Côte-d’Ivoire: Ouassénan affirme avoir «été bel et bien empoisonné à Korhogo…», mais par qui ? Des factures qui le confondent ?

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Rentré récemment de France après un long séjour pour raisons de santé, l’ancien «sécurocrate» de Bédié affirme haut et fort avoir été empoisonné. Mais ne dit pas par qui. Dans une déclaration filmée par PDCI 24, la Web TV du PDCI-RDA, le Général Gaston Ouassénan Koné, vice-président de ce parti, revient sur les circonstances de son empoisonnement. Ci-dessous sa déclaration face à des cadres du PDCI.

« Je vais vous expliquer ce petit passage. Lorsque, malheureusement, j’ai été empoisonné, parce que les gens ne veulent pas qu’on le dise, mais j’ai été empoisonné. Quand ça s’est passé, j’ai quitté la région là-bas (Région du Poro, précisément à Korhogo) et je rentrais. J’ai appelé mon épouse pour la prévenir. Comme elle est du corps médical, elle m’a indiqué des médicaments à faire acheter et à boire.

Je ne savais pas exactement ce que j’avais mais, toujours est-il que je lui ai dit ce que je ressentais comme mal et elle m’a fait acheter des médicaments. Je venais et le mal ne faisait que s’intensifier. Je devrais aller pour le Bureau politique de Daoukro. Elle m’a dit non, tu ne pourras pas tel que tu décris ton mal, il vaut mieux que tu rentres. Elle est partie d’ici avec mon fils aîné que certains connaissent, le colonel (Jean Hubert Ouassénan).

« DONC C’EST CE PIERRE-LÀ QUI ÉTAIT EN MISSION PRIVÉE, QUI EST UN AMI DE MON FILS, QUI A ACCEPTÉ DE ME TRANSPORTER PAR HÉLICOPTÈRE. ALORS QUAND LES GENS DISENT QU’ILS ONT ENVOYÉ UN HÉLICOPTÈRE, JE DIS CE N’EST PAS VRAI »

Arrivés à N’Zianouan, ils ont dit, il vaut mieux qu’on demande si on peut l’évacuer par hélicoptère. Mon fils a appelé un de ses amis, un certain Pierre, un Français et lui a demandé « Tu es où ? ». Il a dit « Je suis à Bouaké ». Il a demandé « Est-ce que tu y es avec ton hélicoptère ? » Il a répondu oui. Il a dit « J’ai mon père qui se sent mal, il est au village, est-ce que tu peux le faire venir ? » et son ami a dit qu’il n’y avait pas de problème. Donc c’est ce Pierre-là qui était en mission privée, qui est un ami de mon fils, qui a accepté de me transporter par hélicoptère. Alors quand les gens disent qu’ils ont envoyé un hélicoptère, je dis ce n’est pas vrai.

Donc il m’a pris, il a atterri à l’Ecole de police, de l’Ecole de police, on m’a conduit à la Pisam pour des traitements. Les médecins, entre eux-mêmes, n’étaient pas d’accord sur le traitement auquel ils devraient me soumettre. Certains disaient qu’il fallait qu’on m’opère, d’autres disaient (…), certains disaient, c’est un abdomen chirurgical, d’autres disaient c’est un abdomen médical. Vous n’avez même pas fait un diagnostic et vous voulez m’ouvrir. Toujours est-il que dans la discussion, j’ai un de mes enfants qui est aussi médecin, voyant que je devenais gris, alors il a dit non, il ne faut pas que papa reste ici. Il faudrait qu’on l’évacue sinon ça risque de se passer mal.

« J’ai été évacué grâce à l’aide du président Bédié et de mes enfants »
Le président Bédié a appelé et il a donné 10 millions pour mon évacuation. Mes enfants se sont cotisés et ont obtenu 15 millions et donc ça faisait 25 millions. Avec ces 25 millions, les dispositions ont été prises pour que je sois évacué. Voilà donc comment les choses se sont passées. La Présidence, après, est venue, par le canal de Dr Diaby. Ils disaient qu’ils vont faire mes dossiers pour m’évacuer le lundi. Or on était jeudi, vendredi, samedi, dimanche, et lundi, vous voyez, du gris, je pouvais devenir vert. Donc j’ai été évacué grâce à l’aide du président Bédié et de mes enfants.

