Par Connectionivoirienne
Ancien Directeur général de la Société de gestion du patrimoine immobilier de l’Etat (Sogepie) et anciennement responsable du Fpi dans la région de la Nawa (Soubré), Gogui Théophile vient de mettre sur le marché du livre « Côte d’Ivoire – Crise au Fpi – Que faire ? ». Un essai politique dans lequel il s’invite dans les querelles qui minent son parti depuis qu’il a perdu le pouvoir le 11 avril 2011. Le livre a fait l’objet d’une conférence de presse, récemment, au Baron de Yopougon.
Dans son exposé liminaire, il a invité les uns et les autres à réaliser que la crise existe bel et bien au Fpi malgré le fait que certains s’obstinent à dire le contraire. « Tout le monde sait que le Fpi est en crise. Une crise qui fait apparaître deux factions, pro-Affi et pro-Sangaré », reconnaît-il avant d’ajouter que face à ce tableau, les Ivoiriens et les sympathisants sont choqués de voir le Fpi se déchirer.
Pour lui, trois contradictions principales opposent les camarades d’hier. Une contradiction interne, une autre dans la posture à adopter face au pouvoir Ouattara et la troisième, selon lui, se trouve dans la stratégie à adopter pour aboutir à la libération de Gbagbo. Ayant situé le problème, l’auteur estime que le Fpi qui est devenu un parti d’opposition après avoir exercé le pouvoir doit nécessairement régler lesdites contradictions autour d’une table de discussion. Sinon, relève-t-il, un parti qui est dans l’opposition et qui se déchire s’éloigne irrémédiablement du pouvoir. Or, selon M. Gogui, la priorité des priorités pour le Fpi d’aujourd’hui, devrait être d’arracher le pouvoir à Ouattara. Aussi propose-t-il une solution à trois niveaux.
– La mise en place d’un comité de médiation composé de personnes des deux camps en présence et des membres de la société civile ivoirienne désignés par Laurent Gbagbo
– La tenue d’un congrès unitaire sous la houlette dudit comité. Ce congrès unitaire, selon lui, devrait choisir la voie du consensus comme mode de désignation du président du parti à la place d’une élection
– Arrêter les attaques par presse interposée.
N’est-il pas tard pour que ces solutions soient opérationnelles dans le contexte actuel ? Réponse de Gogui Théophile : « Il n’est jamais tard pour bien faire. Tout est une question de sincérité. Et puis, les congrès de Treichville (pour le camp Affi) et celui de Moossou (camp Sangaré) se sont tenus mais la crise demeure et rien n’est réglé ».
L’auteur admet cependant que d’un côté comme d’un autre, il y a eu des fautes et des erreurs mais qu’au-delà de tout, les camarades se doivent un pardon mutuel. Parce que, selon lui, ce qui est en jeu, c’est moins l’intérêt des personnes en conflit que l’intérêt de la Côte d’Ivoire.
« Côte d’Ivoire Crise au Fpi Que faire » est paru en mars 2018, chez L’Harmattan. Il est disponible en Côte d’Ivoire dans les grandes librairies.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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