L’ex-chef d’état-major avait été arrêté en 2016 après avoir refusé avec d’autres candidats de reconnaître la réélection du président Sassou Nguesso, au pouvoir depuis près de 35 ans.
Le Monde.fr avec AFP
Le général et opposant congolais Jean-Marie Michel Mokoko a été condamné, vendredi 11 mai, à vingt ans de prison pour « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat », à l’issue d’un procès qu’il a qualifié de « règlement de comptes politique ».
M. Mokoko, ex-chef d’état-major, était conseiller du président Denis Sassou Nguesso, qu’il a finalement défié à l’élection présidentielle de 2016. Il dispose de trois jours pour se pourvoir en cassation.
Sept co-accusés également condamnés
En mars 2016, le général avait terminé troisième de l’élection présidentielle, recueillant moins de 14 % des voix. Le scrutin avait abouti à la réélection dès le premier tour du président Sassou-Nguesso (avec 60 % des suffrages), qui cumule près de 35 ans au pouvoir. Avec d’autres candidats, le général Mokoko, 71 ans, avait alors refusé de reconnaître la réélection du président et appelé à la « désobéissance civile », avant d’être arrêté en juin.
La cour a condamné par contumace à la même peine sept co-accusés dont six Français et un Congolais pour complicité « de l’infraction d’atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ».
« La décision de la cour criminelle ne nous surprend par parce que tout a débuté dans l’illégalité en violation de l’immunité juridictionnelle de notre client », a déclaré l’avocat du général Mokoko, Eric Yvon Ibouanga. Selon sa défense, il tient son immunité de son titre de « dignitaire de la République », un argument rejeté par l’accusation.
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