Qui pour succéder à Aboudramane Sangaré au FPI ?
Par André Silver Konan
La succession d’Aboudramane Sangaré, membre fondateur du Front populaire ivoirien (FPI) et président par intérim de la branche dissidente, décédé le 3 novembre, révèle des rivalités internes au sein du parti de Laurent Gbagbo.
Les premières dissensions entre les deux principaux successeurs du « Gardien du temple », comme l’on appelait Aboudramane Sangaré, président par intérim de la frange dirigée par Laurent Gbagbo, ne se sont pas fait attendre après son décès, survenu le 3 novembre dernier.
Depuis Paris où il se trouve, Assoa Adou, le secrétaire général du Front populaire ivoirien (FPI), a publié samedi un communiqué annonçant que Laurent Gbagbo, actuellement à la prison de Scheveningen (Pays-Bas), suspendait les activités du parti « jusqu’à la fin des obsèques ».
Presqu’au même moment, Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente et numéro deux de Sangaré dans l’ordre protocolaire, annonçait depuis Abidjan avoir « convoqué d’urgence ce jour, une réunion du secrétariat général du FPI ». Plusieurs pontes du parti ont ainsi participé à cette dernière, avant d’en convoquer une seconde.
Rivalités internes au FPI
Avec Laurent Gbagbo, Assoa Adou (73 ans) et Simone Gbagbo (69 ans) font partie des rares survivants parmi les fondateurs historiques du FPI, créé il y a trente ans. Si la succession du défunt devrait logiquement être assurée par Simone Gbagbo, en tant que numéro deux, les choses ne sont pas aussi évidentes. « Aucun texte ne dit que le deuxième vice-président passe automatiquement premier vice-président en cas de décès de celui-ci. Entre deux congrès, le président du parti a aussi la possibilité de nommer ou de démettre qui il veut au sein du bureau », explique à Jeune Afrique un journaliste travaillant dans un média proche du FPI.
À Abidjan, des proches d’Assoa Adou révèlent que celui-ci devrait prochainement être adoubé par Laurent Gbagbo comme président par intérim du parti, tandis qu’Odette Sauyet, jusque-là secrétaire générale par intérim, devrait être confirmée au poste de secrétaire générale. Cette ancienne journaliste aurait été désignée par Gbagbo comme « responsable de l’organisation des obsèques du camarade » Sangaré, selon un communiqué d’Assoa Adou. Mais de leur côté, les proches de Simone Gbagbo remettent en cause l’authenticité des parties de ces communiqués faisant référence à Laurent Gbagbo. Sur les réseaux sociaux, certains internautes évoquent « une tentative de coup d’État ».
Le décès de Sangaré a étalé au grand jour les rivalités internes au FPI entre les dissidents « Gbagbo ou rien » (GOR) d’une part, et ceux de Pascal Affi N’Guessan, président légal du parti. Laurent Gbagbo va ainsi devoir trancher. « Si Laurent Gbagbo choisit Assoa Adoa, Simone Gbagbo pourra alors comprendre que son époux n’est pas disposé à lui confier son héritage politique, en dépit de leur long cheminement commun. S’il choisit Simone Gbagbo, par contre, il devra lui-même dire adieu à son ambition de revenir un jour aux affaires, étant donné que l’ex-première dame rêve de jouer les premiers rôles », analyse notre source.
Jeune-Afrique
LE GARDIEN DU TEMPLE, MAIS RIEN QU’UN GARDIEN !
De cet activisme brutal que d’aucuns auraient trouvé suspect en d’autres circonstances, poussant le bouchon jusqu’à se poser la question gênante (« A qui profite le crime de la mort de SANGARE ? », je m’en amuse et mes vacances en sont plus reposantes !
Quand l’un dit « Qui veut contester la présidence du FPI à Mme Gbagbo suite à la mort de Sangaré Abou Dramane ? », il ne souligne pas assez fort que ce dernier n’était en réalité qu’un PRÉSIDENT PAR INTÉRIM !
Simone Gbagbo, deuxième vice-présidente du FPI et numéro 2 de Sangaré, lui-même vice-président par intérim, ne peut donc pas viser autre poste qu’un poste d’intérim. Pourquoi donc cette agitation quand il s’agit alors de SIMONE ?
La réponse nous est donnée et toute simple : « S’il (Gbagbo) choisit Simone, par contre, il devra lui-même dire adieu à son ambition de revenir un jour aux affaires, étant donné que l’ex-première dame rêve de jouer les premiers rôles » !
Ainsi donc c’était une précaution subtile enrobée dans le vocable de « Gardien de Temple » et le personnage éclipsé de SANGARE, qui avaient couvert le brasier.
Le gardien du Temple est mort. Gardien du temple !
Au propre comme un figuré, un gardien reste un élément central d’un dispositif sécuritaire.
Pour énerver un autre gardien du FPI sur ce site, l’ami @Coigny, je vais (encore) donner une image footballistique.
