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Deux recours en deux élections
À l’issue de la reprise du scrutin du 16 décembre, la CEI a proclamé Jean-Louis Moulot, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir), vainqueur à Grand-Bassam avec 51,91% des suffrages contre le maire sortant Georges Ezaley (45,72%), du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI, opposition). À Port-Bouët, le candidat du PDCI Sylvestre Emmou (62,65%) a battu Siandou Fofana, ministre du Tourisme et candidat du RHDP (33,61%), toujours selon les résultats de la CEI.
Ce deuxième recours consécutif pourrait ouvrir la voie à un troisième scrutin municipal à Grand-Bassam et à Port-Bouët comme ce fut le cas pour les élections législatives de 2011 à Facobly et à Bonon.
La jurisprudence à Facobly et Bonon
Le 11 décembre 2011, le Rassemblement des républicains (RDR) avait organisé les premières élections législatives de l’ère Ouattara. Lors de ce scrutin à Bonon, des individus armés avaient emporté les urnes des différents centres de vote. À l’ouest du pays, les tensions et les violences étaient encore vives. Les différends électoraux se réglaient parfois à coups de machette. Des incidents malheureux, durant lesquels des morts ont été comptabilisés, qui ont obligé le Conseil constitutionnel à procéder à l’annulation du scrutin.
À Facobly, Evariste Méambly a dû affronter Séa Jean-Honoré à trois reprises dans les urnes avant de pouvoir enfin siéger au Parlement ivoirien. D’abord le 11 décembre 2011, puis le 26 février 2012 et enfin le 3 février 2013.
Les juges de la chambre administrative de la Cour suprême vont-ils débouter Kobenan Kouassi Adjoumani, le porte-parole du RHDP, pour qui un troisième tour à Bassam est « exclu » ?
Jeune-Afrique
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