Manuella YAPI
La formation du nouveau gouvernement ivoirien n’a pas laissé indifférent les internautes ivoiriens qui rivalisent d’ingéniosité ironique pour moquer sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, le ministère de la Ville, un nouveau portefeuille, crée et occupé par l’ancien ministre des Sports Albert François Amichia.
Connus dans la sous-région pour leur propension à ironiser et moquer, même es sujets les plus sérieux, les internautes ivoiriens ne se sont pas faits prier pour faire montre de leurs talents, dès l’annonce de ce ministère qui apparaît comme innovation à leurs yeux. Certes, l’ex-ministre Théodore Mel Eg était en charge de la Ville et de la salubrité de 2007 à 2010, mais c’est bien la première fois qu’un poste ministériel est exclusivement dédié à la ville.
A la question de Nanou Nahounou qui demande sur un forum « à quoi ça sert un ministre de la Ville ? « , des dizaines de commentaires, tous aussi hilarants les uns que les autres, suivent : « Evidemment, c’est pour surveiller la ville. Il y a trop de braquages ces temps-ci », répond Julien, ironisant sur la corpulence du nouveau ministre, François Albert Amichia, qui est « grand et fort ».
Si Emmanuel estime que l’objectif de ce portefeuille ministériel consiste à « nettoyer les cours communes » quand Pauline imagine plutôt qu’il s’agit de « surveiller les maires », Attien, lui, explique que le ministère de la Ville « sert à délivrer des visas aux villageois qui veulent venir en ville ».
La question ne se pose pas pour Dominik, tant la réponse, évidente, se trouve dans la nomination même de la fonction. Le ministre de la Ville est tout simplement « celui qui gère (les communes de) Bingerville, Jacqueville, Agboville, Treichville…enfin, les villes quoi ! »
Des publications du genre sur le sujet se sont multipliées par dizaines sur la toile, tantôt pour avoir des éclaircissements, tantôt pour railler ou porter des critiques sur le nouveau gouvernement, accusé entre autres de « gaspiller l’argent du contribuable » pour « bien partager le gâteau », comme l’ont soutenu Wilson et Démosthène.
« Je travaille au ministère de la ville, direction des communes, sous-direction des quartiers, département des rues non-bitumées, section des maquis et bars », réagit Maximus Décimus sur l’un des principaux fora des Ivoiriens sur Facebook.
Auto-proclamé défenseur des populations rurales pour l’occasion, Coulibaly Sy ironise à son tour : « Nous les villageois n’accepterons pas cette discrimination. On veut notre ministre du village aussi pour être développés ».
A l’occasion du premier conseil des ministres de ce gouvernement, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, a expliqué mercredi que « le chef de l’Etat (Alassane Ouattara) a souhaité » qu’il y ait un ministère de la ville pour résoudre la « problématique » du « désordre urbain, de la planification urbaine et de la qualité de vie de (ses) concitoyens dans (les) villes ».
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Le ministre des villes a le plus lourd fardeau de tous les ministères …. Il doit visiter toutes les villes de notre pays et mettre de l’ordre dans ces viles.
Je ne sais pas combien de villes notre pays possède..
« du n’importe quoi.. ».
Ce qui m’énerve par dessus tout, c’est qu’ave autant de ministère bidon, dramane m’ait oublié. Il aurait pu me nommer comme ministre de… Hummm.. Disons ministre de la décharge d’akouedo
Et pourquoi pas ministère des inondations, tant qu’on y est ? Ali Baba qui comme inviter un maximum d’affidés dans sa caverne aux fins de partager le butin, en est réduit à une démultiplication des portefeuilles pour contenter par la géopolitique toute la Côte d’Ivoire, après 7 ans de rattrapage ethnique exclusif. En tout donc, une quarantaine. Tout ça pour un troisième mandat. C’en est si gros que ça en devient ridicule, pour un PPTE. On est bien loin des préoccupations de construction, de reconstruction, de performance et d’émergence (tiens, il a disparu ce mot depuis un petit bout de temps). Combien d’Ivoiriens ont un repas par jour ? Pas grave, on raclera le fond de leurs assiettes, on les essorera, on multipliera les collectes de taxes et impôts pour entretenir cette ménagerie de 40 (appelés à être des) voleurs.