Par Connectionivoirienne
Le président de l’Upci règle ses comptes et présente son candidat aux municipales
A l’appel des responsables communaux de l’Upci, à leur tête Richard Traoré Pauwa, récemment promu au bureau national, Secrétaire général adjoint chargé des nouveaux adhérents, des jeunes, des femmes et des chefs de communauté ont pris d’assaut le centre culturel Gloris, samedi après-midi. D’une capacité de 750 places, l’endroit s’est avéré exigu pour la circonstance. Des chants, des grelots, des tambours ont continuellement surchauffé la salle entre les discours et les paroles fortes. Si bien que, à sa prise de parole, ému par cette mobilisation inhabituelle, Soro Brahima n’a pas manqué de dire qu’il n’a jamais été aussi bien accueilli depuis qu’il fait ses tournées.
Plusieurs discours ont meublé cette cérémonie d’hommage. A l’unisson, les intervenants ont magnifié un homme de conviction, un politicien intègre qui fait parler de lui en ce moment tant par son discours nouveau que par son courage à avoir dit non au moment où personne ne s’y attendait. Pour rappel, l’Upci qualifié par ses détracteurs de ‘’petit parti’’ a été le seul parti du Rhdp à opposer une fin de non-recevoir au parti unifié Rhdp tel qu’échafaudé par le comité de haut niveau dominé par les partisans d’Alassane Ouattara. Depuis lors, la côte de popularité de l’ancien inspecteur des douanes (1997-2008) ne cesse de monter. En démontre la mobilisation de ce samedi à Yopougon.
Quand il monte au pupitre en dernier lieu, il est d’abord accueilli par des ovations nourries des jeunes, assoiffés de modèles en ces temps d’incertitude sur le marché politique. « Je suis heureux de faire cette sortie, la première d’après congrès à Yopougon la commune des combattants », commence-t-il ses propos non sans féliciter les organisateurs et saluer le courage des têtes couronnées. « Tout le monde se rend compte que ce n’est pas facile de dire non. Mais nous on a toujours refusé le chemin de la facilité car c’est dans les difficultés qu’on bâtit sur du roc », enchaîne-t-il. Après avoir expliqué dans quelles conditions il a signé le fameux accord sur le parti unifié et déclaré qu’il tient fermement les rênes de son parti, il s’est élevé contre le désir ardent de certaines personnes actionnées pour contraindre le parti à renier sa décision prise au congrès du 28 avril. D’après lui, des cadres du Rhdp qui ont du mal à intégrer cette décision lui proposent même d’organiser un troisième congrès. Sur ce point précis, il a donné sa réponse sans sourciller : « Je suis désolé ! Notre décision est prise et elle ne changera pas. Notre vocation n’est pas d’organiser des congrès. Nous, on prépare les municipales. »
‘’Qu’est-ce que le parti unifié peut changer dans le quotidien des Ivoiriens ?’’
Sur un autre ton, Soro Brahima a invité la classe politique a changé d’option maintenant, se disant convaincu qu’un ‘’petit vent frais’’ de renouveau est en train de souffler sur la Côte d’Ivoire et que ‘’les temps anciens’’ sont révolus. Il appelle les jeunes à prendre leur destin en main, eux qui représentent au moins 70 % des inscrits sur la liste électorale. Au Rhdp, il a rétorqué qu’il ne mène pas un combat par procuration et qu’il veut être lui-même, ne rendant compte qu’à ses militants.
Il s’est par la suite livré à un procès en règle contre le parti unifié. « Qu’est-ce que le parti unifié peut changer dans le quotidien des Ivoiriens ? Qu’est-ce qui aurait pu être fait qu’on n’a pas encore fait et que le parti unifié va résoudre ? Nous, on n’est plus dedans ! (…) Leur projet d’unification, les Ivoiriens n’en veulent pas, ils n’en voient pas l’intérêt. (…) j’ai vu le résultat du concours de l’Ens option éducateurs. J’ai été ahuri parce que cela ne reflète pas la Côte d’Ivoire (au regard des noms des admis à consonance nordiste) », critique-t-il exprimant au passage sa déception face à la gouvernance économique de Ouattara. « Nous sommes un des rares pays qui se veut émergent et qui ne s’appuie pas sur ses propres entrepreneurs. Ce sont les entreprises des pays qu’on devait influencer qui viennent ouvrir des filiales chez nous (alors que ça devait être le mouvement contraire)», relève-t-il entre autres failles.
Traoré Pauwa futur candidat du parti aux municipales
Il a invité les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales afin de changer leur destin. Il leur a présenté le futur candidat de l’Upci aux municipales 2018. Il s’agit du jeune entrepreneur, patron d’une microfinance, Traoré Pauwa Alain Richard. Celui-ci a donné le ton de ce que va être sa campagne. Trouver des solutions au chômage des jeunes, financer les activités des femmes sans trop de contraintes, apporter des infrastructures de base dont l’eau et l’électricité dans les quartiers défavorisés. La rencontre avec les organisations de jeunesse et les regroupements de coopératives de femmes est déjà inscrite à son agenda.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Commentaires Facebook