L’hécatombe, la saignée au sein des partisans de Laurent Gbagbo en Côte-d’Ivoire continue.
Après entre autres Pol Dokui, Marcel Gossio, Sangaré Aboudrahamne…un autre des intellectuels, pionniers du Front populaire Ivoirien, s’en est allé.
Le professeur Sery, ancien ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique puis ministre de la Communication, « éminence grise », successivement ancien commissaire de la CDVR et de la Conariv, a rejoint ce dimanche en cours de soirée la longue liste des proches de Laurent Gbagbo, partis pour l’au-delà.
Séry Bailly est en effet décédé ce dimanche à la polyclinique Pisam d’Abidjan selon des sources familiales, 24 heures après l’enterrement de Sangaré Aboudrahamane.
Ex-détenu de la prison de Séguéla [1971-1973], l’ancien doyen de la Faculté FLASH de l’Université d’Abidjan, Séry Bailly était écrivain, président de la Fondation Harris Memel-Fotê-Jean Jaurès, à Abidjan et également vice-président de l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (ASCAD)
Sery était né le 13 mars 1948, il meurt à 70 ans.
LS
UNE BIBLIOTHEQUE BRÛLE
Il est bon d’être riche. L’argent regle beaucoup de problèmes. Mais il est meilleur d’avoir l’intelligence de cet immense homme de savoir.
Zacharie, qui saura parler de toi comme tu as su le faire de tous nos grands hommes de culture ?
Si le 17ème siècle s’est émerveillé du Cardinal Jacques-Bénigne Bossuet, l’« Aigle de Meaux », par la qualité de ses oraisons funèbres, je m’en abreuve, notre pays perd avec le Prof Sery Bailly une écriture de mémoire à nulle autre pareille.
Pensant à son apport inestimable dans ce genre, j’ai encore en mémoire notre grande impatience de lire l’hommage que le Monde Diplomatique rendrait à son fondateur Hubert Beuve-Méry, à la suite de son décès.
Nous avions été servis !
Le texte « Hubert Beuve Mery : Une vie à contre-courant » signé de Claude Julien, fut à la hauteur de notre espérance. Dense et debout !
Dense et debout. Tel m’apparait l’homme Sery Bailly.
Il m’a fait connaître le Tohourou de l’intérieur de sa complexité.
Rarement un intellectuel entre l’arbre et l’écorce, aura eu autant de force pour garder la distance et se mouvoir entre crabes et serpents.
Il ne dépeignant pas ses sujets de flagornerie. Ce n’était pas son genre. C’est ainsi qu’onn reliera avec sérénité son hommage à Simone comme celui à Laurent Gbagbo sans le soupçonner d’un parti pris qui dénature son jugement. Et être en grande avant de commencer cette lecture.
C’est pourquoi il est impossible de le rattacher à une famille politique.
Sa véritable famille c’est bien celle des érudits de l’ASCAD.
Repose en paix l’intellectuel, l’artiste au Savoir incommensuravie !
Que les grands maîtres du Tohourou viennent à présent honorer leur fils !
Tous DEBOUTS, venez DANSER pour un fils DENSE !
Décidément « kougrizia » ne veut pas lâcher la CI. RIP au grand maître
« C’est ainsi qu’on reliera avec sérénité son hommage à Simone comme celui à Laurent Gbagbo sans le soupçonner d’un parti pris qui dénature son jugement. Et être en grande avant de commencer cette lecture.
C’est pourquoi il est impossible de le rattacher à une famille politique.
Sa véritable famille c’est bien celle des érudits de l’ASCAD. »
Non mon ami, quelque soit ce que vous direz, SERY BAILLY avait une famille politique et son apport au niveau du FPI, en terme de substance intellectuelle (il a contribué énergiquement a produire le programme de gouvernement du parti, section scientifique) était tel que l’opposition d’alors n’a trouvé comme seule parade pour empêcher le FPI de fleurir en 2002, un FPI en roue libre, que de prendre le pouvoir par les armes.
SERY BAILLY vous sera donc peut-être sympathique (??), mais il était aussi engagé et militant, et donc il a été une cible à abattre, tout comme BOHOUN BOUABRE en ce qui concernait les questions économiques, BOGA DOUDOU pour les questions de politique intérieure et d’immigration, etc.
N’en faites donc pas une simple coquille intellectuelle sans histoire et parcours politique. Intellectuel, certes, il l’a été (irréfutable), mais politique tout autant. Ce n’est qu’à la fin de sa vie qu’il a exprimé un léger retrait de la chose politique, en raison des troubles provoqués par AFFI dans le parti.
