Mariam Touré
Lettre ouverte au President Ouattara : petit aperçu des réalités de certains communicants de ministère.
Nous voyons du n’importe quoi sur les réseaux sociaux. Je ne peux pas comprendre qu’avec tous les moyens de l’Etat, 30 ministères, avec une cellule de communication dans chaque ministère, que nous ne puissions pas réagir. Cela montre que ces personnes ne travaillent pas ou qu’elles ne se préoccupent pas ».
Monsieur le President de la Republique
J’ai eu la chance d’avoir eu une double formation de journaliste et de communicant.
Laissez-moi vous donner une définition
Le mot Information, en journalisme, désigne tout élément d’une histoire ayant été vérifié, validé, en opposition à une rumeur, un bruit de couloir sur les reseaux sociaux .
Le mot communication, en journalisme (comme en marketing ou en politique), désigne tout élément de discours ayant été produit à des fins précises, vendre un produit ou appuyer une thèse.
Le Pew Research Center publiait en août 2015 le résultat des statistiques des emplois aux États-Unis.Le nombre de journalistes a baissé de 17 % au même moment où le chiffre des communicants augmentait de 22 %, et on constate qu’aux États-Unis les communicants sont quatre fois plus nombreux que les journalistes. On comprend mieux l’ampleur du travail qui reste à faire pour les journalistes, ou plutôt le travail qu’il reste à faire pour ceux qui préfèrent l’Information à la Communication.
Monsieur le President de la République
Que savez vous de la réalité d’une « cellule de communication dans chaque ministère « ?
Savez vous que certains communicants n’ont même le « courage » ou la chance de s’exprimer réellement devant le ministre et les responsables du cabinet ministeriel ?
Savez vous que certains communicants sont empêtrés dans des lourdeurs administratives et de nombreuses validations avant toute action de communication à mener ?
Savez vous que certaines » cellules de communication
n’ ont meme pas de budget pour fonctionner ?
Savez vous que le travail de certains communicants ne se résume qu’à faire ce que le Ministre souhaite. Cela se résume à « montrez moi à la télé » , « appelez la presse « , » montrez moi dans la presse ».
Savez vous que certains de ces communicants ne sont dédiés qu’à servir le narcissisme de leur ministre?
Monsieur le President de la République
Savez vous que certains communicants travaillent au jour le jour? Sans stratégie de communication ?
Savez vous que certains communicants (officiels) de ministères subissent la « concurrence » de « communicants » occultes à qui certains ministres ont recours pour organiser une communication parallèle à leur insu , dans leur dos?
Savez vous que certains de vos ministres payent de fortes sommes à des communicants parallèles (souvent des journalistes, des « cyberactivistes » ou des amis ! ) qui se présentent à eux comme des stratèges de la communication et qui promettent de les aider à mieux « vendre leur image » dans les journaux et les reseaux sociaux. Promesses qui enchantent certains de vos ministres qui rêvent au quotidien de vous plaire davantage et / ou de plaire à l’opinion.
Savez vous que certains communicants « découvrent » leur ministre dans les journaux ou sur les reseaux sociaux sans en avoir été au prealable informés ?
Savez vous que de telles pratiques de communications qui se mêlent , s’entremêlent , se chevauchent ne peuvent pas être efficaces ?
Monsieur le President de la République
Savez vous que certains communicants ne font que exécuter les ordres et instructions qui leur sont donnés?
Savez vous que certains ministres organisent eux même et à leur façon leur communication parce qu’ils sont persuadés qu’ils en savent autant sinon davantage que leurs communicants ?
Savez vous que dans certains ministeres , chacun est persuadé qu’il sait faire le metier de la communication ?
Monsieur le President de la République
Savez vous que le travail de chaque » cellule de communication de chaque ministere » n’ est et ne sera que ce que chaque ministre voudra ?
Merci Monsieur le President de la République d’avoir pris le temps de lire ces petites réalités de certaines cellules de communication de ministère.
Mariam Touré
Et quand vous dites ca a OUATTARA, vous vous attendez a cee qu’i vous réponde quoi ???
Imbécile !!
Dabakala !! (MANTAPE corrigera mes fautes !!)
@MARIAM TOURE ….
Ce qui motive votre courrier, si je vous comprends, c’est le manque de réaction de la part du gouvernement sur les « réseaux sociaux »…
C’est aussi pourquoi vous adressez ce courrier au régent, dans le but de crier votre indignation et de lui afficher un état d’une situation qui selon vous lui échapperait.
Je ferai les remarques suivantes :
Primo : la définition de « réseaux sociaux », du moins ce que l’on entend par ce terme.
Ce sont avant tout des groupes de rencontres qui autorisent la circulation libre d’information, que personne ne peut à priori vérifier. Il est donc possible d’y créer une information fausse et de la rendre véridique à travers une activité de forum ciblée. Rien que pour Facebook, Il existe des centaines de groupes de conversation dans lesquels, selon les tendances, on discute de sujet se basant sur des informations aussi bien vraies que fausses. Ce sont des gens comme vous et moi qui y déambulent. Ce sont donc des lieux qui prospèrent parce qu’il y existe une liberté de parole, mais aussi une liberté de croire ou de ne pas croire en ce qu’on lit. Ce ne sont donc pas des sites d’informations.
