Edwige FIENDE
A Goréké, localité située à quatre kilomètres de San-Pedro (Sud-ouest ivoirien) devant abriter l’université de la cité portuaire, un modeste bâtiment en terre battue abrite des salles de classes pour 149 élèves du primaire.
Assis serrés les uns contre les autres, à deux ou à trois sur des tables-bancs, dans un bâtiment couvert de tôle, des élèves attendent, tout excités, l’arrivée du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly dans la localité, pour la pose de la première pierre de l’Université de San-Pedro.
Forcés à un arrêt de cours, les instituteurs dont certains vêtus de t-shirts à l’effigie du programme de décentralisation des universités (Pdu), espèrent surtout la fin des travaux de l’école préfabriquée en construction afin de soulager les élèves.
Atmosphère surchauffée du fait de la chaleur, murs non crépis, les élèves sont exposés « aux serpents, margouillats », dépeint un enseignant.
« A 10h00 (locale et GMT), les élèves sont déjà sales » du fait de la poussière, ajoute-t-il.
Issus des campements environnants, du village de Goréké ou des quartiers populaires de San-Pedro, les élèves en l’absence de toilettes sont obligés de se soulager dans la broussaille.
Lancée à la rentrée scolaire 2017-2018, les travaux de l’école préfabriquée ont été suspendus « avant les vacances » de la même année, fait savoir le directeur Soumahoro, espérant que le gouvernement vienne « achever les travaux ».
Si la voie menant au village a été bitumée, des habitants vivent dans des maisons en terre battue non crépie pour certaines.
Après la pose de la première pierre de l’Université présentée comme un ouvrage de « haut standing » et de « dernière génération », M. Gon Coulibaly a procédé à l’ouverture de la vanne pour l’eau potable dans le village, pas encore électrifié pour l’heure.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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