Jean-Marc BOUAZO
Le président du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), Félicien Sékongo a estimé vendredi à Abidjan que le mandat d’arrêt à l’encontre de son porte-parole, Alain Lobognon, est une « violation de la Constitution », dans une déclaration.
« Le mandat d’arrêt annoncé est une Nème violation de la Constitution » ivoirienne, indique le communiqué signé du président Félicien Sékongo.
Dans la matinée, lors d’une conférence de presse, le procureur de la République Richard Adou, avait dit avoir « instruit la gendarmerie à l’effet d’appréhender » M. Lobognon pour « divulgation de fausses nouvelles et incitation à la violence », dans l’affaire Jacques Ehouo.
Il (Alain Lobognon) avait annoncé sur les réseaux sociaux que le procureur avait ordonné l’arrestation de son collègue Jacques Ehouo, poursuivi pour « détournement de deniers publics, faux et usage de faux, blanchiment d’argent » alors que le nouveau maire élu du Plateau n’avait pas encore été inculpé.
Pour le leader du MVCI, l’argument du procureur « n’est pas juridiquement fondé ».
« Le député Alain Lobognon, est-il le premier a donné l’information incriminée ? », a interrogé le président du mouvement politique proche du président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro.
M. Sékongo a déclaré que « le spectacle désolant offert par le procureur confirme l’inexistence de l’Etat de droit en Côte d’Ivoire », selon qui, « le droit a plus que jamais vêtu les habits de politique ».
« Nous sommes en face d’une cabale politicienne, destinée à fragiliser un opposant politique qui vient de claquer la porte au RDR » , fait remarquer le responsable du MVCI.
Après son retrait du Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel), l’ancien ministre ivoirien des Sports, Alain Lobognon, avait été nommé mercredi vice-président des questions parlementaires et électorales et porte-parole du Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI).
« Il est clair (…) le régime s’enfonce dans sa logique totalitaire, dictatoriale voire fascisante », a lâché Félicien Sékongo.
Le MVCI a appelé « les organisations de défense des droits à s’activer contre les violations massives des libertés individuelles et collectives ».
Alerte info
Le problème depuis 1999 puis 2002, on a pris l habitude d utiliser la loi comme l habillage de nos turpitudes politiques et violentes. Personne ne l’a voit comme une institution indépendante.
Et ça c est dommage. L opposition traite le procureur actuel comme le rhdp traitait Mr ange kessi sous Gbagbo.
Ce qui fait que toute décision judiciaire est raillee et interprétée selon nos obédiences politiques.
Celle ci non plus n est pas lisible car il y a eu beaucoup de responsables du rhdp qui ont fait coulé beaucoup d encre sans aucune suite à tort ou à raison.
A propos d arrestation de député. Le cas du député gifleur est ce que c est la chambre ou le bureau de l assemblée nationale qui a arrêté la procédure?