La corruption au football est toujours plus aisée quand on réussit à « retourner » un gardien de but ! La boulette incroyable est alors possible à tous les coups, de la 1ère à la 90ème pour atteindre l’objectif recherché.
Même à l’occasion d’un banal « coup de pied de but », communément appelé « dégagement aux 6m », un gardien de but peut créer une forte occasion d’un autogoal bizarre ! La loi 16 de la FIFA en donne les conditions précises. Parce qu’un but peut être marqué directement sur un coup de pied de but, mais uniquement contre l’équipe adverse. Cette précision de taille est méconnue de beaucoup de OYES…
C’est pourquoi, soit-dit en passant encore, Sory DIABATE devrait avoir un peu plus de respect pour les gardiens de but ! Surtout un monument de la trempe de GOUAMENE Alain.
UNE AUTRE BATAILLE D’HÉRITIERS DANS LA GRANDE BATAILLE ?
Le Gardien du Temple n’a pas désigné son successeur alors qu’il se savait souffrant !
Quid des textes du FPI ? Et la distribution des rôles ? Ils sont faits très souvent hélas, et chacun le sait, pour arrondir les angles et contenter le bon peuple des militants !
Ainsi le bon militant du FPI qui a participé à toutes les marches de Yopougon découvre que dans son parti, « aucun texte ne dit que le deuxième vice-président passe automatiquement premier vice-président en cas de décès de celui-ci » !
Au fond un gardien n’a pas vocation à choisir son successeur. C’est le propriétaire du bien dont il a la charge de la garde qui se réserve ce droit !
Quand bien même SANGARE n’était donc pas un simple gardien, un bon dozo ! Il était le régulateur de la mémoire et de la machine FPI.
LE VRAI VISAGE DES « GBAGBO OU RIEN » !
Au fond le concept « Gbagbo ou Rien » (GOR) consacre la vacuité de l’organigramme du FPI originel !
Chez AFFI le Réformateur en chef, et qui détient les clés du FPI Légal, sans être un simple gardien, fût-il d’un temple, les choses sont bien balisées et écrites en français facile :
Les vacances du pouvoir sont consacrées par le Titre VII des Statuts. Ainsi :
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« En cas de vacance du pouvoir par démission ou empêchement absolu du Président, l’intérim est assuré par le premier Vice-président.
Il achève le mandat s’il reste moins d’un an (1) et demi à courir.
Il convoque un (1) Congrès Extraordinaire du Parti dans un délai de trois (3) mois si la durée du mandat en cours est supérieure à un (1) an et demi pour l’élection d’un nouveau Président.
En cas de vacance du pouvoir par démission collective ou empêchement absolu du Secrétariat Général, le Comité Central présidé par le doyen d’âge désigne un (1) Comité de quinze (15) membres et convoque un Congrès dans un délai de trois (3) mois.
L’empêchement absolu est constaté par le Comité de Contrôle saisi à cette fin par le Comité Central.
En cas de vacance de la Présidence du Comité de Contrôle, l’intérim est assuré dans l’ordre hiérarchique. En cas d’absence du Secrétaire Général de Fédération, de Section et de Base, l’intérim est assuré dans l’ordre hiérarchique.
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Mais Affi n’est pas un GOR. Le GOR n’a pas besoin d’organigramme. On pourrait donc présenter Affi comme un NOT GOR. Comme pourrait l’être très curieusement une Simone Gbagbo. En version 3.0. La version 2.0 version était celle qui recevait les délégations avec une Sainte Bible à la main !
Faut-il craindre alors une alliance (contre-nature) AFFI-SIMONE ?
Au fond, avec tout ce qui nous a été permis de voir sous les cieux et particulièrement en Côte d’Ivoire, Rien n’est contre-nature en politique.
SIMONE-BEDIE ou SIMONE-AFFI, toutes les combinaisons doivent être envisageables ! A condition qu’il n’y ait pas de …GBAGBO en jeu.
Qui a dit que le film est presque terminé ?
CHOIX CORNELIEN OU SUICIDAIRE ?
@Marie Koukou,
Il y a nuance !
L’histoire est connue. Simone Ehivet Gbagbo fait partie du groupe restreint composé de Laurent Gbagbo, feu Emile Boga Doudou, Abou Drahamane Sangaré et Pascal Dago Kokora présents au salon du dernier cité en 1982…les pères fondateurs selon la légende de ce qui deviendra le FPI ! Donc des années bien avant le Congrès de Dabou.
Le discours fleuve de SANGARE à Moossou (plus de 50 pages !) restera à l’histoire comme le testament de ce cercle fermé !
Les survivants de ce noyau dur apparaissaient donc comme 1er, 2ème et 3eme vice-présidents depuis lesCongrès de la dissidence de Mama (2015) et de Moossou (2018).
