Côte-d’Ivoire: Hamed Bakayoko absent au Débat électoral à Abobo, ses adversaires exposent leurs projets

blank

Afin de Mobiliser les jeunes et les femmes pour leur participation active et citoyenne à un processus électoral transparent, inclusif et démocratique ainsi qu’à la promotion des élections municipales et régionales apaisées en Côte d’ivoire, la Plateforme autonome des organisations de jeunesse de Côte d’Ivoire (PAOJ-CI) a organisé le samedi 6 octobre 2018 au Centre culturel d’Abobo, une activité intitulée « Dialogue communautaire entre les candidats et les leaders de jeunesse de la commune d’Abobo ». Cette initiative s’inscrit dans le cadre du « Projet d’appui à l’éducation civique et électorale des jeunes pour une participation citoyenne aux élections municipales et régionales en Côte d’Ivoire en 2018 ». Ce projet est réalisé avec l’appui du PNUD.

Pour le coordonnateur de ladite plateforme, l’objectif du projet est de créer un cadre d’échanges entre les candidats et les populations. « Dans sa phase dynamique le projet consiste à rapprocher les élus des populations afin de promouvoir la démocratie participative. La plateforme qui regroupe 135 organisations s’inscrit dans la dynamique de la participation citoyenne et de l’éveil des consciences. Il faut que les populations sachent qu’on vote plus le programme que l’individu. Et au-delà, cela s’inscrit dans une dynamique de recevabilité. Quand le candidat est élu, il faut qu’au moins une fois dans l’année, deux ou trois fois pendant le mandat, il puisse faire un bilan à mi-parcours », a-t-il dit.
Cette rencontre a réuni une centaine de jeunes d’Abobo venus écouter les programmes des candidats à la mairie. Face à eux, Diabaté Bèh du Fpi, représentant le candidat du Pdci Albéric Mandjoba, M. N’Da, représentant le candidat Sylvestre Kadio, Touré Sanga, représentant le candidat Koné Tehfour et Coulibaly Sounkalo, représentant le candidat Koné Kigbafori Ousmane. Deux candidats étaient absents dont Hamed Bakayoko. Pendant les échanges, Koné Tehfour est arrivé et l’organisation lui a donné la possibilité de s’adresser en quelques minutes aux jeunes, avant de se retirer pour une autre activité dans le même lieu.

« L’élection municipale est une élection de développement et non une élection politique. Je voudrais dire ici que je me suis démarqué pour la simple raison que les partis politiques en général prennent en otage le développement local et mettent en avant-garde le développement des partis politiques avec l’argent qui devait servir au financement du développement local pour faire le financement du développement des partis politiques. Donc c’est en homme politique averti que j’ai pris ma responsabilité d’aller en candidature indépendante. (…) Il faut encourager les populations à l’éveil des consciences pour ne pas que le développement soit pris en otage soit par des partis politiques, soit par des démagogues parce qu’un élu local devait pouvoir être quelqu’un qui a déjà œuvré dans le sens du bien-être des populations avant de vouloir briguer un quelconque poste. », a déclaré M. Tehfour dans une brève déclaration.
En substance, voici ce que veulent faire les candidats ci-dessus cités pour Abobo

M. N’Da, représentant le candidat Sylvestre Kadio :
« Installer des comités de gestion dans chaque quartier »

I. La délimitation de tous les quartiers d’Abobo. L’un des buts c’est d’avoir 3 mairies annexes. Et on souhaiterait que chaque mairie ait à sa charge 10 quartiers. Abobo sera divisé en 30 quartiers. Ensuite, installer des comités de gestion dans chaque quartier. Chaque comité va regrouper 50 personnes. 30 quartiers multiplié par 50 personnes, ça fait 1500 personnes qui seront en service dans Abobo. Pour nous, c’est ça la mairie. La mairie doit être décentralisée

II. 10 projets pour créer 20 000 emplois directs à Abobo

1. Le premier projet touche un des grands problèmes qu’on a à Abobo ici, le problème de la sécurité. On va faire d’une pierre deux coups en créant de l’emploi pour palier à l’insécurité on va permettre à 40 000 jeunes de pouvoir avoir du boulot. On va trouver une formule pour faire en sorte qu’on ait 40 000 jeunes qui vont garder les quartiers, soit en vigiles, soit la police municipale…
Touré Sanga, représentant le candidat Koné Tehfour :
« Sensibiliser tous ceux qui sont la cause de l’insécurité »
L’action du candidat Tehfour repose principalement sur 3 principes. Le principe de la responsabilité, le principe de la citoyenneté participative, le principe de l’état de droit. Il fonde ses actions autour de ces principes. Il sera suffisamment responsable de la gestion et pourra rendre compte à tout citoyen qui le souhaiterait. Il fera en sorte que sa gestion soit faite avec l’ensemble des populations d’Abobo. Le candidat Tehfour n’a pas attendu d’être candidat pour poser des actes pour aider les populations d’Abobo.
Nous avons un programme en 17 points. Le premier point de son programme c’est la sécurité et la protection civile.
Le candidat s’engage à d’abord construire des commissariats et à sensibiliser tous ceux qui sont la cause de l’insécurité. Ils ne sont pas la seule cause mais ils y participent pour beaucoup. Il y a ce que l’on appelle les microbes. Il s’agit de les former et de chercher à les insérer. De cette façon, nous participons à la réduction de l’insécurité. Il y a le renforcement de la police municipale. Dans le cadre de la protection, c’est de faire en sorte qu’il y ait des services de sapeurs-pompiers rapprochés…