Une fois arrivé là-bas, le président Bédié a fait prévenir sa nièce qui est en même temps amie à mon épouse. Et elle venait régulièrement me voir. Elle est aussi docteur en médecine, donc elle aussi suivait mon état. Avant cela, quand je devais être évacué, le président Bédié a demandé à son médecin personnel, Chatigre, de m’accompagner et Chatigre était assisté d’un autre médecin, Brou. Ce sont eux qui m’ont accompagné avec, bien sûr, mon fils qui est médecin. Arrivé là-bas, ils se sont occupés de mes conditions de séjour. Et pendant mon séjour, il n’y a pas eu un jour où le président Bédié n’a pas appelé pour s’enquérir de mes nouvelles. Chaque jour, il a appelé. Et quand les médecins là-bas ont vu que ça allait, ils m’ont libéré et m’ont donné rendez-vous dans quinze jours.

J’ai été hébergé par la nièce du président Bédié. Certains la connaissent, c’est Mme Ayé Tanon Laure. J’étais chez elle et chaque jour, le président Bédié appelait pour avoir de mes nouvelles jusqu’à ce que je revienne. Je suis revenu, avec tout ce que je viens de vous dire… A l’aéroport, je ne savais pas qu’il y aurait un accueil, mais comme j’avais dit au président que je revenais, il a donné des instructions au secrétaire exécutif en chef et il a prévenu un certain nombre de militants, de cadres des instances. Ils étaient nombreux à l’aéroport. Ils m’ont accueilli. Donc m’adressant à eux, dans le cadre du PDCI, je ne pouvais que remercier le président de mon parti qui s’est occupé de moi. Il a tout fait et comme je l’ai dit, il m’appelait chaque jour. Et j’étais logé chez sa nièce.

A ma grande surprise, les gens disent que je suis ingrat. On remercie quelqu’un pour ce qu’il a fait. C’est normal que je le remercie. Les gens sont fâchés. Ça ne fait rien, la vie est ainsi faite. Ce que je vous dis ce soir ne peut être que dans le cadre de notre parti.. Voilà la situation, vous savez, je suis un vieux militaire, on en a vu de toutes les couleurs pour arriver à cet âge-là. Je considère que les gens peuvent raconter ce qu’ils veulent, ce n’est pas grave. En tout cas, ce que je peux dire, c’est que Dieu a mis sa main dans cette affaire pour que je puisse revenir. Je suis revenu, rendons gloire à Dieu. Dites merci à Dieu pour ce qu’il a fait pour moi. »

Retranscrit par Elvire Ahonon ivoiresoir.net

Ces factures qui confondent Ouassenan Koné

Sous forme de droit de réponse à l’Intelligent d’Abidjan qui avait pourtant tenté en vain de le joindre avant de publier l’information, le général Ouassenan Koné a démenti, toute aide de la présidence ivoirienne, pour mettre fin au projet funeste de ceux qui l’auraient empoisonné.

Face à cette situation, et pour que le vice-président du Pdci sache qui a coupé la route ( en confisquant par exemple les 25 millions de Fcfa levés pour ses soins, au lieu de les reverser à l’hôpital ) , et surtout pour qu’il rembourse à la présidence ivoirienne la facture qui a été bel et bien payée par le contribuable ivoirien, nous publions des extraits des paiements, de son passage à la Pisam à Abidjan et à l’hôpital américain de Neuilly.

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Par pudeur, nous n’allons pas publier pour le moment , le certificat médical complet qui ne permet pas d’attester qu’il a été effectivement empoisonné. Mais les soins reçus et mentionnés sur la facture, sont indicatifs.

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Nous rappelons que lors de son hospitalisation à Paris, le général avait pourtant demandé à un des visiteurs passés le voir, d’exprimer sa reconnaissance au chef de l’État. Mais qu’est ce qui n’a pas marché.
En tout cas, ce qu’on dit face à la mort, est différent de ce qu’on dit lorsque la mort est passée; ou encore ce qu’on dit derrière l’argent est différent de ce qu’on dit devant l’argent ..

Charles Kouassi
lintelligentdabidjan.info

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9 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: Ouassénan affirme avoir «été bel et bien empoisonné à Korhogo…», mais par qui ? Des factures qui le confondent ?”

  1. OUASSENAN, UNE ICONE DE LA NATION

    Les états de service du Général parlent haut et fort ! C’est au-delà de son corps d’origine la Gendarmerie, une icône des forces de défense de notre pays.

    On retient de sa belle carrière militaire, que c’est Le général Ouassénan Koné, alors sous-lieutenant le 7 août 1960, qui a monté le drapeau ivoirien au moment de la proclamation de l`indépendance de notre pays. Et c’est surtout lui qui a eu l’honneur de descendre le drapeau français à zéro heure au moment où le Premier ministre Félix Houphouët-Boigny prononcerait la formule de la proclamation de l`indépendance : « Au nom du droit des peuples à disposer d`eux-mêmes, je proclame solennellement, en ce jour béni du 07 Août 1960, l’indépendance de la Côte d`Ivoire ».

