Côte-d’Ivoire interview-vérité Bédié répond à Venance Konan & Co: «Nous au PDCI, nous savons ce que nous voulons et où nous allons »

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Ces derniers temps, beaucoup de choses sont dites et écrites sur lui. Certains disent même parler pour lui et pour le bien du Pdci-Rda, quand d’autres le vilipendent. Pour en avoir le cœur net, nous sommes allés à la rencontre du Président Henri Konan Bédié le 23 novembre à Daoukro. Il a bien voulu accorder cette interview exclusive à Le Nouveau Réveil qui mettra fin aux supputations de tous ordres.

Excellence Monsieur le Président, nous entendons dire, un peu partout ces derniers temps, que le PDCI-RDA est à la croisée des chemins. Partagez-vous cet avis ?

Non. Le PDCI-Rda vit. Il poursuit sa marche paisiblement, comme le dit l’adage : «Les chiens aboient, la caravane passe».

Des élus et des cadres du PDCI-RDA ont fait publier, jeudi dernier, une déclaration dans laquelle ils vous demandent de mettre en place, au PDCI-RDA, une gouvernance améliorée et de reprendre les négociations avec le RHDP. Votre commentaire sur cette déclaration ?

Une gouvernance améliorée ? Je ne sais pas ce que ces gens veulent dire. Le Pdci-Rda est dirigé par son président, ensuite par un Bureau politique, un Comité des anciens qu’on appelle le Comité des sages, une Convention et un Congrès. Alors, de quelle gouvernance s’agit-il ? Moi-même, qui suis le président du parti, je suis assisté par un Cabinet de plus de 20 membres qu’on appelle le Secrétariat exécutif. Ce Secrétariat exécutif est chargé de transmettre et d’appliquer les directives du Président que je suis, en d’autres termes : ce n’est pas lui qui dirige le parti, il ne fait rien sans que je ne sois d’accord et il ne publie rien sans que je ne valide le texte. Alors, c’est quoi une gouvernance renforcée ? Je crois que la gouvernance est suffisamment nourrie pour que l’on puisse encore vouloir une gouvernance renforcée.

Outre le renforcement de la gouvernance, la déclaration a également fait cas de ce que vous devriez reprendre les négociations avec le RHDP.

Je ne sais pas de quelles négociations il s’agit. Lorsque le Bureau politique du 17 Juin 2018 du PDCI-RDA s’est tenu à Abidjan, la décision a été de charger le Président du PDCI-RDA de lui donner mandat pour maintenir le dialogue avec Ouattara et avec le RDR. Également, de l’autre côté, je crois que la même disposition a été prise de charger le Président Ouattara de maintenir le dialogue avec moi-même et le PDCI-RDA. Muni de ce mandat, recevant, ici même à Daoukro le 06 Juillet 2018, Madame Henriette Diabaté, Présidente du RDR et Madame Kandia Camara, Secrétaire Générale du RDR, je les avais chargées de transmettre au Président Ouattara trois documents, dont deux comportaient les réserves du PDCI-RDA sur les dispositions transitoires du projet des statuts du parti unifié RHDP. Cette réserve précisait, à juste titre, la nécessité de maintenir le RHDP sous forme d’un groupement politique, conformément à la loi de 1993 relative aux partis et aux groupements politiques. Cette loi n’autorise pas la fédération des partis politiques, comme stipulée dans l’article 40 du projet des statuts du parti unifié, dénommé RHDP. A ce jour, aucune suite n’a été donnée à cette réserve ; sinon que j’ai constaté, au même titre que l’opinion nationale, la convocation et la tenue le 16 Juillet 2018 d’une assemblée générale constitutive du parti unifié, dénommé RHDP. La dernière fois qu’Alassane et moi nous nous sommes rencontrés, je me suis rendu chez lui. Vous convenez avec moi qu’il n’y a pas eu de rupture de ma part dans le processus du dialogue entre le PDCI et le RHDP-RDR. Alors, dire qu’on mobilise des cadres ou des personnalités pour me demander de renouer le dialogue, je ne sais pas de quel dialogue il s’agit. Il n’y a pas de rupture puisque tous les deux, nous avons toujours des mandats pour nous parler quand l’occasion se présente et quand l’intérêt du moment le commande également. Alors, faire tant de bruits pour rien, pour demander qu’on se rencontre….. Ce n’est pas se rencontrer qui règle les problèmes des Ivoiriens. Le PDCI-RDA n’est l’ennemi de personne. Je reste disponible, mais la balle est dans le camp du RDR, parti unifié. Aussi, voudrais-je porter à la connaissance de tous que je n’ai jamais instruit ni mandaté des vice-présidents, encore moins une quelconque personnalité du PDCI-RDA, à faire signer des pétitions. Cette affaire est une arnaque pour se maintenir à un poste. Ce qui agace l’opinion, c’est de savoir que c’est toujours de soi-disant personnalités du PDCI-RDA qui demandent ce dialogue, sans avoir des interlocuteurs, car l’autre côté en face, on ne voit pas le RDR s’agiter pour la même cause. Si c’était une bonne cause, ce serait partagé de part et d’autre ! Les quelques personnalités dont vous parlez sont les seules à faire les va-et-vient entre Abidjan et Daoukro et toujours à publier le même texte en substance. Nous au PDCI, nous savons ce que nous voulons et où nous allons. J’opposerai une fin de non-recevoir à cette pétition ainsi qu’à ses signataires.

