Michaëlle Jean, où la sacrifiée à l’autel de la real politique entre certains états membres ?
Au lendemain de la clôture du sommet de l’OIF, tenue à Erevan en Arménie, après les divers shows télévisés que ce pays de « l’autre francophonie » a bien voulu gratifier le monde entier ainsi que les divers observateurs qui étaient à l’écoute, quel sentiment reste-t-il ?
A la cohorte des différentes délégations présentes, notamment la forte présence des « Gouverneurs-Présidents Africains », force est de constater et de se poser les questions suivantes :
– Pourquoi étaient-ils là-bas aussi nombreux ? Pour quels coûts aux dépends du contribuable africain ?
– Dans l’incapacité comme toujours, de régler en temps en en heure leurs cotisations d’adhérent, à quel titre ont-ils réellement pesé dans la désignation de la nouvelle secrétaire de l’organisation ? Et dans les tractations de réal politique qui se jouaient à très haute fréquence, quels étaient leurs rôles ?
Certes, les esprits conciliants et afro-satisfaits diront : « pour une fois, l’Afrique a pesé d’une seule voix dans la désignation du secrétaire général de l’organisation ». Soit !
Mais à quel prix ? Sous quelles diverses compromissions ? Pour quels retours sur investissements ? Et pourquoi avoir orchestré cette lamentable guéguerre fratricide et cette division entre les « deux sœurs noires » : une du Nord et l’autre du Sud ?
Par ailleurs, vous avez dit francophonie !?
Et, portez à sa tête la dame Louise M., ancienne ministre des affaires étrangères du Rwanda ! Mais oh surprise, que constate-t-on, au sortir de cette messe francophone ayant la langue française en partage ? Le président de ce pays africain, qui a très bien manœuvré, notamment avec le président français pour solder de vieux contentieux, se retrouve à donner un interview en « anglais » sur la chaîne TV5 Monde, la grande chaîne internationale francophone !
Alors, cherchez l’erreur… !
Car, à la question lancinante : Michaëlle Jean, la sortante sortie avec inélégance n’a-t-elle pas été sacrifiée à l’autel de la réal politique entre certains Etats de cette dite organisation ? Plus encore, à l’heure où l’on parle de démocratie à toutes les sauces, pourquoi n’avoir pas organisé un débat public contradictoire entre les deux prétendantes : « une Afro-descendante contre une Afro-authentique », à ce poste pour savoir concrètement leurs programmes ?
Enfin, l’histoire retiendra tout simplement qu’à l’instar de feu Léopold Sédar Senghor, l’un des pères fondateurs de cette OIF : « « La Francophonie, c’est l’usage de la langue française comme instrument de symbiose, par-delà nos propres langues nationales ou régionales, pour le renforcement de notre coopération culturelle et technique, malgré nos différentes civilisations. »
Nicolas K.DeBotro
Journaliste consultant
Commentaires Facebook