Manuella YAPI
En visite pour présenter ses condoléances au domicile de son adversaire interne Abou Drahamane Sangaré, décédé le 03 novembre, Pascal Affi N’Guessan a été présenté mercredi soir à la famille en qualité de président du Front populaire ivoirien (FPI, principal parti d’opposition), ce qui n’a pas été du goût de ses adversaires qui ont dénoncé une « provocation ».
Depuis 2014, le Fpi est secoué par une crise interne, avec d’un côté le camp de M. Affi N’Guessan, président reconnu par les autorités ivoiriennes, et de l’autre celui de feu M. Sangaré, figure de proue de la dissidence, qui a déchu le premier cité puis a désigné l’ex-chef d’Etat Laurent Gbagbo (fondateur du parti, incarcéré à La Haye) à la tête de cette formation politique.
« C’est Laurent Gbagbo qui est le président du Front populaire ivoirien. On ne veut pas de provocation », a réagi Ettien Amoako (proche d’Abou Drahamane Sangaré), après que Amara Touré, le porte-parole d’Affi N’Guessan, a présenté ce dernier comme le président du parti, lors de la présentation des condoléances, à Cocody (est d’Abidjan).
« La situation est particulière, nous sommes en deuil, (…) vous ne pouvez pas venir au domicile du président Sangaré pour nous insulter », a-t-il ajouté, sous les ovations de militants présents.
« Sangaré est ce qu’il est (au Fpi). La mort n’a pas de coloration (ni) d’opinion », a répondu Amara Touré, assurant que la délégation du camp Affi est « venu sincèrement pleurer » le défunt.
Accompagné de son épouse et de plusieurs cadres du parti dont Agnès Monnet, Christine Adjobi, Augustin Comoé ou encore William Attéby, Pascal Affi N’Guessan est arrivé aux environs de 18 H (GMT et heure locale).
Lors de l’étape des salutations, il a serré la main à ses adversaires internes dont Laurent Akoun, Boubacar Koné, Odette Lorougnon, et fait des accolades à l’ex-première dame Simone Gbagbo, qu’il n’avait pas revu depuis sa sortie de prison en Août.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
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