Quel commentaire faites-vous également sur le déjeuner qu’ont eu, la fois dernière, Mme Henriette Konan Bédié et Mme Dominique Ouattara à Paris ?

C’est un fait banal. Tout au long de ma carrière, j’ai eu beaucoup de collègues avec lesquels nous entretenions des rapports plus ou moins cordiaux. Je ne citerai pas de cas mais, même avec des pires adversaires, car j’en ai eu beaucoup dans ma carrière, des adversaires ou des concurrents que nous étions autour du président Houphouët. En ce qui me concerne, j’ai toujours tenu à ce que mon épouse reste à l’écart de la politique et qu’elle entretienne les relations que j’ai avec mes collègues par le resserrement des liens entre elle et les épouses de mes collègues. Ça toujours été comme cela dans notre famille. Dire qu’un déjeuner est la manifestation d’un complot ou d’un plan quelconque de désapprobation de ma politique, c’est vouloir vraiment se leurrer, se tromper lourdement. Ma femme ne fait pas de politique mais elle a toujours soutenu ce que je fais. Un déjeuner est un déjeuner et ce n’est pas un fait politique d’importance qui mérite des commentaires que les gens d’en face ont voulu interpréter de façon tendancieuse et mensongère à leur profit. Toute ma famille me soutient pleinement dans mes décisions. Seul un petit neveu a été berné par Achi Patrick pour faire signer une pétition. Une hirondelle ne fait pas le printemps.

Monsieur le président, où en êtes-vous avec le processus de mise en place d’une plateforme avec les partis et les Ivoiriens qui partagent votre vision?

J’ai annoncé la mise en place de cette plateforme depuis quelques mois. Les négociations se poursuivent et avancent normalement. Nous avons été retardés par les décès successifs que nous avons eus dans les différentes branches de nos futurs alliés.
Bientôt, verra le jour la plateforme des partis politiques qui partagent la même vision d’une Côte d’Ivoire réconciliée, une Côte d’Ivoire, etat de droit et de paix. Ce sera une plateforme des plus élargies. Merci au « nouveau Réveil » de m’avoir permis de m’exprimer.

In le Nouveau Réveil
Interview réalisée à Daoukro par Eddy Pehe

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3 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire interview-vérité Bédié répond à Venance Konan & Co: «Nous au PDCI, nous savons ce que nous voulons et où nous allons »”

  1. Traduction pour les nuls:

    . Laissez guikahue tranquille c est moi qui lui dit de faire tout ce qu’ il fait.

    . Ceux du pdci qui s agitent c est pour des postes

    . Je ne veux pas que le pdci disparaisse

    Voilà qui est très clair.

  2. @marianne,
    rien à dire pour ta traduction: même les simples d’esprit s’y retrouveront.

  3. @Marianne……….. Prends mon « Gbó^h  » .de loin…..

    Chacun est situé.

    Le RDR=rhdp, doit passer á son plan B

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