Réponse à Venance Konan: Bienvenue au pays des « démocrates stomacaux » en Côte-d’Ivoire

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IvoireSoir

Réponse à Venance Konan formulée par Justin Doua Goré, suite à une série d’éditoriaux exaltés du premier, dans le quotidien Fraternité Matin, dont il est le directeur général.

Les alliances et coalitions politiques sont comme des produits et services. Elles ont un cycle de vie : lancement, croissance, maturité et déclin. Lorsqu’une alliance ou coalition politique arrive à la phase de déclin, les partis membres prennent des décisions courageuses. Soit on lui donne une nouvelle orientation capable de satisfaire tout le monde, soit on la rompt et chaque parti politique membre continue sa route, seul ou dans une autre alliance. Cela fait partie de la dynamique démocratique ordinaire dans un pays normal.

Dans mon pays, il y a une nouvelle race de « démocrates stomacaux » qui ont décidé d’insulter notre intelligence en tentant de nous faire admettre que pour qu’il y ait la paix et la stabilité, il faut qu’un parti politique dont les militants ne savent même pas se saisir d’un caillou (à plus forte raison…) disparaisse et se dissolve dans un autre parti. Et pourtant, l’histoire très récente de notre pays montre clairement d’où vient et d’où peut venir la menace sur la paix et la stabilité.

« LE RHDP REGARDE DERRIÈRE, PLEURNICHE ET EST NOSTALGIQUE D’UNE ALLIANCE QUI A ÉTÉ DÉFINITIVEMENT ROMPUE. LE PDCI REGARDE DEVANT » (JDG)

Et pour si peu on crée toute une phraséologie du faux et de la manipulation avec des mots et expressions qui n’ont pour objet que de stigmatiser le PDCI-RDA. On parle de « PDCI-Daoukro » pour tenter de « ghettoïser » un parti qui a des structures dans toutes les villes et tous les hameaux du pays. On emploie à dessein et de façon disproportionnée le mot « exclusion » pour parler de sanctions normales contre des militants indisciplinés. On parle « d’ennemi de la paix » pour diaboliser ceux qui refusent d’aller à Canossa. Un journaliste de service avait même commencé à qualifier les militants du PDCI de « talibans » (avec toute la dangereuse connotation) avant de se raviser quand il a compris que l’extrémiste et l’intolérant, c’était plutôt lui-même qui refuse la liberté de choix aux autres.

« ARRÊTEZ DE VOUS FAIRE PEUR ET D’EFFRAYER LES IVOIRIENS. »

En quoi la rupture d’une alliance ou coalition politique peut-elle être source d’instabilité et une menace sur la paix dans une démocratie ? Quels sont les actes posés par le PDCI-RDA qui annoncent l’orage ou le déluge ? Après les élections locales qui se sont déroulées dans les conditions que l’on sait, le PDCI-RDA a, de façon régulière et démocratique, fait des recours et la procédure suit son cours calmement, dans une confiance à la chambre administrative de la cour suprême réitérée par le président du parti.

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Le parti va entreprendre dans les jours qui viennent, des tournées d’explication et de remobilisation de ses militants, sur toute l’étendue du territoire. Et pour qui connait le PDCI-RDA et sa philosophie, ces tournées pacifiques seront de simples retrouvailles fraternelles et festives. Parce que la démocratie est aussi et surtout les élections et que les élections sont une affaire d’électeurs et de voix, le PDCI-RDA a lancé une campagne d’immatriculation de ses militants dans une opération de communication pacifique et responsable qui passe sur les réseaux sociaux.

Où se trouvent les menaces sur la paix dans ces activités ordinaires qui participent de la vie démocratique du pays ? De toutes les façons, qui dans un pays organisé, a « le monopole de la violence légitime » (Weber) ? Qui doit créer les conditions de la paix sociale dans un pays et comment ? Qui est chargé de faire régner la paix et l’ordre ?

Arrêtez de vous faire peur et d’effrayer les Ivoiriens. Le RHDP regarde derrière, pleurniche et est nostalgique d’une alliance qui a été définitivement rompue. Le PDCI regarde devant. Et devant se trouve l’élection présidentielle de 2020.

Justin Doua Goré

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