    L’homme de Gagnoa 1970

    A tout seigneur tout honneur ! Nous n’allons pas retourner le couteau dans la plaie.

    Certes il n’était pas seul sur le théâtre des opérations. Mais avec feu le Colonel Oulaï Zahou Gaston, Ouassenan alors commandant des opérations, reste l’homme de l’endiguement de la rébellion du Guébié et de la pacification de Gagnoa. On spécule sur les conditions de ce rétablissement de l’ordre. Mais si cette opération de maintien de l’ordre dans le contexte de 1970, avait échoué, il est certain que La Côte d’Ivoire aurait eu certainement un tout autre destin. Et avec elle l’histoire de tous ces politiciens d’aujourd’hui… Parce qu’«une rébellion se mate ! »..On sait ce qu’il est advenu des régimes qui ont tergiversé dans ces mêmes conditions historiques.

    Il faut alors savoir raison garder quand on parle de ce grand homme. Surtout à l’heure où on parle de la restitution à l’Afrique de son patrimoine détenu par la France, avec en arrière plan, des doutes sur notre capacité à défendre et faire prospérer notre propre bien culturel…

    QUAND LA POLITIQUE MÉLANGE TOUT OU LE « JE PARS MAIS JE RESTE »

    Quand le samedi 1er aout 2015, Le général Gaston Ouassénan Koné, député de la circonscription de Katiola-Timbé et Fronan et président du groupe parlementaire PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), annonçait sa retraite politique à la fin de la législature, après plus de 40 ans de carrière qui lui ont permis d’occuper plusieurs postes dans l’administration ivoirienne, de nombreux Ivoiriens n’ont pu retenir une petite larme. Le Général avait alors déclaré :
    «C’est un retrait total de la politique pour me consacrer à l’écriture de mon mémoire. Il faut que je me retire totalement de la politique pour écrire des choses que vous aurez l’occasion d’apprendre pour les futures générations » !

    Mais voici qu’aujourd’hui on assiste à une scène qui nous attriste ! Le Général n’était donc pas complétement à la retraite politique…

    A QUI PROFITE LE CRIME ?

    Parti représenter dans la région du Pôrô, le Président Henri Konan Bédié, aux obsèques de Monsieur Tenena Victor, qui avait intérêt à empoisonner Ouassenan ?

    Et surtout à Korhogo chez l’actuel Premier Ministre ?

    Avec cette actualité, on n’a même pas eu le temps de savoir qui était ce Victor qui a failli emporter avec lui l’honorable Grand Maitre du Karaté Ivoirien (Oui Ouassenan l’est aussi !).

    Tenena Victor YEO fut dit-on dans une vie très riche, Inspecteur de l’enseignement primaire, Député de Napié, Karakoro, Komborodougou, Conseiller économique et social, Maire de Korhogo, Maire de Karakoro, Membre du comité exécutif de l’UGTCI, Commandeur de l’ordre national…

    Décédé le mercredi 29 aout 2018 au CHR de Korhogo, sa veillée religieuse à la Cathédrale St Jean Baptiste de Korhogo était programmée le mercredi 19 septembre 2018, de 20 h à 00h. Et le samedi 22 septembre 2018 consacrée à la Présentation des dons, puis la messe suivie de l’inhumation dans le caveau familial à Lavononkaha.

    Dans tout ce cafouillage médiatique on avait fini par l’oublier !

    A QUI AURAIT PROFITE UN CRIME DANS LE PORO ? QUI BENEFICIE DE CETTE CAMAPAGNE TRES MEDIATISEE ?

    Grâce à tous ces bruits, on sait aujourd’hui que le PDCI a sa chaine : PDCI 24, une Web TV !

    La chaine est certainement méconnue au bataillon des bouquets mais c’est sous ses projeteurs que le Général aurait fait cette déclaration :

    “ Lorsque, malheureusement, j’ai été empoisonné, parce que les gens ne veulent pas qu’on le dise, mais j’ai été empoisonné… »

    Mais on s’interroge :
    Qui aurait intérêt à attenter à la vie de l’honorable Général ?
    Qui a intérêt à attenter à la vie d’un homme qui a annoncé son « retrait total de la politique pour se consacrer à l’écriture de mon mémoire ? »
    Quelles ces personnes qui ne veulent pas qu’on le dise ?
    A qui profitent ces déballages de factures ?

