Quel plan pour la réinsertion sociale des ex-détenus politiques en Côte d’Ivoire ?

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A la faveur de la célébration de l’an 58 de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat Alassane Ouattara a annoncé l’amnistie de 800 prisonniers politiques connus mais aussi anonymes. Cette amnistie a été suivie du dégel des comptes desdits prisonniers. Mais quel plan de réinsertion sociale pour ces prisonniers politiques anonymes qui ressortent démunis ?

Le traditionnel discours du président de la République, à la veille de la fête nationale le 6 août 2018, a accouché d’une bonne nouvelle pour l’opposition politique qui réclamait la libération de ces prisonniers pour favoriser la réconciliation nationale.

Toutefois, qu’adviendra-t-il de ces ex-prisonniers qui en sortent pour certains mal en point et démunis et surtout pour ceux qui sont les moins connus?
Car à côté des prisonniers politiques qui pour certains sont connus, se trouvent d’autres qui ont besoin d’assistance pour retrouver leur dignité.
Même si des organisations telles que l’Association des Familles des Détenus d’Opinion de Côte d’Ivoire (Affdo-Ci) présidée par Désirée Douaty et des organismes des droits de l’hommes se mêlent à ce tout nouveau combat pour la restauration de la dignité de ces personnes, les yeux sont tournés vers l’Etat.

Après cet acte majeur posé par le Président Ouattara, ces organismes attendent un nouveau pas : celui d’un plan pour l’assistance médicale et la réinsertion sociale de certains détenus anonymes.

Cet appui apporterait certainement un autre coup d’accélérateur à l’action de l’Etat en faveur de la réconciliation nationale.

Pour rappel, cette amnistie a vu la libération de prisonniers politiques tels que l’ex-première Dame Simone Gbagbo, l’ex ministre Lida Kouassi et Soul to Soul (le directeur du protocole de Guillaume Soro).

Larissa Gbaguidi

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1 réflexion au sujet de « Quel plan pour la réinsertion sociale des ex-détenus politiques en Côte d’Ivoire ? »

  1. « qu’adviendra-t-il de ces ex-prisonniers qui en sortent pour certains mal en point et démunis et surtout pour ceux qui sont les moins connus?
    Car à côté des prisonniers politiques qui pour certains sont connus, se trouvent d’autres qui ont besoin d’assistance pour retrouver leur dignité. »

    Plus grave, que dire des prisonniers politiques qui ont tout simplement disparu des radars dans les geôle du pouvoir ??

    Ne serait-il pas temps pour le gouvernement de prendre attache avec le FPI pour une harmonisation des listes qui permettrait de retrouver ces personnes portées disparues, maintenant que le gouvernement semble avoir reconnu le fait qu’il puisse y avoir eu des prisonniers politiques dans le pays ??

    Si ce rapprochement ne se fait pas dans la paix et dans un élan de réconciliation, il est probable que la recherche des personnes disparues et répertoriées se fasse sous un autre pouvoir et cela sera une autre incidence sur le parti RDR en fin de pouvoir !!

    Il est encore temps de corriger le tir !!

    Je rappelle que de nombreuses personnes parties pour se recueillir sur l’esplanade du président de la république en Avril 2011 sont portées disparues depuis le jour du bombardement de cette résidence par la France et l’arrivée des rebelles sur les lieux.

    Je ne citerai pas les actions de YOUPOUGON et de BONOUA tout comme celles de NOE, conduite par un certain chef de guerre, qui ont abouti à la perquisition de domiciles, devant enfants et parents, et ayant permis la prise de personnes disparues jusqu’à ce jour !!

    Il faudra payer la facture !!

    Dabakala

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