Toutefois, il méritera nos condoléances respectives les plus attristées.
Juste donc une correction.
Loin de moi la volonté de DENSIFIER la DANSE effrénée sur vuvuzela des savanes !!
Dabakala.
AFFI NGUESSAN, UN SOUFFRE-DOULEUR TOUT DÉSIGNÉ..QUAND LA VÉRITÉ EST AILLEURS
Réponse à l’ami @Dabak, qui ne finit pas de pleurer ! Et nous parfois avec lui !
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Démission des intellectuels : Pr Sery Bailly assène ses vérités
April 30, 2014
Extrait Interview réalisée par Kra Bernard et M’Bah Aboubacar
Source : L’Expression N°1411 du Lundi 28 Avril 2014
CONQUÉRIR LE POUVOIR DEMANDE DES IDÉES, DES STRATÉGIES, LE GARDER DEMANDE AUSSI DES STRATÉGIES AVEC LESQUELLES L’INTELLECTUEL N’EST PAS TOUJOURS D’ACCORD. MAIS C’EST SON PROBLÈME. OÙ IL CONTINUE, OU IL DÉMISSIONNE.
Vous mettez en parallèle l’action des politiques, différente de celle des intellectuels. Mais il se trouve que dans le cas précis de la Côte d’Ivoire, ce sont les mêmes personnalités qui portent la double casquette de politicien et d’intellectuel. En plus de vous, on peut citer les Prof. Francis Wodié, Hyacinthe Sarassoro,… Comment arriver à faire ce dédoublement ?
C’est deux logiques différentes. Ce sont des rôles. Je suis père de famille. Au moment où je vous parle, je ne vous parle pas comme à mon enfant. Je joue un autre rôle. Vous me demandez de jouer le rôle d’intellectuel ou de citoyen. Ce, en même temps que je suis père de famille. L’intellectuel est une personne qui a plusieurs rôles à jouer. Et parfois, ce dédoublement ne se fait pas de façon heureuse. Mais il ne faut pas croire que c’est facile. Parce que ce sont des logiques différentes. L’homme politique vise l’efficacité, principalement le court terme, même s’il souhaite agir pour la durée. L’intellectuel est obligé d’être objectif, d’avoir de la distance, d’insister sur la critique, l’autocritique. Toutes choses qui peuvent être considérées par l’homme politique comme étant de l’indécision. Quand tout cela se passe dans la même personne, il peut avoir une crise qui peut conduire un intellectuel à démissionner de la politique parce qu’il estime que les deux sont difficiles à mener ensemble. J’ai décidé de ne plus assumer de responsabilités politiques. Mais j’estime qu’en tant qu’intellectuel, je peux aider à la réflexion. L’intellectuel ne vise pas le pouvoir immédiat, il ne cherche pas à exercer le pouvoir. Vous parlez d’intellectuels qui sont à la fois politiques. Mais n’oubliez pas que parfois, la situation d’un pays amène à jouer plusieurs rôles. C’est nous aussi qui avons créé les premières associations de droits de l’Hommes. Nous étions dans les syndicats, nous animions les cercles culturels. A un moment donné, un peu comme dans un moment de renaissance, on est obligé de se totaliser toutes les disciplines, de relever tous ces défis en même temps. Mais il est clair que quand on fait trop de choses à la fois, peut-être qu’on en néglige certaines. C’est pourquoi à partir d’un moment donné, il faut pouvoir choisir des priorités. Ceux qui étaient les plus engagés ont retardé leurs carrières universitaires. Les choses ne peuvent pas se faire autrement. Vous ne pouvez pas, pendant que vous faites des réunions, faire des recherches. Vous êtes obligé de sacrifier votre carrière parce que votre engagement politique le demande. Tous les politiciens ont des idées, veulent le pouvoir pour réaliser leurs idées. Conquérir le pouvoir demande des idées, des stratégies, le garder demande aussi des stratégies avec lesquelles l’intellectuel n’est pas toujours d’accord. Mais c’est son problème. Où il continue, ou il démissionne.
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70 ans est largement au dessus de l’experience de vie d’un ivoirien et meme des Africains en générale.
En effet, le danseur fera paraitre selon lui, la vérité ailleurs.
A la bonne heure !!
