Ouattara annonce un bilan de 20 morts après des pluies diluviennes
Serge Alain KOFFI
Le président ivoirien Alassane Ouattara, de retour mercredi soir à Abidjan en provenance de Paris, a annoncé un nouveau bilan de 20 morts après les pluies diluviennes qui se sont abattues mardi sur l’ensemble du pays.
« J’ai suivi avec le Premier ministre, mais aussi avec beaucoup de consternation l’évolution de la situation sur le terrain. Le bilan est lourd. Il ressort à 20 morts dont 18 à Abidjan, 1 à Tiassalé (Sud) et 1 à Guibéroua (Centre-ouest) », a déclaré M. Ouattara, face à quelques journalistes, à son arrivée à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan où étaient également venus l’accueillir des membres du gouvernement.
Le retour du président ivoirien, en séjour privé à Paris, depuis onze jours, était initialement prévu samedi.
Il a expliqué avoir « écourté (son) séjour » à cause des pluies diluviennes qui se sont abattues mardi à Abidjan et dans certaines villes de l’intérieur du pays provoquant des inondations « pour témoigner (sa) compassion, (sa) solidarité et pour agir ».
Un premier bilan établit mardi soir par les autorités ivoiriennes faisait état de 19 personnes mortes, dont 18 rien que dans la capitale économique, suite à ces intempéries qui ont également causé d’importants dégâts matériels.
M.Ouattara a également appelé « les Ivoiriens au rassemblement » et annoncé une réunion du conseil de sécurité jeudi au palais présidentiel pour prendre « des décisions immédiates en plus de celles déjà prises par le gouvernement ».
SKO
DECLARATION A LA PRESSE SUITE AUX INTEMPERIES DU MARDI 19 JUIN 2018 Abidjan, le mercredi 20 juin 2018
Mes chers compatriotes, Notre pays, et particulièrement la ville d’Abidjan, a connu, dans la nuit du 18 au 19 juin dernier, de très fortes pluies qui ont engendré des drames humains et d’importants dégâts matériels, témoignant de l’intensité de ces intempéries, liées au changement climatique. Le Gouvernement s’est réuni en urgence, dès le mardi matin, en vue de prendre des mesures immédiates. J’ai suivi en temps réel et avec consternation l’évolution de la situation sur le terrain. Le bilan est lourd et ressort à 20 morts dont 18 à Abidjan, 1 à Guiberoua et 1 à Tiassalé. Je voudrais donc, au nom du Gouvernement et en mon nom propre, présenter mes sincères condoléances à tous ceux qui ont perdu un parent, un ami ou un proche.
Je souhaite un prompt rétablissement aux blessés et j’ai une pensée pour tous ceux qui ont subi des dégâts matériels. Je salue le courage, l’engagement et le professionnalisme de nos Sapeurs- Pompiers déployés au chevet des populations sinistrées. Leur sens du devoir et leur réactivité ont permis de sauver des vies et de mettre en sécurité des centaines de personnes.
Je tiens également à remercier et à encourager toutes les équipes chargées de la réception des appels d’urgences (numéros verts) ainsi que les postes médicaux avancés qui font un travail remarquable sur le terrain. Enfin, je salue le formidable élan de solidarité que nous observons durant cette période éprouvante.
J’appelle chacun de nos compatriotes à respecter les consignes de précaution et d’interdiction érigées contre les installations anarchiques d’habitation dans les zones à risque.
De même, les constructions réalisées dans les bassins d’orages, sur les ouvrages de drainage et d’assainissement devront être détruites.
Mes chers compatriotes, La Côte d’Ivoire est là, debout, solidaire et rassemblée face à ces événements tragiques.
En de pareilles circonstances, il était impératif que j’écourte mon séjour et que je vienne auprès des populations sinistrées pour témoigner ma compassion, ma solidarité, et pour agir face à de tels drames.
J’ai donc convoqué une réunion du Conseil de Sécurité dès demain, jeudi 21 juin, à 11 heures, au Palais de la Présidence de la République. Des décisions immédiates, en plus de celles qui ont été déjà arrêtées par le Gouvernement, seront prises en vue de continuer de soulager les populations. C’est un moment douloureux et j’en appelle au rassemblement de tous les Ivoiriens.