Laurent Gbagbo exclu du jeu (je n’ai pas dit neutralisé !), Emile Boga Doudou et Abou Drahamane Sangaré décédés, Pascal Dago Kokora sur le long chemin de l’exil, Simone Ehivet Gbagbo fraichement libérée reste de fait celle qui a la légitimité historique (selon cette règle qui n’est pas forcément la meilleure) et la liberté de mouvement, pour assurer l’intérim du Parti. Le Parti de L’aile dissidente.
SEULEMENT UN INTERIM…
Un intérim qui devrait se limiter aux affaires courantes selon les statuts historiques ceux des années 2000 comme ceux détenus aujourd’hui avec les sceaux du Parti par Affi N’GUESSAN.
Mais la réalité est aussi connue.
UN PROFIL QUI MÉLANGE LES CARTES
Un personnage marqué comme Simone et dont le pilotage pourrait cristalliser les rancœurs et frustrations larvées peut-il objectivement piloter la barque ? Sans perdre de vue que les menaces de la CPI pèsent encore lourdement sur elle !
Nous avons également tous en mémoire un article sur ce site présentant SIMONE comme la personne politique au rebond sur la route de 2020…
Rebond défensif ou rebond offensif ? Le choix était évident.
Affi N’GUESSAN dans une interview disait :
« En effet, Laurent Gbagbo a été et reste une force pour le parti. Mais aussi un handicap. Aujourd’hui, notre travail consiste à permettre à tous ceux qui sont restés dans cette posture messianique d’évoluer et d’avoir une attitude plus rationnelle… ».
Cornélien n’est donc pas précisément le bon mot. Tu devrais donc écrire CHOIX SUI-CI-DAIRE !
Du reste la question semble déjà tranchée. Le choix porté sur ASSOA ADOU sans doucher l’énergie de SIMONE et de ses partisans, qui après avoir en avoir contesté la véracité, est une réponse en soi à cette préoccupation sémantique. Si tel était le cas.
En tout état de cause, c’est bien maintenant que le film commence.
Qui a dit bassine de pop-corn et hectolitre de gingembre au menu ?
Quoiqu’ on dise tu ne peux pas être une alternative crédible au pouvoir ouattara si tu es englué dans des conflits de leadership dans ton parti et si l opposition va aussi morcelé.
Ce n est pas parce que les gens en ont ras le bol de certains aspects de la gouvernance ouattara qu’ ils confieront le pays à un parti qui manifestement n est pas encore prêt à l alternance sur ce qu’ on voit.
2020 ça me semble plus réaliste de s associer au pdci pour permettre au concepteur du rattrapage d aller affiner leur concept.
On sent que cette liste de traitre n’est pas encore fini,elle s’allongera et s’alourdira au fil du temps,tant que la bataille pour la gestion des cultes messianiques au lieu d’un Parti politique bien structuré persistera.
À chacun sa lorgnette !!!
LIDER l’ANTITHESE DE LA GOR-MANIA
LE FPI est malade du non-respect de ses textes !
Une parade à l’incapacité d’appliquer ses propres textes a été trouvé Le parti d’Azaguié.
En reprenant presque mot à mot les textes du FPI et relativement à l’article qui gouverne le CONGRES, LIDER s’est prémuni de toute confusion en écrivant clairement s’agissant des attributions de cet organe qu’il « élit le Président du Parti » mais surtout « désigne le candidat du Parti à l’élection présidentielle ».
ON NE POUVAIT ETRE PLUS CLAIR !
Ce que le FPI se garde de faire. Et pour cause !
Mais le blocage actuel du FPI vient de là. Confusion et/ou refus d’appliquer les textes de l’élection du Président du Parti.
Confusion entretenue pour assurer une relève dont les conditions OBJECTIVES sont manifestement réunies etc. On préfère rester dans l’émotionnel et confirmer ce faisant l’assertion senghorienne « L’émotion est nègre, comme la raison est hellène » ! Surtout que beaucoup de militants n’ont jamais lu les statuts ni le règlement intérieur du Parti. Et pour cause ! Ils sont sur le net au quotidien mais ne pourront jamais vous dire sur quel site web se trouvent les textes de leur Parti…
KOULIBALY avait vu clair dedans très tôt ! Quand bien même LIDER ne soit pas exempt de tout reproche comme d’une appellation de parti de KOULIBALY et de Nathalie YAMB. Mais ceci est une autre affaire…
Nous y reviendrons Inch’ALLAH. Si Dieu le veut car les temps actuels sont très incertains. En effet, jamais la célèbre citation de LAMARTINE « Un seul être vous manque et tout est dépeuplé » n’aura été autant prégnante.
La bâche et les chaises ont été installées par le CANCRE (en majuscule svp) @Claude-Koudou-toutou alias @dabakala devenu muet depuis un certain temps !!!
Krrrr krrrr krrrr…
Trop de bâches à installer….plus de temps de faire de longs textes inutiles à 120 frappes par minute.
Krrrr krrrr krrrr…
té ande