Par Connectionivoirienne
Le vice-président de la Commission électorale indépendante (Cei), Gervais Coulibaly était l’invité de Lanciné Fofana sur Rti 1 mercredi dernier. L’ancien porte-parole du président Laurent Gbagbo a répondu à des questions techniques et a donné sa position sur le boycott prôné par une frange de l’opposition politique, notamment le Fpi de Sangaré Abou Drahamane.
Gervais Coulibaly a battu en brèche les allégations selon lesquelles l’institution dont il est le vice-président en charge de la liste électorale est illégale et illégitime. « Quand certaines personnes nous disent que votre Cei n’est pas légale, nous disons que cette Cei est légale. Je ne veux pas vraiment rentrer dans ce débat. Mais nous, nous avons prêté serment de respecter la loi. Là, on est obligé parce que nous avons prêté serment de l’appliquer. Aujourd’hui, la loi qui nous a instaurés est toujours là, elle n’a pas été modifiée. Il ne faut donc pas s’en prendre à nous les membres de la Cei. On sait qui vote les lois, c’est l’Assemblée nationale. Ceux qui estiment qu’elle n’est pas bonne, qu’ils aillent à l’Assemblée nationale ou qu’ils voient avec le gouvernement pour que les choses soient corrigées ! », a tenté de convaincre l’invité. Lequel répond sur sa lancée aux détracteurs et à ceux qui font campagne pour le boycott de l’inscription sur la liste.
« Si c’est pour cette raison qu’il ne faut pas s’inscrire sur la liste électorale, j’estime, moi, que s’inscrire sur la liste électorale n’est pas un acte politique. C’est un acte citoyen. Et c’est parce que vous êtes inscrits sur la liste électorale que vous allez pouvoir poser des actes politiques. Et le plus important parmi les actes politiques, c’est le fait de voter. C’est l’arme que vous avez pour dire non à quelque chose que vous estimez injuste. S’inscrire sur la liste électorale n’est donc pas un acte politique mais un acte qui permet de produire des effets politiques », fait-il savoir avant de livrer son opinion sur la question de la réforme.
« Réforme ou pas, je n’ai pas à me prononcer là-dessus parce que je suis membre de cette Cei. Je demande aux Ivoiriens d’aller se faire enrôler pour pouvoir agir sur ce texte qu’ils estiment ne pas être bon. Mais pour le faire, il faut qu’ils soient inscrits sur la liste électorale pour voter et changer la loi », s’évertue-t-il à faire admettre. Pour lui, les mécanismes existent pour que les partis politiques et les particuliers contrôlent par eux-mêmes le processus d’enrôlement et d’établissement définitif de la liste. Mieux, fait-il entendre, alors que la loi elle-même ne l’exige pas, la Cei a décidé de remettre une copie de la liste électorale, une fois élaborée, aux partis politiques afin qu’ils la vérifient. Selon Gervais Coulibaly, les pièces administratives exigées à l’enrôlement qui débute dès ce lundi sont la carte nationale d’identité, à défaut, la carte d’électeur ou un certificat de nationalité ivoirienne.
Pour contrer la transhumance des électeurs, la Cei a décidé d’exiger l’empreinte digitale à tout requérant voulant changer de lieu de vote. Pour cette opération, toujours selon M. Coulibaly, les 10 mille lieux de vote sur l’ensemble du territoire deviennent tous des lieux d’enrôlement. C’était l’une des exigences des partis politiques pour rapprocher l’enrôlement des électeurs.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
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