Sangaré demande le report des élections locales en Côte-d’Ivoire pour une participation de tous

Des actions annoncées pour la réforme de la Commission électorale

Sangaré Abou Drahamane était face à la presse mardi pour se prononcer sur le refus du chef de l’Etat de reformer la Commission électorale avant la tenue des prochaines élections locales. Une attitude que le président par intérim du Fpi resté fidèle à Gbagbo a qualifiée de volteface.

Dans sa déclaration liminaire il a indiqué que son parti voyait dans le discours à la nation le 6 aout dernier une lueur d’espoir sur la voie de la décrispation politique, notamment avec la libération de Simone Gbagbo et des figures de proue de l’opposition. Cet espoir, selon lui a volé en éclat depuis que, de retour de Chine la semaine dernière Alassane Ouattara a déclaré qu’il n’y aurait pas de report des élections encore moins une réforme de la CEI avant celles-ci. Toute chose qui a amené M. Sangaré à s’interroger : « Pourquoi une telle inconstance puérile ? A-t-il tant horreur de la normalisation de la vie politique ? Que veut-il à la Côte d’Ivoire et comment compte-t-il s’en sortir ? »

Aussi le conférencier a-t-il dénoncé cette volteface avant de rejeter l’idée d’une élection en violation de l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. Il a exhorté les forces vives de la nation à prendre leur destin en main. Pour le leader des Gbagbo ou rien, l’élection du 13 octobre doit être reportée et des discussions doivent s’ouvrir en vue d’aboutir à une nouvelle commission électorale, condition d’une élection inclusive qui verrait ainsi la participation de son Fpi.

« Le Fpi est un parti des élections, le boycott est une exception. On a bien dit réforme avant les prochaines élections et nous nous donnerons les moyens pour que cette Cei soit réformée », a-t-il exprimé son désarroi. M. Sangaré a dit que son camp était prêt à accompagner Ouattara après sa déclaration du 6 aout. Mais hélas, le reniement de la parole donnée ne mérite pas qu’on lui accorde la moindre confiance. « Ce reniement nous pose problème. On était prêts à accompagner M. Ouattara. Nous avions été satisfaits des mesures de décrispation mais on a été assommé par ce coup de massue et nous sommes en train de nous interroger en nous disant mais qu’est-ce qui arrive à la Côte d’Ivoire ? », a-t-il répondu à une question sur ce que devait être l’après libération de Simone Gbagbo.

Pour les actions proprement dites, il a dit être réservé quant à dévoiler sa stratégie maintenant. Toujours est-il que les actions seront concertées avec tous ceux qui militent en faveur d’une réforme de la Cei.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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