Serge Alain KOFFI
L’Union des Soroistes (UDS), un mouvement politique proche de Guillaume Soro, a annoncé samedi à Abidjan qu’il présentera le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire “comme son candidat’’ à la prochaine élection présidentielle, prévue en 2020.
“L’Union des Soroistes, étant un mouvement politique, présentera à l’élection présidentielle de 2020 Monsieur Guillaume Kigbafori Soro comme candidat de l’UDS’’, a déclaré son président, Marc Ouattara, au cours d’un rassemblement des membres de ce mouvement.
Prévu pour démarrer à 08H00 (gmt et locale), c’est avec environ trois heures de retard que ce “premier conseil national’’ de l’UDS, créée en juillet 2017, a débuté dans l’amphithéâtre de la bourse du travail à Treichville (sud d’Abidjan), pleine à craquer et dans une ambiance surchauffée.
Quelques 500 membres de ce mouvement, habillés pour la plupart en chemises ou tee-shirts à l’effigie de M. Soro, étaient présents dans la salle pour ce rassemblement aux allures de meeting politique.
Les discours ont invariablement souligné les qualités de “patriote sincère’’ de M. Soro, “le leader générationnel’’, qui a lui-même récemment affirmé qu’il réfléchissait à une possible candidature à cette élection à venir.
Sur l’esplanade de la bourse du travail, un écran géant et trois tentes dressées pour permettre à ceux qui n’ont pu avoir accès à la salle, de suivre la manifestation.
“N’ayez pas peur de vous affirmer Soroiste’’, a conseillé Marc Ouattara, dans un long discours très applaudi.
Selon lui, la candidature puis l’élection de Guilluame Soro devrait permettre de “donner confiance au peuple (ivoirien) et bâtir la République de confiance’’.
Avant lui, Moussa Touré, Conseiller Spécial de Guillaume Soro, avait dans un discours critique à l’encontre du pouvoir et à mots couverts, lever un coin de voile sur la probabilité d’une candidature du président de l’Assemblée nationale.
“Le jour est arrivé où nous devons nous déterminer parce qu’il y aujourd’hui de manière nette deux camps en Côte d’Ivoire : le camp du peuple et le camp d’un petit groupe, le camp du changement et le camp des partisans d’un conservatisme sectaire’’, a-t-il déclaré, sous les applaudissements et cris de joie de l’assistance.
“Oui, nous sommes Soroistes, nous ne sommes pas des héritiers et nous n’attendons rien de personne. Nous nous battons pour tout avoir. Le changement n’est pas loin. Il est à portée de main’’, a-t-il poursuivi.
“Il reste 25 petits mois pour impulser dans ce pays, un changement qualitatif’’, a-t-il conclu
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Si Soro Guillaume n’a pas une « nationalité ivoirienne douteuse »(d’apres Tia Koné), et est éligible et est aussi inscrit sur la liste electorale,….
alors je ne vois pas pourquoi il ne peut pas être candidat ?
La donne politique nationale change à vitesse vertigineuse ces dernières semaines. Que Soro se présente si la loi le lui permet. Mais il doit savoir que s’il bénéficie du soutien de façade de ses anciens camarades de la Fesci, il n’en va pas de même de l’électorat Ivoirien, hier disposé à le voir aider à mettre en échec le projet de 3ème mandat de Ouattara, mais sans plus. Lequel Ouattara a rebattu les cartes avec l’amnistie des prisonniers politiques, la décrispation de l’atmosphère, la réforme de la CEI et la décision de passer la main en 2020. Du coup, que restera-t-il à Soro pour oser espérer franchir le cap du 1er tour de la présidentielle ? La moitié des 32% de l’électorat ethnique du RDR ? Peuh !
« Le pardon n’est pas un oubli », a-t-on coutume de dire. Et seule l’amnésie peut emmener à considérer Soro comme un caïman (merci Amadou Soumahoro) vierge dans le marigot politique national. A ce propos justement, nous restons attendre le bilan de Soro sur les 8 ans de partition de fait de la Côte d’Ivoire, période où il a administré 60% du territoire : qu’y a-t-il réalisé ? L’on se souviendra des nordistes et non-nordistes qui ont déserté cette zone dite « libérée » pour se réfugier chez le prétendu méchant, tortionnaire, ivoiritaire, tueur (sic) Laurent Gbagbo. Si les actes du passé fondent la foi en un projet politique, le background de Soro incitera l’immense majorité à se détourner de lui dans l’isoloir. Parce que, qui sait, le modèle de société qu’il compte mettre en œuvre sur les 322.000 km2 est peut-être celui déjà expérimenté sur les 60% de la zone CNO ?
Alors, c’est quoi son projet politique ? De lui, nous ne nous souvenons que de la parole emprisonnée, les attaques des coffres-forts de banques, les exécutions sommaires, les impôts levés pour enrichir les comptes au Burkina et au Mali, la contrebande organisée, les viols et massacres d’autochtones, et j’en passe. C’est ça le projet qu’il compte mettre en œuvre à l’échelle nationale ?
» Lequel Ouattara a rebattu les cartes avec l’amnistie des prisonniers politiques, la décrispation de l’atmosphère, la réforme de la CEI et la décision de passer la main en 2020. »
Non mon cher ami @coigny ….
Rebattre les cartes signifie de laisser le FPI dirigé par SANGARE être le seul FPI légalement reconnu comme il se doit !!
Cela n’est pas encore une réalité et seul OUATTARA peut dénouer le nœud qu’il a fait !!
Jusqu’ici, seule l’euphorie des libérations est appréciée à sa juste valeur.
Mais sur un plan politique, si le FPI n’a pas de coudées franches pour occuper la place qui lui revient, OUATTARA n’aura fait que corriger son image de fort belle manière et pas plus.
SORO n’aura donc pas à s’inquiéter si aucun candidat du FPI n’est présenté et si celui-ci produit à nouveau un boycott prévisible.
Dabakala.