Malheureusement ou heureusement pour lui, il aura publié par honnêteté intellectuelle la date de parution de l’opinion de BAILLY : 2014.
Avant cela, on aura vécu toutes les péripéties qui auront fragilisé le FPI, KOULIBALY qui frondera et ira au LIDER, AFFI, qui mènera sa guerre de leadership, certains COULIBALY qui refusent de sortir de la CEI, et enfin un BAILLY qui prend part a la CONARIV, critiqué par ses frères et amis du parti, l’obligeant à revoir sa copie politique.
Non mon cher, il y a avait une certaine incohérence d’action dans le parti, provoquée par AFFI (encore lui, ce n’est pas un bouc émissaire) qui a autorisé cet intellectuel, BAILLY, à prendre la tangente et à tracer sa propre trajectoire.
Mais voila, quand on meurt à 70 ans et qu’on a une vie politique bien remplie, on ne saurait de la part d’un danseur des savanes comme @wara, voir la vie de BAILLY réduite à une existence apolitique et uniquement scientifique. Et même les propos tenus par BAILLY en 2014 ne pourront effacer son passé et éloigner ses amis de lutte, surtout à son décès.
Non, BAILLY a bien milité dans le parti, il y a fait ses armes et instruit ses camarades, Il y a laissé ses traces.
Et maintenant qu’il part, je ne vous ferai pas de dessin, mais sachez que ce seront encore ses amis, les politiques qui majoritairement lui feront honneur et hommage, largement bien plus prononcés que les scientifiques auxquels le danseur veut absolument restreindre l’appartenance de BAILLY.
Vous parliez de vérité ?? Oui, elle est large, plurielle, mais pas ailleurs.
Regardez donc et appréciez !!
J’ai fini ma correction.
Dabakala.
On a coutume de dire que « La faim fait sortir le loup du bois »
Mais qu’est ce qui a bien pu faire sortir l’ami @Dabak de ses méditations transcendantales dans tous mes écrits ?
Est ce donc le bout de phrase « C’est pourquoi il est impossible de le rattacher à une famille politique. Sa véritable famille c’est bien celle des érudits de l’ASCAD… » ?
LA FAMILLE POLITIQUE
Tiens j’oubliais que le mot « Famille » cache bien de renvois inconscients et psycho-affaectifs ! je n’invoque pas ici toute la science d’un Jacques Lacan contre mon ami !
Mais Frédéric Lepage plus qu’un Lacan trouvera une formule choc : La « famille-politique », un mot-pansement !
Ah Bon ? Relisons Frédéric…
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La « famille-politique », un mot-pansement !
« Ma famille politique » est une formule plus imagée et plus valorisante en temps d’insécurité. Elle traduit la chaleur du foyer, de l’affection, un peu de la tendresse, une communauté d’intérêts. Elle gomme l’affirmation d’une idéologie.
Ce serait parfait si cette substitution ne contribuait, à sa manière, à l’opprobre jetée sur le beau, le noble mot de « parti ». C’est pourtant celui qu’utilisaient Jaurès, De Gaulle, et qu’on trouve dans la constitution de la 5ème République. Les formations politiques de gauche, qui se revendiquent héritières des progrès démocratiques pour lesquels les partis se sont battus, ne craignent pas, elles, de se baptiser « parti ». « Parti » désigne aussi une opinion, un choix, une idéologie. On « prend parti » pour telle ou telle idée. « Famille », au contraire, oriente le discours sur la forme du groupe politique plutôt que sur ses options.
Le discrédit de la politique a déjà fait fleurir, en lieu et place de « parti », des mots tels que Rassemblement ou Union, qui gommaient la notion de parti et insistaient sur l’unité. L’avantage du mot « famille » par rapport à « rassemblement », c’est ce qu’il sous-entend : les entorses à l’unité ne sont, par définition, que des querelles « de famille ». Ainsi peut-on faire passer la discorde et les divergences de point de vue pour secondaires, car une famille, croit-on, finit toujours par se rassembler.
Quoi qu’il en soit, l’abandon d’un mot qui n’a failli en rien n’est jamais une bonne chose. Quand on cesse de l’employer sans raison valable, quand on lui préfère un mot-pansement, on appauvrit la langue.
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Donc les gens se cherchent …Ne leur arrachons pas les frères qui leur restent !
