Edwige FIENDE
L’ancien député et responsable de la jeunesse du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Bertin Kouadio Konan dit KKB, a soutenu que « les remous au sein » de sa formation « étaient prévisibles », estimant que son parti « doit demeurer un parti de paix et de dialogue », dans une interview à ALERTE INFO dimanche.
Vous avez évoqué une rencontre avec le président Henri Konan Bédié, sur quoi ce tête-à-tête a porté?
J’étais à Daoukro avec le président de mon parti, Henri Konan Bédié. Depuis le dernier congrès du PDCI, nous ne nous étions plus revus en tant que tel. Comme on le dit, il y a un temps pour faire les palabres et un temps pour faire la paix. Quand j’ai été à La Haye, j’ai dit aux Ivoiriens que nous devons sortir de l’Etat de belligérance, pour entrer dans la paix et la réconciliation effective. J’ai même pris pour référence la libération des prisonniers politiques. Pour une fois, j’ai salué un acte que le président de la République Alassane Ouattara a posé. De mon point de vue, libérez les prisonniers, c’est une certaine façon de booster concrètement la réconciliation. N’oublions pas que pendant sept ans, j’ai dit que la réconciliation ne peut être un vain mot. Ce sont des actes concrets qui doivent être posés par les leaders politiques.
J’ai été à La Haye pour voir comment le procès avance en espérant que tous ceux qui sont en prison à l’extérieur, soient aussi libérés par amour pour notre pays. On ne peut pas souhaiter le malheur à ses adversaires politiques. Nous sommes entre nous Ivoiriens. Comment voudriez-vous que je fasse tout ce parcours autour de moi avec d’autres leaders politiques qui ne sont pas de la même formation que moi et que dans mon propre parti, je n’en fasse pas autant ? J’aurais du mal à regarder les militants en face. J’ai donc été à la rencontre de mon père et nous avons fait la paix.
Qu’est-ce qui vous opposait ?
Nous en avons parlé longuement, aujourd’hui, si vous faites machine arrière, vous verrez mes discours, j’ai essayé avec la sincérité qui me caractérise dans mes rapports avec les autres, j’ai essayé de dire, de prévenir, de mettre en garde, je n’ai pas été suivi. J’ai été traité de soldat perdu, j’ai perdu mon poste de député, je n’ai pas eu le parrainage de mon parti, j’ai été blâmé, suspendu au PDCI, qu’est-ce que je n’ai pas vécu ? Aujourd’hui, je suis à l’écoute des Ivoiriens, j’aurais pu dire tout ça pour ça ? Mais toujours est-il que chaque fois que le président Bédié a été en difficulté, j’ai toujours été à ses côtés, c’est peut-être mon destin, je l’assume.
Henri Konan Bédié est-il en difficulté?
Je ne sais pas.
Est-ce que les remous au sein PDCI étaient prévisibles ?
Les remous étaient prévisibles, on n’a pas besoin d’être un charlatan pour le savoir. Le PDCI est un parti de paix, de dialogue, c’est sa nature, il ne peut pas changer, il doit demeurer un parti de paix et de dialogue.
Quelle sera la suite des choses après la réconciliation avec le président du PDCI?
Le temps nous dira, c’est Dieu seul qui sait la suite des choses.
On vous a vu aux côtés de Sylvestre Emmou, le candidat du PDCI à Port-Bouet……
Je soutiens Sylvestre Emmou, et tout Port-Bouët le sait. Je suis à ses côtés. C’est un ami, c’est un frère.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
@ Marico Daud
Pourquoi tu es toujours encagoulé? En principe, toi tu ne devrais craindre rien!