Côte d’Ivoire: Le parti de Mamadou Koulibaly s’oppose au boycott de l’enrôlement électoral

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Serge Alain KOFFI

Liberté pour la démocratie (LIDER, Opposition), le parti de l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, Mamadou Koulibaly, s’est dit samedi “opposé’’ à l’appel au boycott de l’enrôlement électoral lancé vendredi par la plateforme d’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS).

“LIDER ne souscrit pas à cet appel. Nous sommes opposés sur la question parce que nous estimons que l’enrôlement est un droit pour le citoyen’’, a affirmé la présidente du parti Monique Gbekia, interrogé au téléphone par Alerte info.

Elle a expliqué être “en ce moment, en mission de sensibilisation’’ de ses militants à l’intérieur du pays pour cette opération de révision de la liste électorale prévue du 18 au 24 juin.

La plateforme de l’opposition, EDS, qui juge la Commission électorale indépendante (CEI) “illégale et illégitime”, a appelé vendredi “les Ivoiriens” à ne pas se faire “enrôler” sur la liste électorale.

“Nous appelons tous les Ivoiriens (…) à s’abstenir de prendre part, de quelque manière que ce soit, à cette opération d’enrôlement à laquelle une institution illégale et illégitime les appelle”, a déclaré son président, Georges-Armand Ouégnin, lors d’un point de presse.

En Côte d’Ivoire, la révision de la liste électorale se fera dans “10.580 lieux de vote” du pays.

Elle intervient en prélude aux prochaines élections municipales et régionales qui devraient avoir lieu avant fin 2018 et la présidentielle de 2020 pour laquelle Mamadou Koulibaly a déjà annoncé sa candidature.

L’opposition ivoirienne dans son ensemble réclame depuis de longs mois une reforme de la CEI, chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire.

Favorable à la révision, le FPI d’Affi demande une prorogation de l’opération

Manuella YAPI

Favorable à la révision de la liste électorale, le président du Front populaire ivoirien (FPI, principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire), Pascal Affi N’Guessan, a invité samedi les populations à « se faire enrôler massivement » et demandé une prorogation de la semaine prévue pour l’opération, à au moins un mois.

« Nous demandons à tous nos militants, et à travers eux à tous nos compatriotes, de prendre toutes les dispositions pour aller se faire enrôler massivement (…) pour se donner les moyens de doter » la Côte d’Ivoire « d’institutions démocratiques et conformes à leurs aspirations, a dit M Affi N’guessan, joint au téléphone par ALERTE INFO.

Il a estimé que les sept jours fixés pour l’opération sont « insuffisants » et demandé « un délai plus important », à savoir « au minimum un mois », afin de donner à « des millions de jeunes qui ne figurent pas encore sur la liste électorale », la possibilité de « participer à la vie politique du pays ».

« Nous demandons au gouvernement de ne pas sacrifier la légitimité démocratique au fétichisme des délais et donc de prendre toutes les dispositions » dans ce sens, a ajouté le président du parti de l’ex-chef de l’Etat Laurent Gbagbo, avant de réclamer des « mécanismes » d’enrôlement « allégés ».

Affi N’Guessan a également invité le gouvernement à « faciliter l’accessibilité géographique » des centres d’enrôlement, de même que « l’accès aux documents administratifs » pour que les Ivoiriens en « situation financière difficile » puissent en avoir.

Prévue du 18 au 24 juin, la révision de la liste électorale se fera dans les 10.500 lieux de vote que compte la Côte d’Ivoire, sur présentation d’une carte nationale d’identité, d’une carte d’électeur ou d’une attestation d’identité délivrée par l’Office national d’identification, a indiqué la Commission électorale indépendante (CEI, en charge des élections).

MYA

Alerte info/Connectionivoirienne.net

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