Axel Emmanuel Gbaou, jeune ivoirien qui fait des prouesses dans le milieu réservé de la chocolaterie était face à la presse lundi à Ibis Plateau.
Objectif, donner sa position sur la mauvaise campagne contre le cacao ivoirien. Notamment la diffusion d’un documentaire sur France 2 montrant des enfants exploités dans des champs de cacao. Selon Emmanuel Axel ce phénomène n’est pas à nier mais il est marginal » et restreint à certaines zones difficilement accessibles sur le territoire ivoirien. »Tout le cacao de Côte d’Ivoire (2 millions de tonnes) ne peut pas être produit par des enfants. Il existe dans certaines zones et le phénomène est marginal. Cependant tous les acteurs doivent se lever pour le combattre », a-t-il pris position. Pour lui la solution à ce phénomène réside dans la fixation d’un prix rémunérateur aux paysans. Si ceci est fait, estime-t-il, le paysan pourrait payer des services de manœuvres adultes que d’utiliser des enfants.
C’est pourquoi il propose la création de la valeur ajoutée à l’instar des mille femmes des coopératives de Toumodi et d’Abengourou qu’il encadre. Celles-ci font la torréfaction des fèves qu’elles commercialisent jusqu’à 3 mille FCFA le kilogramme. »Elles produisent un cacao de qualité, traçable dans lequel il n’y a pas de travail d’enfants », soutient-il avant d’encourager les décideurs ivoiriens à investir dans la transformation du cacao. »Le prix du cacao est fixé à la bourse de Londres. Mais les femmes qui grillent elles-mêmes leur cacao peuvent en fixer le prix. Il s’agit donc de transformer nos produits et de créer de la valeur ajoutée », ajoute le chocolatier qui s’envole pour Berlin cette semaine à l’invitation d’industriels.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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