Diabaté Bêh (FPI), représentant le candidat Mandjoba Dirabou Albéric :

La mairie d’Abobo a arrêté de travailler depuis 1999. Depuis, le coup d’Etat, on n’a plus eu de maire à Abobo. S’il est élu, c’est d’abord la décentralisation de la mairie, c’est-à-dire créer des annexes de la mairie dans tous les grands quartiers pour décongestionner tout le cafouillage que nous voyons à la mairie centrale ici. Ensuite créer des comités de gestion. Parce que tu ne peux pas gérer une commune sans associer les habitants de cette commune à la gestion. Il faut des rencontres périodiques avec les habitants pour savoir où nous en sommes, où on va et qu’est-ce qu’on doit faire.
Education : la rentrée scolaire 2015-2016, il y a eu 21 000 enfants qui ont eu l’entrée en 6ème à Abobo. Mais sur les 21000, il y a seulement 3000 qui ont été affectés dans les établissements publics. Et les parents doivent payer.
Il faut qu’on augmente la capacité d’accueil de ces établissements qui existent en construisant chaque année de nouvelles classes pour construire de nouveaux collègues ou des écoles primaires
– il faut créer des garderies pour les femmes
– sécurité : même si tu donnes 50 véhicules 4×4 à nos agents de sécurité ici, ils ne peuvent jamais intervenir parce qu’il n’y a même pas de route. Donc la voirie fait partie de la sécurité.

Coulibaly Sounkalo, représentant le candidat Koné Kigbafori Ousmane :

« Notre vision, c’est changer l’image d’Abobo »
L’axe majeur de notre programme c’est la sécurité des Abobolais, ce que nous avons appelé l’axe prioritaire. Parce que vous ne pouvez rien entreprendre dans l’insécurité, dans le désordre.
– sécurité : renforcer le rôle de la police municipale
– renforcer la voirie et l’assainissement
– éducation, culture et sport : avoir plus d’établissements pour Abobo, créer un véritable complexe sportif
– Créer un cabinet spécialisé pour accompagner les jeunes, les coacher pour qu’ils puissent s’insérer dans le tissu social, créer un fonds pour subventionner les jeunes. Il est du rôle de la mairie de vous accorder des subventions, pas des prêts parce que vous employez aussi d’autres jeunes.
– Aider les femmes par des financements pour leurs activités commerciales à travers des prêts « à taux zéro » et la formation pour leur permettre de mieux gérer
– solidarité : réduire les inégalités et appui à apporter aux personnes du 3ème âge

SD (Info : A. Diédri)

Commentaires Facebook

3 réflexions au sujet de “Côte-d’Ivoire: Hamed Bakayoko absent au Débat électoral à Abobo, ses adversaires exposent leurs projets”

  1. ENTENDU PENDANT LA CAMPAGNE DE BOUAKE

    « …La première est que le budget qu’on donne pour le conseil régional ne peut pas suffire pour relever les défis de Bouaké et la région. Celui qui va venir vous trouver et vous dire que c’est avec 3 milliards qu’il va développer la région du Gbêkê,il ment à lui-même,et il a le culot de vous mentir.Nous sommes venus en nombre et en qualité pour vous apporter nos carnets d’adresses.Avec ces carnets d’adresses,on peut avoir des écoles,des centres de santé,des maternités,des ambulances, des bitumes, des activités génératrices de revenus (…) Le carnet d’adresses va nous permettre de faire beaucoup de chose en plus du budget mis à notre disposition… »

    QUI DONC A ABOBO DISPOSE DE CE CARNET D’ADRESSES Solides et surtout FIABLES dont parle le Ministre JCK ?

    A l’heure des choix il faut être suffisamment intelligent pour se poser la question ESSENTIELLE

  2. La fin (faim) justifie t elle tous les moyens?

    Cette histoire de carnets d adresse c est philanthropique où il y a un retour d ascenseur?

    On a vu des gens aider des gens à prendre le pouvoir dans un village. En retour ils sont devenus des demarcheurs de fonds orientaux dont on imagine les conditionnalités.

    La vie ne se résume pas à l argent. Les budgets de beaucoup de communes et de conseils régionaux bien gérés sur 5 ans peuvent améliorer le quotidien des gens.

    On a vu des communes gérés par dit on des milliardaires ayant forcément des carnets d adresses pétroliers , des conseillers responsables de l éducation. On a pas vu l effet de ces carnets d adresse ni un niveau scolaire exceptionnel à abobo.

    L argent ne fait pas tout dans la vie.

Les commentaires sont fermés.