Krrrr krrrr krrrr…
Le ramasseur de chaises et bâches des séances de prières de Simone 2.0, @Claude-Koudou-toutou alias @ducon-kala semble être épuisé, réquisitionné qu’il est pour dresser aussi les bâches et chaises des cérémonies funéraires successives des morts FPI en cascade. Pas facile de travailler entre prières évangéliques et cries des pleureuses bhétées tout en ayant les larmes aux yeux … Yako !!! En plus ça ne donne vraiment pas envie de se faire des cures toutous à Accra…
Ça va aller… courage à l’ami CANCRE (en majuscule svp)
té ande
C est normal de voir apparaître le disciple de la charogne…
Tiens…@moncon-médor-cinétique -des-week-ends veut aussi son Yako !!!
Malheureusement ce n’est pas à vendre !!! Désolé…monsieur @Raymond-Assouman …
Krrrr krrrr krrrr…
CANCRE (en majuscule svp)
té ande
Quand on se plante, s’excuser ou corriger le tir ne fait pas de mal et si les loups sortent du bois pour vous le faire savoir, ce n’est pas par famine ou flagornerie. C’est pour vous asséner un coup de gueule et rien de plus. (Je constate que vous et votre collègue le pouilleux, semblez appréhender un retour de ma personne sur ce site. Pourquoi pas ?)
Vous avez voulu réduire le personnage SERY BAILLY et lui réfutant toute appartenance à une « famille politique », pour lui préférer celle à une association scientifique, culturelle et artistique.
Sur ce point, je m’inscris en faux et placarder de façon aussi sophiste la définition d’un individu quelconque pour faire de la « famille politique » un mot « pansement », ne changera pas la nature de la trajectoire de SERY BAILLY, encore moins l’apport politique qu’il a présenté à l’actif du FPI ou de toute autre mouvement pour lequel il a milité, tout scientifique qu’il aura été.
Personne ne peut taire ce volet politique de l’individu, que des milliers de militants se préparent à honorer.
Mais votre mode opératoire est connu.
Ce sera quoi la prochaine citation que vous nous dépoussiérerez pour justifier vos errements d’opinions ??
Dabakala (quant au bas du tableau, il est évident je n’en ferai pas cas. Ce serait trop d’honneur que d’adresser un bonjour à un individu qui compte les derniers jours de fanfaronnade qu’il lui reste. Je déteste avoir raison)
Pourquoi vouloir toujours s’accrocher à ses errements quand tout paraît si évident.
Oui on vous le concède @ducon il AVAIT un Parti polique vu son militantisme apparent à une époque où un historien perdu devenu Président grâce à un jeu de pongiste ( après élimination surréaliste de redoutables compétiteurs).
Intellectuel qu’il est feu BALLY a certainement fait le bilan de son militantisme et de son passage au pouvoir.
Preuve devant les tointoins fracassants et humiliants de ses camarades politiques après la perte du pouvoir il s’est donné un temps de réflexion dès 2014.
Je cherche encore dans l’organigramme du feu GOR La Montagne au slip Rose et même chez AFFI « le traitre » son positionnement dans leur différente équipe.On comprend mieux qu’il est voulu ses dernières années être le » pansement politique » pour ne pas froisser l’un des camps surtout qu’il a subit des diatribes de la part de ses fils,neveux et cousins du Parti Politique après sa nomination à la CONARIV.
Chuuut @ducon la famille passe souvent avant tout et au delà des querelles politiques de positionnement.
Et Sery BALLY l’a compris.
À chacun sa lorgnette !!!
Krrrr krrrr krrrr…
«claude-toutou … Ce serait trop d’honneur que d’adresser un bonjour à un individu qui compte les derniers jours de fanfaronnade qu’il lui reste. … claude-toutou »
Krrrr krrrr krrrr…
On se demande bien combien de chefs microbes refondus seront au devant de l’assaut fatal apocalyptique promis avec toutes ces disparition en cascade !!!
Yako…une cure toutou vous fera du bien à l’heure là !!!
CANCRE (en majuscule svp)
té ande
DONC ICI AUSSI …SI ON NE DIT PAS QUE SERY BAILLY ETAIT DU FPI, LE MORCEAU NE SERA PAS DOUX ?
Donc Allons aussi à Daloa !
@quoi, il faut faire l’effort de nous faire partager tes hérésies d’alcoolique ici. Nous avons dépassé les élections de 2000 depuis 18 ans et si Gbagbo avait réellement gagné par un concours de circonstances à l’époque, comme tu le dis, il ne serait pas arrivé premier au premier tour de la présidentielle de 2010. En réfléchissant un peu, on comprend mieux les choses.