Jair Bolsonaro était porté par une foule de partisans en liesse, jeudi 6 septembre, quand soudain un homme d’allure sans reproches, muni d’une arme blanche, s’est avancé pour le poignarder en plein ventre. Le candidat extrêmiste de droite à la présidentielle d’octobre au Brésil, était, dans la soirée, dans un état stable. Et le pays, en état de choc.
Flavio Bolsonaro, fils de la victime, a dans un premier temps évoqué une « blessure superficielle » avant de se corriger quelques heures plus tard. Sur Twitter, il a affirmé que « malheureusement c’est plus grave que nous le pensions. (…) Il a perdu beaucoup de sang. Il est arrivé à l’hôpital avec 10/3 de pression… quasi mort (…). Priez, s’il vous plaît. »
« La lésion est unique mais très profonde. Elle a atteint plusieurs organes », a confié jeudi soir un médecin de l’équipe qui a opéré l’ex-militaire désormais en soins intensifs. Une artère et l’intestin auraient été touchés et la présence de Jair Bolsonaro au premier tour de l’élection est désormais compromise. Affilié au Parti social-libéral (PSL), réputé pour son discours outrancier envers les femmes ou les homosexuels et son soutien appuyé à la dictature militaire et à l’usage de la torture,
Un dernier sondage, publié par l’institut Ibope cette semaine, plaçait L’ex-militaire largement en tête avec 22 % des voix au premier tour. Ses plus proches rivaux arrivaient à égalité à 12 %.
Le suspect de l’agression, un homme de 40 ans, a été arrêté par la police peu après les faits. Il aurait agi « pour raisons personnelles » et « sous l’ordre de Dieu », ont rapporté les policiers. On ignore encore ses motivations, mais l’entourage de Jair Bolsonaro a eu tôt fait de le présenter comme un activiste de gauche, affirmant que le suspect aurait été affilé au Parti socialisme et liberté (PSOL, gauche) entre 2007 et 2014. Dans des déclarations à TV Globo, l’avocat de l’agresseur, Pedro Augusto Lima Possa, a déclaré que celui-ci l’avait assuré avoir agi « pour des motifs religieux, de type politique et également en raison des préjugés que montre Bolsonaro à chaque fois qu’il parle de race, de religion et des femmes »
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