Une semaine après le déclenchement de la crise inter communautaire, suite à la mort de l’élève Kokeh Gouanou Eliphel, en classe de 6eme 10 au lycée moderne Koui Mamadou de Zouan hounien, l’heure est au bilan.
Sur place, nous apprenons que le petit aurait été «tué pour rien», parce que ne faisant pas partie de ces élèves qui se sont accrochés au véhicule.
«Feu notre fils Eliphel n’était pas parmi ces élèves qui se sont accrochés au véhicule ce jour-là. Il passait tranquillement son chemin quand les 2 apprentis qui poursuivaient les élèves se sont jetés sur lui pour le battre sauvagement avant de l’abandonner entre la vie et la mort. Il leur a bien dit qu’il n’était pas dedans, mais hélas. Notre fils est mort le samedi 17novembre… », confie Ouguin Pierre, l’oncle de la victime et porte-parole de la famille.
Après les constats d’usage suite au décès, le commandant de brigade ordonné l’enterrement du petit, alors qu’aucun papier médical n’a été délivré. Ce que les parents de la victime refusent. Entre temps, le syndicat des transporteurs avait affecté un véhicule pour le transfert du corps de l’enfant à Donneu, son village à 22km de Zouan hounien, et remis la somme de 70000fr pour les funérailles. La jeunesse du village s’est par la suite opposée énergiquement à l’enterrement le dimanche 18 novembre tant que des documents médicaux légaux ne sont pas délivrés. Le corps du petit K.G.E avait pu être transféré à la morgue de Danané en attendant de voir clair dans les choses.
«Tant que nous n’avons pas ces documents, l’enfant ne sera pas enterré », menace la jeunesse de Dinneu. Ce n’est que le jeudi 22 novembre que, sur insistance du ministre Mabri, qui y était en visite après les sanglants affrontements de la veille, que ces documents ont été produits. Après l’appel à l’apaisement, le messager du gouvernement a remis la somme de 6,5 millions pour les préparatifs des funérailles des morts et pour les soins des blessés. L’imam Doumbia Adama de la grande mosquée de Zouan hounien, qui a aussi vu son domicile incendié, a prié pour que Dieu pose sa puissante main sur le cœur des populations.
L’hôpital général de Zouan hounien est devenu un centre de réfugiés pour de nombreux sans abri de la ville. Même si depuis samedi 24 novembre, jour du marché hebdomadaire de la ville, l’on observe une accalmie, les populations ne sont pas assez visibles dans e ville. La méfiance est toujours de mise dans ville encore dans la terreur. Sur place, le maire central Zrakpa Roger et les différents responsables communautaires multiplient les rencontres avec les populations pour prôner l’apaisement.
Doumbia Balla Moise
Commentaires Facebook