En fin de mandat depuis près de 2 ans maintenant, le président de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics en Côte d’Ivoire (Anrmp) a annoncé son départ de la tête de cette structure à l’ouverture d’un séminaire organisé conjointement par l’Anrmp et la Dmp (Direction des marchés publics), à Yamoussoukro, le vendredi 13 juillet 2018.
« En principe, si Dieu le veut, c’est bel et bien le dernier séminaire au cours duquel je prends la parole en tant que président de l’Autorité nationale de régulation des marchés publics », a promis Coulibaly Non Karna. « En Côte d’Ivoire, il est bien temps que les choses changent. Et personne ne les fera changer, si ce n’est nous-mêmes. Dans ce domaine des marchés publics où la bonne gouvernance et ses principes doivent être le maître mot, il nous faut sonner la fin des reculades. Il faut arrêter de penser que les choses vont changer avec des compromis qui virent à la compromission », a-t-il poursuivi.
Coulibaly Non karna a été élu et nommé en avril 2010 à la présidence de l’Anrmp pour un mandat de 3 ans renouvelable une fois. Il devait passer la main depuis 2016. À l’en croire, il ne comprend pas les raisons pour lesquelles lui et son conseil ont été « oubliés ». « Lorsque mon mandat est venu à terme, j’ai moi-même eu besoin d’indiquer que mon mandat est terminé, ainsi que celui de mon Conseil. Et j’ai pris soin de le répéter à chaque rencontre de telle sorte qu’on soit bien compris, pour nous remplacer. (…)On ne peut pas parler de primauté du droit, on ne peut pas parler de transparence et toujours devenir amnésique lorsque cela doit s’appliquer à soi-même et faire semblant d’ignorer que le mandat est fini en espérant un rallongement à l’infini », a-t-il expliqué.
L’Anrmp est une structure rattachée à la Présidence de la République. La déclaration de Coulibaly Non Karna est une interpellation au chef de l’État Alassane Ouattara qui devra, par décret, mettre fin au mandat du conseil en place et procéder à la mise en place d’un autre.
Le séminaire de Yamoussoukro a réuni 41 communes issues de six (06) régions administratives. Il avait pour but d’expliquer aux participants la mise en œuvre des procédures de passation des marchés publics qui semblent « parfois lourdes et opaques » au dire d’un participant.
Chris Monsékéla
Afrikipresse.fr
Une leçon pour Minuit-Bakayoko : oui, au terme de son mandat, on peut s’en aller sans que cela ne provoque un séisme ou un arrêrt cardiaque
chapeau mr Coulibaly Non Karna!
après honoré guié,vous êtes l’un des rare ivoiriens qui avez conscience de ce que le changement ne passera que par nous meme.
sûr que le president est bien conscient de l’expiration de votre mandat.mais il est certainement surpris de constater que vous êtes le veritable modèle de l’ivoirien nouveau qu’il souhaite tant.il visiblement très difficile de trouver une personne aussi professionnelle et consciencieuse que vous.continuez votre travail,laissez s’il vous plait le temps au président de vous trouver un successeur.
felicitation le travail accompli.
chapeau mr Coulibaly Non Karna
beloo!
Pour moi, cela ressemble plutôt à un passage en force, après avoir essayé d’amener le régent à prendre une décision qui ne venait pas !!
En général, dans ce genre de situation, il existe des mécanismes qui permettent d’assurer des intérims, même quand un mandat arrive à expiration, soit de façon formelle avec un acte signifié par le président désignant l’intérimaire, soit par des dispositions comprises dans les textes qui régissent les organes en question et définissant une continuité dans les services.
A mon avis, le but n’était pas d’éveiller les consciences sur la situation de fin de mandat, ou de se donner de la valeur éthique et morale, mais plutôt de motiver le régent à prendre ses responsabilités et à nommer un nouveau dirigeant qui aurait été (aurait dû être) a priori soi-même.
C’est donc pour moi une façon de forcer la main au régent, tout en essayant de justifier son acte sous un faux prétexte moral et éthique de refus de prospérer dans l’illégalité !!
Mon opinion.
Dabakala !!