L’ex président ivoirien, Laurent Gbagbo et son ministre Charles Blé Goudé seront à nouveau à la barre du lundi 12 au mardi 20 novembre 2018. Aussi, alors que la Côte d’Ivoire a maintes fois exprimé son refus de livrer l’ex Première dame, Simone Gbagbo [ou tout autre national ivoirien], la Cour pénale internationale (CPI) continue de réclamer sa tête. En plus d’elle, la CPI entend poursuivre d’autres personnes dont les noms n’ont jamais été dévoilés [au moins trois personnes proches des FRCI de Ouattara en 2010/11]. Dans cet entretien, El Abdallah Fadi, le porte parole de la CPI nous donne les raisons de cet acharnement sur Simone et la suite du procès de MM Gbagbo et Blé Goudé.
Afrikipresse : Dans sa dernière requête en date du 12 et 24 octobre 2018, le bureau du procureur a déposé plusieurs paquets contenant des dossiers contre Simone Gbagbo et d’autres personnes.
Pourquoi la procureure ne nomme pas ces autres personnes?
El Abdallah Fadi : Pour la question 1 merci de vous adresser au Bureau du Procureur, directement, vous pouvez leur écrire sur OTPNewsDesk@icc-cpi.int
Afrikipresse : 2-L’Etat ivoirien a déjà opposé une fin de non recevoir concernant le cas Simone Gbagbo. Quel moyen de pression dispose la CPI pour lui faire changer d’avis?
Fadi : Pour la question 2, merci de noter que Le 11 décembre 2014, la Chambre préliminaire-I a rendu la Décision relative à l’exception d’irrecevabilité soulevée par la Côte d’Ivoire s’agissant de l’affaire concernant Simone Gbagbo [ou tout autre national ivoirien]. La Chambre a jugé l’affaire recevable devant la Cour. Elle a conclu que la Côte d’Ivoire n’avait pas démontré que l’affaire telle qu’alléguée dans le cadre de la procédure portée devant la Cour faisait l’objet de procédures nationales au sens de l’article 17-1-a du Statut. Cette décision a ensuite été confirmée par la Chambre d’appel le 27 mai 2015. Par la suite, la presse a annoncé à maintes reprises que les autorités judiciaires de la Côte d’Ivoire auraient rendu des décisions judiciaires contre Simone Gbagbo au sujet de crimes contre l’humanité.
C’est pourquoi la Chambre préliminaire cherche à obtenir des informations concernant tout acte susceptible d’avoir une incidence sur la recevabilité de l’affaire qui aurait été accompli par les autorités judiciaires ivoiriennes après le 11 décembre 2014, date à laquelle la Cour s’est prononcée sur la recevabilité de l’affaire concernant Simone Gbagbo. La Chambre a donc ordonné au Greffier de la Cour de demander, au plus tard le vendredi 21 septembre 2018, aux autorités nationales compétentes de Côte d’Ivoire de fournir aussi vite que possible à la Chambre toute information et tout document pertinents, notamment des exemplaires de décisions et d’autres actes émanant des autorités nationales, concernant les procédures nationales à l’encontre de Mme Simone Gbagbo. La Chambre décidera de la suite qui pourra être donnée suite à la réception de ces documents. Nous ne pouvons pas spéculer sur leur décision.
Le procès de Gbagbo et Blé Goudé reprend ce lundi 12 novembre. A quoi allons-nous assister et c’est quoi la suite du procès
Fadi : Finalement, pour la reprise du procès à l’encontre de MM. Gbagbo et Blé Goudé, ce sera aux équipes de Défense de présenter leurs observations concernant leurs demandes au fin d’acquittement.
Philippe Kouhon
Afrikipresse.fr
Un article pour rien dire. Elle est belle, la presse ivoirienne !
La procureure joue au poker dans ce sens qu’ elle veut donner l impression que ce procès va continuer conformément à ses charges..
Je remarque que, curieusement les deux chefs d état qui ont promis la cpi à Gbagbo, Sarkozy et compaore n ont aucun ressortissant parmi les 4 chefs d accusation.
Alors que selon le psychopathe @mantape et son disciple @tilapia Gbagbo était xénophobe.
Ils sont de quelle nationalité les personnes que Gbagbo a massacré?