    NON Mon Général, vous méritez mieux que cette scène après votre retour de traitement. Vous appartenez à la Nation et non à un parti !

    Mon Général, vous-mêmes vous devriez souhaiter que la presse ne se charge pas d’en parler. Autrement vous perdrez le contrôle de cette information au détriment de plusieurs bruits qui au final vous desserviront. Et avec vous les futures générations auxquelles sont destinés vos mémoires en cours de rédaction (je l’espère !).

    RENDONS GRACE A DIEU ET A TOUS CEUX QUI DE PRES OU DE LOIN ONT ÉTÉ LES MAINS AVEC LESQUELLES L’ÉTERNEL AGIT !

    Mon Général, je suis au garde-à-vous !

  2. Je retiens de tout ceci que la santé est à deux vitesses chez nous, et qu’autant nous ne sommes pas égaux devant la vie, autant nous le sommes encore moins devant la mort : tu as du fric, tu vis ; tu n’en as pas, tu crèves. Point. Triste au 21e siècle. « Seuls les USA produisent un système aussi inhumain ». N’est-ce pas, Michael Moore ?

  3. Je suis un peu déçu de Ouassenan pour qui j’avais du respect.
    Il fut Ministre, Ambassadeur, Général de Gendarmerie, Député pendant plusieurs années. Cet homme, pour qui j’avais du respect, pour se soigner doit avoir recours à une tontine organisée par Bédié et ses enfants. C’est quoi ça ? C’est honteux, La politique politicienne qui amène des hommes qu’on croyait grand à se déculotter, devant la nation.

  4. @ GOZO

    On dirait que ça ne fonctionne pas bien dans ta tête.
    Est-ce une hérésie parce qu’entrain de mourir, il aurait du courir à la banque faire un retrait pour se soigner et il ne l’a pas fait?
    Sais-tu combien a-t-il investi sur ses enfants et comment fonctionne sa famille?
    Et puis, vous aviez toujours dit que Bédié était radin. Mais vous ne relevez pas sa prompte réaction dans la détresse de son collaborateur.
    Pour ce qui concerne les frais d’hospitalisation payés ou pas par la PR, je n’en discute pas parce que j’ai une déficience visuelle au point où je ne peux m’amuser à regarder dans les détails les factures émises. Et puis, qu’est ce que ça peut changer dans un sens comme dans l’autre?

  5. @ KANA
    Je pense que ça fonctionne mieux dans ma tête que la tienne. J’espère que tu sais ce qu’on appelle un chèque. On peut être dans un lit d’hôpital, sans se déplacer et avec cet instrument de paiement qu’on appelle un chèque, l’on peut se procurer de l’argent dans sa banque.
    Tu vois @ Kana que certains Ivoiriens sont encore lucides et intelligents. Rejoins-les sinon tu mourras idiot.

    Ouassena fut Ministre, Ambassadeur, Député, Général d’armée, et cela me gêne que pour de la politique politicienne, ce grand homme vienne se rabaisser devant la nation: cotisation, hébergé par la nièce de Bédié, nourri par Bédué, torcher par bédié, blanchi par Bédié…
    Politique, politicienne, tout cela sinon du vent.
    @ Kana,

  6. Comme le dit @Grand-frère GOZO ,sans preuve toxicologique on ne peut parler d’empoisonnement.Ce grand monsieur que je respecte devrait le savoir surtout qu’il a été pris en charge dans un hôpital de référence en France.
    Maintenant de part son ignorance de la science médicale,confondre une intoxication alimentaire ( signes digestifs qu’il aurait présenté à la PISAM) à un empoisonnement,vraiment cela est très très pitoyable venant de cet HOMME D’ÉTAT.
    À chacun sa lorgnette !!!

  7. Je me rappelle encore de cette anecdote quand le Grand Professeur BÉDA disait à mon Grand-père hospitalisé qu’il avait une Misère Physiologique, nous nous sommes tous retournés pour dire comment peut-il le traiter de misérable surtout qu’il n’était pas indigent ( rire ?).
    Mais en fait c’était un terme technique purement médical.

    À chacun sa lorgnette !!!

  8. @gozo,
    Je ne vois vraiment pas en quoi c’est se rabaisser devant la nation le fait que ouassenan dise qu’il a bénéficié des soutiens financiers de ses proches (parents, amis et connaissance). C’est sur que s’il avait déclaré qu’il avait bénéficié d’une prise en charge totale de la présidence, tu ne gloserais non pas sur le fait que ouasssenan fut ministre, ambassadeur et tuti quanti mais tu louerais plutôt la magnanimité de ton président éclairé.

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