Le député de Tengrela, Mariam Traoré serait au centre d’un scandale d’or qui défraie la chronique dans sa circonscription électorale.
On l’accuse d’avoir pris une quantité d’or saisie par la police de Tengrela au cours d’un contrôle avec des orpailleurs clandestins qui se rendaient au Mali voisin.
La scène s’est produite mercredi dernier au environ de 10 heures 30 comme relaté à KOACI qui a joint par téléphone ce jour l’Honorable Mariam Traoré pour avoir sa version des faits.
Elle a affirmé que c’était une cabale montée contre elle pour la salir et insisté sur le fait qu’elle n’était ni de près, ni de loin concernée par cette affaire.
D’informations recueillies auprès de témoins de cette affaire scabreuse qui risque de dépeindre sur l’image de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le député qui ne se reconnait pas dans cette affaire était pourtant accompagné du représentant du MFA et d’une autre personne qu’elle a présentée comme un officier de la police nationale.
C’est ce dernier qui a pris l’or et lui a remis par la suite, alors qu’elle se rendait Korhogo.
Selon un des témoins: «Le Député était en partance pour Korogho dès qu’elle est arrivée à notre niveau elle s’est arrêtée et a demandé ce qui se passait, nous lui avons expliqué la scène et sur le champ elle a demandé que je lui remette l’or, chose que j’ai refusé, parce que ne sachant pas le poids il m’était difficile de remettre à quelqu’un d’autre, j’ai alors demandé au clandestin « tout cet or pèse combien ? »
Je ne connais pas le poids mais en toute franchise je n’ai que 61 g dans tout ce poids, je suis un ramasseur.
Le Député insiste encore, « remet moi cet or », chose que j’ai encore refusé
Nous sommes en mission dans la Bagoué si vous voulez avoir des informations ma hiérarchie est actuellement à Gbon nous pouvons partir ensemble et là-bas vous aurez toutes les informations que vous souhaitez, le commissaire accepte alors cette proposition et demande que je lui remette l’or, c’est ce que j’ai fait.
Le Député a alors posé les questions suivantes au clandestin :
Tu as un document ?
Non, répondit le clandestin
Tu as achetés ça où ?
À Koffré
Tu partais où ?
Au Mali
Est ce que ce que vous faites chez nous, on peut le faire chez vous au Mali ?
Non
Alors le député fait monter sa vitre et démarre
Nous nous suivons jusqu’à Gbon »
Malheureusement, elle n’a pas respecté sa parole et est rentrée avec l’or saisi sur Abidjan.
«Elle était accompagnée du représentant du MFA c’est lui qui a pris l’or et l’a remis ensuite à Mariam Traoré qui était assise dans son véhicule. Ils ont démarré, je les ai suivis avec mon véhicule. Arrivés à Gbon, ils ont fait semblant de s’arrêter et ont continué leur chemin. Je me suis rendu dans l’hôtel où se trouvait, le SG du Groupement des exploitants des petites mines et acheteurs de Côte d’Ivoire (GPMA-CI).
Lui et moi avions pris en chasse le véhicule du député qui se dirigeait vers Boundiali.
Une fois au corridor de Boundiali, le SG et moi avions été informés que le véhicule du Député était déjà passé. Nous nous sommes rendus au tribunal, puisqu’elle avait déclaré qu’elle déposerait l’or chez le Procureur. Malheureusement elle n’avait rien laissé » nous explique un autre témoin.
Le SG du GPMACI et ce dernier se sont ensuite rendus à la Direction départementale des mines de Boundiali croyant que le député allait y déposer l’or saisi.
Ils ont constaté qu’il n’y avait point de traces d’or, comme mentionné.
«Dès que l’or a été saisi nous avions informé le Procureur par téléphone. Une fois à Boundiali nous nous sommes rendus à son bureau où nous avons rencontré le Directeur des mines qui en sortait. Le SG du GPMA-CI a à nouveau expliqué les faits au Procureur, » précise un témoin.
Selon eux, après les explications, le Procureur a, séance tenante, appelé Mariam Traoré pour lui demander si elle avait effectivement en sa possession l’or saisi.
Le Député aurait affirmé qu’elle avait sur elle l’or mais qu’elle était dans l’avion en partance pour Abidjan.
Mariam Traoré a rassuré le Procureur qu’elle a fait cas de cette saisie au Directeur des mines.
Le Procureur a été surpris de la réponse du député puisque quelques minutes plus tôt, il était en compagnie du Directeur des mines qui ne lui a pas porté l’information.
«Le Procureur a rappelé le Directeur départemental des mines qui était venu prêter serment le même jour et lui a dit qu’il ne comprenait pas ce qui se passait, ce dernier lui a alors donné le poids de la quantité d’or saisie qui était de 200 grammes» ont ajouté les témoins.
Ils se demandent comment le Directeur des mines a pu évaluer le poids de l’or saisi, alors que le propriétaire a confié aux policiers au moment de la saisie qu’il ne connaissait pas la quantité en sa possession.
«Nous ne comprenons pas comment, le député et le Directeur départemental des mines, Koné Roger ont pu évaluer la quantité de l’or saisie, » ont-ils soutenu.
Comme relaté, le SG a alors pris les dispositions nécessaires depuis Boundiali pour que le député soit arrêté à sa descente d’avion à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny, une fois arrivé à Abidjan et c’est ce qui a été fait.
Nous apprenons également que lors de son interpellation, les forces de l’ordre lui ont demandé si elle avait une autorisation d’achat d’or, puisque la seule structure habilitée pour se faire, est le GPMA-CI.
Toujours selon nos informations, elle a refusé de répondre à cette question et tenté d’intimider les agents qui l’avaient arrêté.
Elle aurait déclaré qu’elle appellerait, le Président de la République et le Premier ministre pour leur faire part de la situation qu’elle subit.
Comme indiqué plus haut, jointe par téléphone dans la matinée, Mariam Traoré a juré sur tous les cieux qu’elle n’avait rien à avoir avec cette affaire.
«Je ne me reconnais pas dans cette affaire. Je ne suis ni de près, ni de loin concerné dans quoi que ce soit. Je suis un député. Je travaille pour Alassane Ouattara. Je suis contre l’orpaillage clandestin, » a déclaré l’Honorable de Tengrela.
«On veut me salir. On ne peut pas faire de la politique en racontant des mensonges sur des gens, » a poursuivi, Mariam Traoré accusant ses adversaires politiques.
Le député a néanmoins reconnu qu’elle a pris de l’or à Tengrela avec des clandestins qu’elle a remis à la police.
Même si le député ne se reproche rien comme elle a indiqué, elle menace de conduire tout journaliste qui parlerait d’elle devant le Procureur de la République.
«Il me parle de l’or qu’on a arraché pour donner à la police. Un journaliste qui parle de moi, je vais le conduire devant le Procureur de la République, » a-t-elle prévenu.
«Je ne suis pas orpailleur, je suis député de la nation. J’ai informé le Procureur de la République, il m’a demandé de rester tranquille, » a conclu l’Honorable.
Enfin, nous apprenons que l’orpaillage clandestin a pris de l’ampleur par la faute de certains élus et responsables d’administration qui encouragent ce phénomène moyennant des fortes sommes d’argent.
Wassimagnon, Abidjan
Koaci
Les petits plans d’Adjamé-derrière-mosquée dorénavant ramenés à l’échelle républicains. Pfff !
Oú est le bouffon Richard Adou ? Elle sera blanchie.
Si c’était une personne de l’opposition ,elle serait depuis 48H conduite á la MACA.
SACRÉE Republique des régimes-de-bananes