Le gouvernement de Côte d’Ivoire a annoncé hier [12 juillet] une hausse de 4,1% de ses recettes fiscales au premier semestre 2018 comparée à la même période en 2017. Cette annonce a été faite par Abou Sie Ouattara, directeur général des Impôts.
Selon le DG, des recettes totalisent FCFA 1,106 trillions ($ 1,96 milliard) contre un objectif qui avait été fixé à FCFA 1 072,9 milliards Fcfa, et ce « en dépit de la non perception pour un montant évalué à FCFA 80 milliards portant sur les droits d’enregistrement du cacao », a-t-il expliqué.
Les projections des recettes pour le second semestre 2018, s’élèvent à 1 080,5 milliards de FCFA, et sont en hausse de 8,8% par rapport à 2017 conformément aux tendances économiques actuelles.
Notons que le gouvernement a créé, sur cet exercice fiscal, un impôt à la source de 7% sur les bénéfices industriels et commerciaux à la charge des usiniers et des exportateurs sur les rémunérations versées aux producteurs de noix de cajou ou aux intermédiaires de la filières.
En avril 2018, Ouattara Abou Sié, avait expliqué les raisons d’une fiscalisation de l’agriculture. « Lorsque vous avez une économie comme la Côte d’Ivoire qui est constituée à plus de 40% du secteur agricole, qui n’est pas fiscalisé, il est tout à fait évident que vous ne pouvez pas atteindre le même niveau d’actions fiscales que dans un pays où l’agriculture ne représente que 10 à 20%. C’est une problématique qu’il faudra adresser dans le cadre des prochaines annexes fiscales, pour que progressivement, le secteur agricole qui constitue plus d’un tiers de l’économie ivoirienne soit fiscalisé. C’est imparable, il n’y a pas de politique ni technique fiscale pour y arriver. C’est le seul chemin.
Avec Commodafrica
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