Secundo : le rôle du gouvernement.
Le gouvernement n’a pas pour vocation de s’inscrire sur les divers porteurs de réseaux sociaux et de participer librement à des groupes de conversation pour délivrer « l’information » juste. Par contre, il a l’obligation de créer ses propres références pour y délivrer l’information gouvernementale, qu’elle soit globale ou sectorielle, ministère par ministère. Vouloir donc agir au niveau des réseaux sociaux, comme le feraient des partis politiques, n’a que très peu d’impact, car on ne peut y forcer les internautes à s’imposer la version des faits ou l’information que le gouvernement pourrait y produire, par personnes interposée, qui devront démontrer qu’elles sont investies du droit gouvernementale de réponse (il y a tant de faux comptes créés par des truands qui veulent se faire passer pour le gouvernement dans le but d’arnaquer les internautes ou de faire du trafic d’influence). Toutefois, le gouvernement a la possibilité de réguler la parole sur ces réseaux en imposant des contraintes aux fournisseurs d’accès, aux propriétaires de groupes de rencontres, etc. etc. Dans ce rôle, le gouvernement est souverain et l’état a le pouvoir d’imposer ses lois et règles, dans le milieux numérique. C’est de bonne guerre.
Tertio : les réalités dans les ministères.
On pourrait décrire les difficultés en terme de communication des divers ministères de la république, mais ces difficultés ne sont pas différentes de celles que l’on pourrait rencontrer dans les autres services ministériels, qui, on pourrait ne pas valider, ont pourtant bien plus d’importance que celui de la communication ministérielle. Dans ce cadre, c’est plutôt le public qui se doit de se rapprocher du ministère dont l’effectif est contrôlé, pour y tirer l’information dont il a besoin et non le contraire. Toutefois, on notera que cette situation a tendance à disparaître car les moyens mis à disposition et les méthodes de communication actuelle, donc contemporaines, permettent une meilleure circulation de l’information dans les divers ministères. Dans ce cadre, le chemin à suivre est clair :
Etape 1 : produire la communication usuelle et fonctionnelle de ministère (en général les communications sont affichées sur des tableaux. Il n’est pas rare de voir des services qui ne sont pas dotés d’imprimantes)
Etape 2 : produire la communication sur les supports évolués à large audience (presse, radio, télé mais aussi site internet) Ici, on ne peut pas tout dire sinon on serait obligé de confisquer ces médias. Dans le cadre de l’internet, il faut tenir compte de divers contraintes qui ne font pas forcement l’objet du ministère en question et qui freinent son expression : administration de site web, vulgarisation, etc.)
Etape 3 : réagir à toute situation nécessitant une correction selon les canaux usuels (radio, télé et presse) et ici, il s’entent qu’un ministère ne peut venir réagir à la moindre connerie produite par un internaute donnée, qui se serait répandue comme une trainée de poudre sur le net, mais aussi ailleurs.
Etape 4 : disposer de forces de communication apte à réagir a la moindre sollicitation sur les réseaux sociaux, selon les intérêts du gouvernement en place (ceci est possible seulement de façon ponctuelle et selon des sujets précis).
Conclusion :
@MARIAM TOURE, si votre objectif est d’améliorer la communication dans les divers ministères de notre république, mettre le doigt sur le manque de stratégie, de moyens, de volonté etc… est selon moi une bonne action et je valide entièrement !!
Par contre si le but est de répondre aux attaques sur les « réseaux sociaux », franchement, je crois que les ministères ont bien plus urgent et utile à faire.
Jusqu’ici, il est difficile de connaître les délais de remise de dossiers pour différents concours de la fonction publique. Les sites internet des ministères de l’éducation nationale, de base, supérieure et consort, ne font toujours pas référence des informations utiles ou capitales pour orienter les élèves, collégiens et étudiants. Dans la santé, aucune mesure d’information n’est fournie pour trouver des centres de santé ruraux qui pourraient recevoir l’aide de médecins de la diaspora, etc. etc. etc.
La matière qui devrait être disponible en terme d’information dans ces différents ministère est non accessible totalement aux ivoiriens de toutes les couches sociales, et vous, madame TOURE, vous vous attendez à ce que ces différents ministères se constituent des bataillons cybernétiques pour contrer les désinformations ou les mensonges qui sont répandus sur les réseaux sociaux ???
Non !! Ca ne se passe pas comme ça !!
Dabakala !!
encore une article de pop !
jamais de commentaire, toujours des articles d’origine copié collé !
super-imbécile !
Merci pour le compliment !!!
Dabakala !!
Par contre, vous , vous êtes en plein commentaire sur mon « commentaire » !!
C’est à cela que l’on peut évaluer l’impact que l’on a sur un individu : qui dirige et qui suit !!
Qui est le super imbécile ?? Demandez le donc à votre nièce qui aurait apprécier votre apport intellectuel sur la question ??
On devine la réponse !!
Sûr qu’elle aurait fait mieux !!
Dabakala !!