French politicians, mind your business and leave us alone! (Jean-Claude DJEREKE)

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Jean-Yves Le Drian, ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, et d’autres citoyens français s’étaient offusqués de voir le président américain se mêler de politique intérieure française. C’était le 9 décembre 2018. Et pourtant, jusqu’ici, eux-mêmes n’ont rien fait d’autre que cela parce que c’est tout ce qu’ils savent faire: s’immiscer de manière intempestive, indécente et grossière dans les affaires des autres. En 2010-2011, ils étaient ainsi intervenus dans le débat politique ivoirien en forçant Youssouf Bakayoko à proclamer des résultats provisoires hors-délai et dans le quartier général (QG) de Dramane Ouattara avant de donner trois jours au président Laurent Gbagbo pour quitter le pouvoir. Ils avaient ensuite bombardé la résidence du chef de l’État, blessant et tuant de nombreux Ivoiriens. La finalité de cette sauvagerie : installer à la tête de l’État ivoirien des incultes et des incompétents qui, en retour, leur permettraient de piller les richesses du pays et d’y faire ce que bon leur semble. Ils viennent de récidiver avec la République démocratique du Congo (RDC) qui, à juste titre, n’avait pas jugé nécessaire de faire appel à eux pour le financement et l’observation de sa dernière présidentielle. Or, aussi étonnant que cela paraisse, cette ingérence dans ce qui ne les concerne pas ne les pas rendus plus riches, ni plus respectables, que l’Allemagne qui, elle, préfère compter sur ses propres forces, travailler dur au lieu de vivre aux crochets des Africains en volant leurs ressources naturelles. Au contraire, leur pays est très mal en point avec l’augmentation du déficit budgétaire, la paupérisation des classes moyennes et la hausse du chômage pendant que l’oligarchie (une petite minorité) se la coule douce et s’enrichit année après année. C’est cette injustice sociale qui a jeté les Gilets jaunes dans la rue depuis 8 semaines. Mais cela ne semble pas préoccuper Jean-Yves Le Drian et les autres donneurs de leçons qui n’ont pas encore pris toute la mesure de cette contestation qui, si elle n’est pas bien gérée, risque de déboucher sur une révolution qui indiscutablement mettra fin aux privilèges des riches et puissants comme en 1789. La seule chose qui préoccupe les dirigeants français, en ce moment, c’est de savoir qui est sorti vainqueur de l’élection du 30 décembre 2018 en RDC. Mais ce qui se passe dans ce sous-continent les préoccupe-t-il parce qu’ils aiment les Congolais ? Non car ces barbares et cupides ne nous ont jamais aimés. La preuve en est qu’ils érigent chaque jour des barricades à l’entrée de leur pays. Ce qu’ils aiment, et il est heureux que beaucoup d’Africains aient fini par le comprendre, ce sont nos matières premières.

Après avoir été incapables de juguler la violence en République centrafricaine, ils se sont plaints, il n’y a pas longtemps, du formidable travail que la Russie de Poutine est en train de faire dans ce pays de l’Afrique centrale où ils se sont contentés, pendant cinq décennies, de violer des mineurs, piller les ressources naturelles et soutenir un groupe contre un autre. Tous ces faits conduisent à douter de plus en plus de l’humanisme, du respect des droits de l’homme et de la démocratie dont ils aiment se targuer et se gargariser.

Si Le Drian et consorts s’occupent de leurs oignons, s’ils laissent les Africains tranquilles, ça fait quoi ? Ont-ils déjà apporté des solutions aux revendications des Gilets jaunes ? Bref, ont-ils fini de rendre les Français heureux ? Selon un de leurs dictons, « la charité bien ordonnée commence par soi-même ». Qu’ils s’occupent enfin des leurs! Quant aux Africains, ils n’ont pas besoin de charité. Ce qu’ils veulent, c’est la liberté et ils travaillent à affronter bientôt ceux qui ne veulent pas les voir libres. D’ailleurs, hormis quelques larbins et Nègres de maison comme Macky Sall, Dramane Ouattara, Sassou N’Guesso, Idriss Déby, Mahamadou Issoufou et Boubacar Keïta, ils ont commencé à s’intéresser à d’autres espaces que l’Hexagone. Ils désirent voir autre chose que cette France “fouteuse de trouble et de merde” en Afrique francophone depuis 1960.

Jean-Claude DJEREKE

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