Offensive du Medef en Côte-d’Ivoire: «Oui à la concurrence américaine et chinoise mais…» (Bruno Metling)

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Par Connectionivoirienne

Une forte délégation de chefs d’entreprises françaises conduite par la puissante faitière Medef est arrivée en Côte d’Ivoire mardi pour une mission au cours de laquelle elle a rencontré des autorités ivoiriennes, des hommes d’affaires, des partenaires et la presse. Face aux journalistes à Sofitel Hôtel Ivoire, Bruno Metling, chef de délégation et président du conseil des chefs d’entreprises Afrique de l’Ouest du Medef, a décliné les objectifs de cette vaste offensive qui a drainé 50 chefs d’entreprise.

Tour à tour six d’entre eux se sont présentés et ont fait savoir les spécificités de leurs sociétés qui sont soit déjà installées en Côte d’Ivoire soit en voie de l’être. A leur suite, M. Metling a répondu aux questions des journalistes. Mais avant, il s’est livré à un commentaire personnel sur la coopération Afrique Europe. « Il faut que l’Europe revoie le mécanisme de sa coopération avec l’Afrique afin que celle-ci soit équilibrée », a-t-il lancé avant de vanter le bienfondé de la présence des entreprises françaises en Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire qui en compte au moins 700.

Les entreprises françaises redoutent-elles la concurrence asiatique, notamment chinoise et bientôt américaine ? À cette question d’un journaliste, Bruno Metling ne s’est pas encombré de fioritures, une fois n’est pas coutume pour un haut patron français en terre ivoirienne, pour déclarer : « La concurrence est une logique du développement réel. C’est un stimulant pour les entreprises françaises. Ce que je plaide cependant c’est (de fonder) cette concurrence sur trois piliers essentiels que sont la compétitivité, l’offre et l’impact de l’investissement ». Le conférencier recommande de faire attention à la forme de coopération entre la Côte d’Ivoire et les autres grands pays qui investissent. Il s’est dit favorable à la concurrence et donc à la compétition à condition que celle-ci apporte le développement équilibré, une autre façon d’appeler au partenariat gagnant-gagnant. Pour ce grand patron, par ailleurs président du groupe Orange Afrique et Moyen-Orient, à la différence des entreprises asiatiques et autres, les firmes françaises qui s’installent en Côte d’Ivoire apportent non seulement de la valeur ajoutée, contribuent à 30 % du Pib ivoirien mais en plus, font preuve de savoir-faire et de responsabilité sociale, restent compétitives tout en créant des emplois pour les nationaux. Il en veut pour preuve les 40 mille emplois générés par les seules sociétés françaises.

Il a affirmé que son organisation a fois en la Côte d’Ivoire malgré l’horizon politique qui s’obscurcit selon les propos d’un journaliste. « La Côte d’Ivoire offre beaucoup de perspectives », indique-t-il pour justifier cette mission.

SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr

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