Un juriste PDCI-RDA, mais aussi élu du peupe à l’Assemblée nationale, explique pourquoi la justice ivoirienne ne peut pas forcer Bédié à quitter la tête du PDCI.
«Car dans le fond vous verrez que c’est de cette bataille qu’il s’agit», selon notre interlocuteur. »
«Forcer un congrès avant la date indiquée par le Bureau politique [près les élections de 2020,] et pouvoir ainsi se débarrasser de Bédié durant ce congrès précipité. On a vu ce régime diviser le FPI, le MFA etc», avant d’être plus explicite :
«Les articles 68 et 69 des statuts aux pages 16 et 17 indiquent les procédures à suivre pour contester une décision du Bureau politique. Les décisions sont prises, au cours du Bureau Politique du PDCI -RDA sur la base de discussions libres sur des sujets inscrits à l’ordre du jour. Ces discussions sont sanctionnées par un vote pour adoption de la décision ou d’une Motion. L’article 69 dit que la décision prise à l’issue du vote est exécutoire. Ce même article précise que seul un recours hiérarchique au sein du parti peut s’opposer à l’exécution de la décision. Le tribunal de la république n’est pas un recours hiérarchique opposable aux décisions prises par le bureau politique du PDCI-RDA. La plainte de N’guessan Koffi Jérôme est infondée et donc devrait être déclarée irrecevable par le tribunal d’Abidjan».
Liman Serge
Jérôme nguessan il n a pas tort à mon avis . Mais au lieu de défendre des principes il s est fourvoyé.
C est quel parti par rapport à quelle situation imprévue non seulement n organise pas un congres ordinaire qu’ il remplace par un bureau politique cornaqué par un président roi qui montre chaque fois son manque de vision?
Bon c est pas nouveau. On a vu des partis où le président contre toute attente devient président d honneur mais c est lui qui nomme le président et le secrétaire général. Les congressistes étant réduits au rôle d applaudimètre. Cela est il inscrit régulièrement dans les textes?
Tous le font parce que j amais personne n a fourré son nez dans les affaires internes des partis.
Mais si la justice veut y mettre de l ordre, je suggère qu’ elle créé un organe qui vérifie d abord la régularité des décisions prises par les partis politiques avant leur mise en application . Ou mieux cela ferait parti des conditions pour l octroi de l aide publique.
Comme ça on sort du bâton à géométrie variable et on progresse dans la bonne gouvernance des partis politiques.
@Marianne,
Votre bonne foi et vos principes sont admirables, mais on sait très bien QUI actionne le plaignant, et dans quel but il porte plainte, régularité des décisions ou pas, bien-fondé du recours ou pas. Mais comme vous vous attendez à la régularité procédurale, je vous invite à l’observation patiente :
– Des personnes ont passé plus de 5 ans à la Maca sans que la justice ne trouve le temps d’instruire une procédure et tenir un procès pour les condamner ou les libérer ; mais vous serez étonnée de la célérité avec laquelle suite sera donnée à la saisine du sieur Jérôme N’guessan ;
– La justice s’est déclaré il y a peu « incompétente » pour statuer sur l’utilisation illégale et abusive du logo du PDCI par le RDRHDP ; mais vous serez étonnée de sa « compétence » toute retrouvée pour s’ingérer dans les affaires internes au PDCI.
Arrêtons de nous mentir, ces questions sont sorties du champ de la justice pour pénétrer celui du Politique (en fait, le Politique a fait une intrusion par la fenêtre du palais de justice, comme un « glaouwli »), et tout le cirque autour n’est que l’expression du contrat à remplir par les dompteurs, acrobates, funambules, clowns et autres trapézistes.