Le FPI perd un de ses membres fondateurs, la Côte d’Ivoire  un « immortel »

La grande faucheuse vient de frapper dans le milieu des immortels, a appris Fratmat.info auprès de la famille au moment où la Côte d’Ivoire s’apprête a rendre un hommage national a un autre immortel, le Professeur Sery Bailly. Le Professeur Barthélémy Kotchy-N’Guessan aura marqué le monde de la littérature et de la politique en Côte d’Ivoire.

Né en 1934 à Grand-Bassam, Barthélémy Kotchy est un universitaire, écrivain et homme politique ivoirien, membre-fondateur du Front populaire ivoirien (FPI). Il a été le 2e président de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (Ascad).

Barthélémy Kotchy fait partie de ces intellectuels qui ont une démarche explicite de la réconciliation et du pardon pour sortir la Côte d’Ivoire des crises qui ont longtemps ralenti son essor.

Houphouet-Boigny et le pardon en 1963

A la question de savoir comment il entrevoit le pardon en Côte d’Ivoire. L’homme de lettre a toujours avait invité les Ivoiriens à se référer à l’histoire. « Le président Houphouet-Boigny l’avait fait en 1963. Il s’était rendu compte qu’il avait emprisonné des jeunes gens, des Ivoiriens. Parmi eux, d’autres ont fait quatre ou cinq mois de prison. Mais il s’était rendu compte qu’il avait fait une erreur et il a demandé pardon », fait-il remarqué. Avant d’ajouter que c’est ce qui est bien.

Poursuivant, l’immortel soutient : « Quand un homme a joué un rôle important dans le pays, et qu’il a commis des erreurs au cours de la situation dans laquelle il s’est trouvé, et qu’il reconnaît, il est à moitié pardonné. »

A propos de la réconciliation des fils et filles de la Côte d’Ivoire, l’immortel avait une approche clair et sans équivoque. « La réconciliation ne peut se passer de la justice. Sinon où allons-nous ? Si on pense que des gens ont commis des erreurs très graves –parce que c’est de cela qu’il s’agit – il faut les juger. C’est quand ils auront été jugés, condamnés s’ils ont tort, qu’on doit leur pardonner. S’ils sont pardonnés ou à moitié pardonnés, c’est en ce moment qu’on peut faire la réconciliation », estime le président honoraire de l’Ascad. Pour lui donc, on peut faire la réconciliation alors des Ivoiriens sont en détention. « Faire la réconciliation alors que des Ivoiriens se retrouvent en prison. Avec qui se réconcilie-t-on ? Est-ce avec ceux qui ont commis des fautes ou ceux qui sont libres ? Je pense que c’est l’heure du pardon », avait indiqué le Professeur Barthélémy Kotchy.

« On ne peut pas rester dans les erreurs et vouloir se réconcilier »

Pour ce sage, les Ivoiriens ont besoin d’être ensemble. « Nous avons eu une longue marche. Une marche pendant laquelle des personnes ont commis des erreurs. Mais on ne peut pas rester dans les erreurs et vouloir se réconcilier. Pourquoi la violence ? Les Ivoiriens n’étaient pas violents. Que s’est-il passé ? Des gens ont-ils été frustrés parce qu’on a commis des erreurs à leur endroit ? Il faut faire cette analyse d’abord avant qu’on puisse se pardonner», confiait-ils en octobre 2012 dans Nord Sud quotidien.

Salif D. CHEICKNA

salifou.dabou@fratmat.info

Fratmat.info

 


Son œuvre

1982 : Olifant noir ; suivi de, Chansons africaines (CEDA)

1984: La critique sociale dans l’œuvre théâtrale de Bernard Dadié (Éditions l’Harmattan)

1984: Propos sur la littérature négro-africaine, avec Christophe I-Dailly, (CEDA)

1989: Une lecture africaine de Léon Gontran Damas, (CEDA)

1993: Aimé Césaire, l’homme et l’œuvre, avec Lilyan Kesteloot, (Présence Africaine)

2001: La correspondance des arts dans la poésie de Senghor : essai, (Nouvelles Éditions ivoiriennes)

 

 

 

 

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7 réflexions au sujet de “Décès en Côte-d’Ivoire du Professeur Barthélémy Kotchy: Universitaire et homme politique FPI pro-Gbagbo”

  1. LE FRUIT TOMBE BIEN LOIN DE L’ARBRE
    Aurions-nous au problème de transmission de savoir générationnel ? Il est triste de constater que les éminences grises, les dinosaures que nous avions, les Géants, ne laissent la place qu’à des Nains. Comment un Géant peut-il accoucher d’un Nain ? Avec la disparition de Barthélémy Kotchy, c’est encore une autre bibliothèque qui brûle, sans qu’il n’y ai eu de sauvegarde (copie ou numérique) au regard de ceux qui occupent l’espace littéraire, artistique, philosophique ou culturel (et même, politique). C’est grave que le vide laissé se remplisse avec des « intellectuels » de piètre niveau comme… non, pas de polémique en ce moment.

    Adieu Professeur, que la terre de Côte d’Ivoire te soit légère.

  2. Heureusement que côté intellectuel, il nous restera encore des sommités comme @Tilapia ! 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂 🙂

  3. MISSION ACOMPLIE Me.

    Un parcours qui honore l’intelligentsia africaine.

    A 85 ans tu quittes la scène la tête couronnée de la plus belle des couronne. Un homme resté égal à lui même. Libre et indépendant.

    Bâtisseur tu l’auras été pour avoir été le père du GRTO et tirant les plus jeunes dans ton sillage. Zadi, Dailly Iroko et tant d’autres te doivent une partie de leur ascension.

    On retiendra de toi des vérités inaltérables sur notre société et ce qu’est l’ivoirien au fond de lui même : un être qui peut se détacher difficilement de l’argent.
    Et cet « amour » prononcé aura perdu bien de talents et de penseurs promus à un bel avenir. Les reniements sont légions. Et les reconversions inattendues nombreuses. Au pays oû l’adage « seuls les imbéciles ne changent pas » a été élevé en doctrine sociétale, tu incarnais un monde de valeurs.

    Pars en paix, homme libre !

  4. Krrrr Krrrr Krrrr…

    <>

    Krrrr Krrrr Krrrr…

    Heureusement qu’il nous restera toujours des cochons baoulés à Kôkôti@Coigny-kro pour servir de méchouis après les cérémonies funéraires des grands camarades qui tombent et pour qui le retour du christ de mama s’avère trop long !!!

    Yako…

    té ande

  5. Krrrr Krrrr Krrrr…

    “Cochon baoulé…Heureusement que côté intellectuel, il nous restera encore des sommités comme @Tilapia …Cochon baoulé “

    Krrrr Krrrr Krrrr…

    Heureusement qu’il nous restera toujours des cochons baoulés à Kôkôti@Coigny-kro pour servir de méchouis après les cérémonies funéraires des grands camarades qui tombent et pour qui le retour du christ de mama s’avère trop long !!!

    Yako…

    té ande

  6. @tilapia
    Oui des « sommités » qui débordent d intelligence comme tilapia…

  7. Oui des “sommités” extra-bhétés (pas extra-terrestres) qui possèdent les deux sexes comme monsieur @Raymond-Assouman alias mademoiselle @marianne injection cinétique initiale des week-ends…

    Krrrr Krrrr Krrrr….

    CANCRE (en majuscule svp)!!!

    té ande

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