300 prêtres catholiques pédophiles épinglés en Pennsylvanie: François 1er condamne «les atrocités»

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Le pape condamne « avec force les atrocités » commises par 300 prêtres pédophiles

Le rapport d’un grand jury de Pennsylvanie (Etats-Unis) a mis en évidence un système qui a permis aux sévices de perdurer pendant des décennies.

LE MONDE

Le pape à appeler les catholiques à « dénoncer tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne ». Le pape François a condamné « avec force », lundi 20 août, « les atrocités » commises au cours des dernières décennies par au moins 300 prêtres pédophiles en Pennsylvanie, dans le nord-est des Etats-Unis.

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Le pape François regrette lundi que « ce que l’on peut faire pour demander pardon et réparer du dommage causé ne sera jamais suffisant » mais assure que « rien ne doit être négligé pour promouvoir une culture capable non seulement de faire en sorte que de telles situations ne se reproduisent pas mais encore que celles-ci ne puissent trouver de terrains propices pour être dissimulées et perpétuées ». Il appelle ainsi toute la communauté catholique à se mobiliser pour « dénoncer tout ce qui met en péril l’intégrité de toute personne ».

Il est essentiel, ajoute-t-il, que toute la communauté des fidèles, et pas seulement le clergé, se mobilise. « Tout ce qui se fait pour éradiquer la culture de l’abus dans nos communautés sans la participation active de tous les membres de l’Eglise ne réussira pas à créer les dynamiques nécessaires pour obtenir une saine et effective transformation », écrit-il ainsi dans cette lettre en forme de mea culpa, et publiée en sept langues.

« Nous n’avons pas su être là où nous le devions, (…) nous n’avons pas agi en temps voulu en reconnaissant l’ampleur et la gravité du dommage qui était infligé à tant de vies », écrit encore Jorge Bergoglio, « avec honte et repentir ».

Scandale en Pennsylvanie
Les déclarations du pape sont consécutives à la publication mardi 14 août par un grand jury de Pennsylvanie d’un rapport mettant en évidence un phénomène loin d’être marginal, et dénonçant un système qui a permis aux sévices de perdurer pendant des décennies.

Au cours de deux années de travail, des dizaines de victimes ont été interrogées, 500 000 pages de documents internes des diocèses concernés ont été examinées, permettant au grand jury de conclure que plus de mille mineurs, parfois âgés de moins de 10 ans, ont été victimes d’au moins 300 prêtres. Mais si deux prêtres ont été poursuivis, « quasiment tous les cas » suspectés seraient cependant aujourd’hui frappés par la prescription, certains remontant aux années 1940.

Jeudi déjà, le Vatican déclarait, dans un communiqué officiel, éprouver « honte et colère ». « Les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté », avait alors déclaré le Saint-Siège.

Un phénomène loin d’être marginal

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