Mondial 2018 en Russie – Point fort de l’Atlético Madrid cette saison, Diego Godin et Jose Maria Gimenez dominent pour l’instant ce Mondial de la tête et des épaules. Les deux défenseurs centraux, moins médiatiques que d’autres à leur poste, constituent déjà une référence. Mais s’ils étaient LA référence ?
Ce n’est pas la plus flashy. Sûrement pas celle qui vient au premier abord quand on pense à la meilleure paire de défenseurs centraux. Forcément, plus médiatiques, Sergio Ramos-Gerard Pique ou Jerôme Boateng-Mats Hummels ont plus fait parler d’elles ces dernières saisons en sélection. Mais, avant les quarts de finale, elles ont déjà disparu de Russie. Sans y laisser une trace impérissable.
Tout l’inverse de la paire Godin-Gimenez en somme. Ce duo infernal qu’Olivier Giroud, Antoine Griezmann et Kylian Mbappé vont devoir se coltiner vendredi pour une place en demie. Et autant le dire d’entrée, si les Bleus parviennent à trouver la clé face au verrou uruguayen, ce sera déjà une énorme performance. Interrogé sur son ami Godin, Antoine Griezmann ne disait d’ailleurs pas autre chose en conférence de presse : « Je ne pense pas (qu’il sera plus doux). Ca sera difficile car je connais tout de lui comme lui de moi, je connais tout de Gimenez et lui aussi. Il faudra faire attention à lui. »
La meilleure défense d’Espagne
Car si la paire Cavani-Suarez a été mise en avant jusqu’à présent pour parler du bon parcours uruguayen, c’est surtout derrière que la Celeste s’illustre dans ce Mondial. C’est simple, avec un petit but encaissé, personne n’a fait mieux, à égalité avec le Brésil parmi les derniers qualifiés. Logique puisque les deux hommes ont formé toute la saison du côté de l’Atlético de Madrid la meilleure paire de la Liga, ne concédant que 22 petits buts en championnat, loin devant la défense du Barça et ses 29 buts encaissés.
Briller en club, c’est bien. Le faire en sélection, en Coupe du monde, c’est mieux. Mais cela n’a pas effrayé les deux tauliers de la Celeste. Il faut dire qu’ils en ont vu d’autres. Godin, 32 ans, troisième Mondial au compteur, est clairement le leader de cette équipe et agit comme un vrai relais d’Oscar Tabarez sur le terrain. Surtout, alors que d’autres déclinent, il semble être à son apogée. C’est simple, pendant la phase de groupes, il est le défenseur qui a réalisé le plus de dégagements défensifs (8), le plus de tacles (8) et a gagné le plus de duels aériens (8).
Agressif sur l’homme, impeccable au duel, il a aussi complètement muselé Cristiano Ronaldo en 8e de finale. Rien de nouveau sous le soleil tant l’homme est habitué à figurer parmi les références à leur poste. Même Diego Maradona l’a avoué, en profitant au passage pour répondre à Sergio Ramos : « Godin est un crack, qui défend, qui dirige, qui marque, qui gagne, qui ne rate pas un match… lui, c’est un crack ». Mais, cette fois-ci, c’est Gimenez qui a endossé le costume de joueur clutch en faisant basculer le destin de la Celeste.
En s’élevant plus haut que tout le monde face à l’Egypte lors du deuxième match de ce Mondial, celui qui fut formé au Danubio, davantage réputé pour ses joueurs offensifs (Recoba, Cavani) que ses rocs défensifs, a lancé son équipe en Russie, enlevant une éventuelle pression supplémentaire lors du deuxième match et libérant tout un pays à la 89e (1-0).
Source: Eurosport.fr
Commentaires Facebook