Une décision de justice attendue le 31 janvier
La véritable première édition du Yaayé festival de Dabou ou encore Festival des arts et culture du Lodjoukrou va se tenir en aout 2019. C’est l’information donnée, jeudi 17 janvier 2019, lors d’une conférence de presse au musée des civilisations du Plateau, par celui qui s’est présenté comme le commissaire général et ‘’vrai initiateur’’ de ce rendez-vous culturel, Meless Sébastien. Il était accompagné par son conseiller Agnero Akpa et des ‘’Ebèbou’’, ces patriarches et gardiens de la tradition en pays Adioukrou.
Ce festival, selon son commissaire général, se fixe pour objectif de promouvoir et de vulgariser les valeurs culturelles du peuple Adioukrou, à l’instar de l’Abissa du pays N’zima. Aussi sous la supervision de son ONG ‘’Soccraf N’gbafrè Dabou’’ (Snd) déclarée au Journal officiel du 11 janvier 2018, entend-t-il mener à bien toutes les étapes jusqu’à la réussite de l’événement.
Rassurant les journalistes, il a indiqué qu’effectivement, un conflit l’oppose à un autre camp qui réclame la paternité du festival. Et que, face à ce problème, il dit avoir choisi la voie du droit pour clore cette affaire. Le camp adverse conduit par le ministre délégué à la promotion de l’investissement privé, Esmel Essis a déjà organisé deux éditions du même festival sous la dénomination Obao Festival Yaayé qui ferait du faux, selon M. Meless en encaissant des chèques émis par des entreprises privées au titre du sponsoring.
Après maints reports en raison du boycott de la partie adverse, ajoute le conférencier principal, la justice aurait décidé de trancher le 31 janvier prochain et il espère que chacune des parties au litige se soumettra au verdict de la justice.
Cet événement culturel qui mine les relations entre les cadres de la région, partagés entre deux camps où les anciens ministres Jacqueline Oble et René Diby sont cités, est en train d’être dévoyé de ses objectifs initiaux, selon le commissaire général Meless Sébastien et l’ensemble des intervenants à la conférence de ce 17 janvier. Des têtes couronnées ont quelquefois pris la parole pour clarifier les choses en situant le problème de ce festival dans son contexte. Il ressort des différentes interventions que le Yaayé festival est au centre d’un imbroglio sociopolitique dans lequel, un camp (celui du ministre Essis) se considérant noble et puissant veut écraser les ‘’vrais initiateurs’’ (moins nantis) et les spolier. Selon des explications données, le ministre Diby en sa qualité de chef des chefs de la région, aurait proposé à Meless et à ses camarades d’’’aliéner’’ leur festival à la modique somme de 2 millions de FCFA au camp adverse, celui du ministre Essis. Proposition rejetée par l’Ong Soccraf N’gbafrè et depuis aucune résolution de ce conflit n’est appliquée quand bien même, le camp Essis aurait été amendé (ayant tort) à payer la somme de 30 000 FCFA.
Tout compte fait, l’Ong initiatrice du festival se dit déterminée à organiser sa chose. « Snd se donne les moyens et le temps d’organiser son festival, l’original. Nous ne faisons pas de bruit mais on ne peut pas présager du comportement des autres. C’est pourquoi, nous prenons à témoin les têtes couronnées », a martelé, en guise de conclusion, le secrétaire général adjoint du comité d’organisation, Bruno Essis.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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