J’exprime à nouveau ma compassion à tous.
Nous ferons en sorte, au niveau de la Présidence de la République et du Gouvernement, de continuer à tout mettre en œuvre pour protéger les populations vulnérables.
Pour ce faire, je compte sur le sens du civisme de chacun de nos compatriotes mais aussi sur celui de toutes les populations vivant en Côte d’Ivoire.
Je vous remercie.
On aurait pu y croire, mais depuis qu’on se connaît dans ce pays, nous développons le réflexe légitime du « scepticisme-critique ». Attendons que retombe la poussière (ou que s’évaporent les flaques) pour réaliser que RIEN ne pourra être fait contre les protégés et obligés qui engloutissent à tout va le fruit des rapines dans l’immobilier. Ah, si cette frénésie de la construction pouvait un tout petit peu toucher aussi Korhogo, Ferké, Odienné, Bouna, bref, ces villes oubliées du nord pour le salut desquelles tant de sang a coulé.
Comme toujours, ce pouvoir s’offre un discours démago à souhait !!
On écourtera son voyage « privé » à Paris, ce qui est l’indicateur ultime de l’urgence ressentie.
On fera le bilan et on présentera ses condoléances aux morts et on réconfortera les blessés et divers victimes. Formalité !!
Puis on promet des actions fortes comme la destruction des constructions réalisées dans les bassins, sur les ouvrages de drainage et d’assainissement. On promet de combattre les constructions anarchiques !! Nécessaire, certes, mais l’annoncer ici et maintenant, dans ce discours, est une faute !!
Non mon ami, les ivoiriens souffrent en ce moment, même s’ils ne sont pas tout a fait étrangers à leur douleur. Compatir est ici de rigueur. Et l’état doit prendre ses responsabilités en prenant en charge ces personnes touchées dans la mesure des ses capacités. Le rôle de l’état ne se limite pas à l’intervention des sapeurs pompiers et à des actions de solidarité ponctuelle et orientées.
Au lieu de promettre la répression à une population qui souffre et qui en partie a tout perdu, il faudrait une réelle action de terrain, qui passe par l’évaluation des dégâts, le recensement des personnes victimes et des personnes affligées.
Maintenant, en ce qui concerne la résolution du problème qui passe par le civisme d’état et populaire, par la destruction des constructions anarchiques, par la destruction des constructions dans les bassins, sur les caniveaux et drains, cela doit se faire sans effet d’annonce, en profondeur et complètement, d’autant plus que maintenant, on a un « prétexte valable » pour le faire sans état d’âme (les 20 morts).
Et cela doit être accompagné de mesures de relogement effectives d’où le besoin de recenser les gens qui habitent dans ces lieux interdits !!
Et vu que cela signifie politiquement s’en prendre à ses propres gens en majorité, l’annoncer dans un discours après être revenu d’un hôtel de luxe à Paris, est une grosse faute !!
Il est évident que le bon pro OUATTARA n’encaissera pas et tirera à boulets rouges sur le pouvoir (en dehors de @belo qui continue à croire que cette inondation est une banale question de fatalité) !!
Mais bon…
Dabakala !
Ce n’est pas Ouattara qui a créé tout ces problèmes de désordre dans le milieu urbain sur le plan urbanisme.
Les constructions anarchiques se sont amplifiées sous le regime Gbagbo et celles ci se sont poursuivies sous le regime actuel.
… Avec la nuance que sous GBAGBO LAURENT, tous les partis politiques et les rebelles étaient en charge !!
Non, il ne s’agit pas de savoir qui a fait quoi !!
Quand on dit le gouvernement, c’est impersonnel !!
Il s’agit donc du pouvoir public !!
Par contre OUATTARA ici assume mal la situation et il sait très bien que pour agir contres les inondations, il faudra frapper des gens issus de son propres camp, qui se donnent la latitude de construire là où ils veulent et qui remplissent les bidonvilles avec des dioulabougous divers !!
Dabakala !!