Vœux du nouvel an
Déficit de démocratie, corruption, institutions inadaptées ou inutiles, mauvais système éducatif…, à l’index
Le mouvement politique ‘’L@ Nouvelle Côte d’Ivoire’’ a organisé samedi la traditionnelle cérémonie de présentation de vœux au ministre Gnamien Konan, président dudit mouvement. Plusieurs étudiants recrutés par le mouvement ont fait le déplacement et ont assuré l’ambiance jusqu’au bout. Leur singulière façon d’animer a donné à la cérémonie des airs de réjouissance. Elle a été rehaussée par l’étoile montante du Zouglou, l’artiste Amaral, la révélation de ce début d’année. Son titre ‘’Ils nous ont menti’’, un morceau pamphlétaire à l’égard du régime en place a fait sensation.
Les structures du parti ont par la suite présenté leurs vœux. ‘’Cette société de la non-corruption est possible, elle est même déjà là avec Gnamien Konan. Un homme d’exception et de la situation’’, a déclaré Dr Hélène Waga, porte-parole des cadres du parti. Tout ce beau monde a eu droit, pour finir au discours très critique de Gnamien Konan à l’égard du régime. Une fois encore, l’ancien ministre de Ouattara a dénoncé la corruption qui priverait, à elle seule, le pays de 3 mille milliards de nos francs dont mille milliards pour la Tva, le déficit de démocratie, des institutions inadaptées et inutiles, le mauvais système d’éducation. Il a préconisé l’exemplarité et la prévention qui passe par la dissuasion pour régler le problème de la corruption. Il a rejeté la CEI actuelle et formulé des vœux à l’endroit du chef de l’Etat afin qu’il concède à réformer cette institution, laquelle, de l’avis de Gnamien Konan, devrait avoir à sa tête un dirigeant choisi par appel à candidature. Cet appel à candidature, selon lui, devrait être l’affaire de l’Oif (organisation internationale de la francophonie) afin de lui assurer une réelle neutralité.
Il a appelé à l’avènement de la 4e République ‘’avec un régime moins présidentialiste’’. Mais avant il s’est livré à une critique en règle de la gouvernance Ouattara, notamment ce qu’il qualifie de mauvaise organisation politique et institutionnelle de l’Etat. « A quoi sert le Conseil économique, social, culturel et environnemental ? A quoi sert le sénat suspendu et payé ? À quoi servent le médiateur et la chambre des rois et chefs traditionnels ? À quoi sert un gouvernement de 40 ministres ? À quoi sert un vice-président. Tout cela ne sert qu’à récompenser tous ceux qui sont toujours prêts à dire oui », a-t-il brocardé avant de souhaiter à son tour ‘’bonne et souriante année 2019’’ à tous les Ivoiriens.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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