Des détails sur le dernier bureau politique du Pdci
Après le dernier bureau politique du Pdci qui a suscité de l’attraction cette semaine, le secrétaire exécutif en chef du Pdci a fait le point des travaux à la presse mercredi à la Maison du parti à Cocody. L’occasion était belle pour Maurice Kacou Guikahué de répondre à bien d’autres préoccupations qui dominent l’actualité ivoirienne. Entre autres, la sortie de Joël N’guessan, vice-président du Rdr qui dans une déclaration s’en était pris à Henri Konan Bédié qui a reçu des chefs Akan (sa communauté ethnique) à Daoukro, à la veille du bureau politique. Ce jour-là, le patron du Pdci avait fait le point de la situation politique qui prévaut et dit clairement pourquoi il décidait de rompre avec Alassane Ouattara qu’ils avaient massivement élu en 2010 et en 2015 à sa demande.
Il n’en fallait pas plus pour déchaîner l’ire des dirigeants du Rdr. Réponse du berger à la bergère, Kacou Guikahué, dans le langage simple et direct qu’on lui connaît n’a pas sourcillé pour apporter la réplique. « En Côte d’Ivoire ce qui est désolant, c’est que beaucoup d’hommes politiques sont amnésiques et interprètent l’actualité en fonction de leurs intérêts. Quand en novembre 2010, Bédié a convoqué ces mêmes chefs à la résidence de Félix Houphouët-Boigny devant la statue du bélier (pour leur parler d’Alassane Ouattara) là, il n’était pas tribaliste. Donc Bédié est bon quand ça profite au Rdr et tribaliste quand ça ne l’est pas ! C’est une position ondulante or il faut être constant en politique. Joël N’guessan est mal placé pour donner des leçons », a-t-il contre-attaqué.
Guikahué a encore réitéré la position du Pdci qu’on n’aime pas entendre du côté du Rdr. A savoir que « depuis le 24 septembre 2018, le groupement Rhdp n’existe plus. Si vous entendez Rhdp, c’est le Rhdp unifié. Si vous y voyez le logo du Pdci, c’est du faux. (…) Le Rhdp est mort, vive le Pdci ».
A noter que, sur la bataille de l’utilisation du logo du Pdci, une décision du tribunal est tombée au moment où se tenait cette conférence. Selon Guikahué qui en a donné la substance, le juge saisi de l’affaire par le Pdci s’est déclaré incompétent parce qu’il s’agit d’une affaire interne à un parti. Et le conférencier d’ironiser « en Côte d’Ivoire, il y a des juges incompétents (pour juger les affaires du Pdci) et des juges qui se déclarent compétents ! »
Il a également expliqué pourquoi le Pdci s’est engagé à participer aux municipales en dépit de l’illégitimité qui frappe l’organe en charge de l’organisation des élections, la Cei. Une simple question de logique, selon M. Guikahué qui commente que malgré ses imperfections, son parti a participé à bien d’élections dont les dernières sénatoriales avec cette CEI. Pas question donc de boycotter le scrutin. « Après les municipales, le Pdci engage le combat de la réforme de la Cei », a-t-il ajouté.
Sur sa lancée, il a invité les ‘’bons militants’’ du Pdci à ne voter que les candidats du Pdci, ceux qui défendent réellement les couleurs du parti. Ils ne doivent pas se laisser abuser par ceux qui disent être les candidats de Bédié, a-t-il également précisé.
Pour revenir au procès intenté contre les décisions du bureau politique du 17 juin, il a brocardé les adversaires internes du Pdci en ces termes : « Le bureau politique du 24 septembre est valable. Pour nous, les décisions du 17 juin n’existent plus. Donc ceux qui veulent attaquer, qu’ils attaquent et qu’ils continuent de gâter leurs noms ».
Puis M. Guikahué d’expliquer enfin que ce qui oppose le Pdci et le parti au pouvoir, ce n’est pas le bilan de la gestion économique puisque le Pdci reconnait sa part. « Des questions idéologiques et politiques nous opposent au Rdr. La grande divergence est la non reconnaissance de l’alternance par certains
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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