Edwige FIENDE
Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a affirmé jeudi avoir saisi l’Organisation des Nations unies « pour accroître » l’effectif du contingent ivoirien déployé au Mali, au sein de la Mission de l’ONU (MINUSMA), après un entretien avec son homologue malien Ibrahim Boubacar Kéita (IBK), à Abidjan.
« Nous avons un contingent au Mali et nous avons saisi les Nations unies et le président du Mali, pour que la Côte d’Ivoire puisse accroître ses effectifs et sa contribution à la MINUSMA », a déclaré M. Ouattara, face à la presse, après le tête-à-tête.
Le président ivoirien a promis « de plaider au Conseil de sécurité de l’ONU pour que la MINUSMA et le G5 Sahel puissent être soutenus convenablement » pour « éradiquer le terrorisme qui » perturbe « le quotidien (des) maliens ».
La Côte d’Ivoire a envoyé sa première « unité combattante » de 150 soldats au Mali qui a rejoint la force de l’ONU à Tombouctou (Nord), en 2017.
Le pays avait auparavant déjà envoyé un « peloton de transport » à la MINUSMA, déployée au Mali en juillet 2013, selon les autorités ivoiriennes.
Mi-avril, un soldat burkinabè a été tué dans l’attaque du camp de la mission onusienne à Tombouctou.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
DÎNER OFFERT EN L’HONNEUR DE S.E.M. IBRAHIM BOUBACAR KEITA, PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DU MAL
Mesdames et Messieurs,
Monsieur le Président et cher Frère,
Je voudrais, au nom du Gouvernement et du peuple ivoiriens,
ainsi qu’en mon nom propre, vous exprimer, ainsi qu’à
l’importante délégation qui vous accompagne, notre joie de
vous recevoir en terre ivoirienne, à l’occasion de cette visite
officielle souhaitée de longue date.
Monsieur le Président, bienvenue en Côte d’Ivoire, « Akwaba », « Idansé »!
Monsieur le Président, cher frère,
Cette visite que vous effectuez en Côte d’Ivoire est le
témoignage de l’excellence des relations d’amitié, de fraternité
et de coopération qu’entretiennent nos deux Etats.
Elle est aussi l’illustration de la réalité et de la continuité des
liens séculaires et privilégiés de fraternité qui unissent nos
peuples frères.
Je voudrais, à cet égard, vous remercier chaleureusement pour
les délicates marques de considération et d’amitié que vous
n’avez eu de cesse de manifester à mon endroit, à l’occasion de
chacune de nos rencontres.
Monsieur le Président, cher Frère,
La communauté de destin qui lie la Côte d’Ivoire et le Mali, à
travers la géographie, l’histoire et la culture, que nous avons
l’opportunité de célébrer aujourd’hui, a été scellée par
l’établissement formel des relations diplomatiques entre nos
deux pays le 11 avril 1967.
Depuis lors, la signature de plusieurs Accords de coopération,
dans divers domaines d’activités, a permis d’enrichir nos
relations multiformes, en favorisant un rapprochement plus
étroit entre les peuples ivoirien et malien.
Ces liens, que je qualifierais de familiaux, nourris du brassage
de nos populations, ont naturellement induit la présence en
terre ivoirienne d’une forte communauté malienne exerçant
dans divers secteurs d’activités, dont l’esprit d’entreprise ainsi
que le dynamisme sont reconnus par tous ceux qui connaissent
la Côte d’Ivoire.
De même, je constate que de nombreux Ivoiriens vivent au
Mali, en parfaite intelligence avec leurs frères maliens , ce qui
témoigne éloquemment de la légendaire hospitalité du peuple malien.
C’est dire combien nos deux communautés se sentent chez
elles, respectivement au Mali et en Côte d’Ivoire.
C’est pourquoi, tout en me félicitant de l’excellence des
relations ivoiro-maliennes, je me réjouis de notre convergence
de vues sur les actions à entreprendre pour développer
davantage notre coopération, en améliorant notamment nos
échanges commerciaux, qui, comme le révèlent les
statistiques, s’élevaient à 281,258 milliards de FCFA en 2017,
contre 279,981 milliards en 2016.
Ces données, si elles sont encourageantes, ne reflètent
cependant pas les potentialités économiques avérées de nos
deux pays, ainsi que notre volonté commune d’atteindre
l’objectif de l’émergence économique et sociale de nos Etats,
dans les délais les plus rapprochés possibles.
Le renforcement de notre coopération s’avère par conséquent
être une priorité.
Il est donc nécessaire de réactiver la Grande Commission Mixte
de Coopération ivoiro-malienne, qui devrait tenir sa quatrième
session en Côte d’Ivoire, à une date à convenir d’accord parties.
Dans le même esprit, les projets intégrateurs devront bénéficier
de l’impulsion politique nécessaire de notre part, afin de leur
permettre de connaître les avancées souhaitées.
Je pense en particulier à la coopération transfrontalière,
notamment le projet de développement triangulaire des zones
frontalières malienne, ivoirienne et burkinabè, englobant les
localités de Sikasso, Korhogo et Bobo Dioulasso, plus
communément appelé « Projet SIKABO », sans oublier le volet
sécuritaire, qui est devenu de nos jours le préalable à toutes
nos actions.
Monsieur le Président, cher Frère,
Depuis 2012, le Mali, ce grand pays frère et dont l’histoire est si
riche, est en proie à des difficultés d’ordre sécuritaire.
Votre pays, comme plusieurs Etats de notre sous-région, est
victime du terrorisme et des actes perpétrés régulièrement
contre les forces de sécurité et les populations civiles.
Nous mesurons la gravité des conséquences socio-économiques
qu’entraine ce fléau. Toutefois, je demeure admiratif devant la
résilience du peuple malien, qui, courageusement, fait face à
cette adversité « de l’invisible », avec l’aide active de la
communauté internationale.
La Côte d’Ivoire, qui place son mandat au Conseil de Sécurité
des Nations Unies, sous le signe de la recherche de la paix par
le dialogue, suit avec beaucoup d’intérêt et d’espoir les
énormes sacrifices que vous ne cessez de consentir, vous et
votre Gouvernement, pour ramener la stabilité dans votre pays
et y instaurer une paix durable en faveur du développement.
Je voudrais vous assurer de ma totale disponibilité et de celle
du Gouvernement ivoirien à vous accompagner, dans vos
efforts pour mettre fin à cette crise.
Je voudrais profiter de votre visite ici, pour lancer un appel à
toutes les filles et à tous les fils du Mali, pour l’union et l’unité
de la Nation, et les exhorter à regarder tous dans la même
direction, pour privilégier le développement socio-économique
du Mali.
En effet, le Mali, comme tous les pays de notre cher continent,
a impérativement besoin de paix, de stabilité et de sécurité,
afin de relever les nombreux défis de notre temps pour le
mieux-être de ses populations.
Je voudrais également profiter de cette occasion pour saluer
les efforts inlassables de la CEDEAO, notre Organisation
commune sous – régionale, dans sa quête constante du
dialogue, comme moyen approprié pour la prévention et pour la
résolution pacifique des crises.
Monsieur le Président,
Honorables Invités,
Mesdames, Messieurs,
La République du Mali s’apprête à organiser, dans les tout
prochains mois, des consultations électorales qui seront suivies
avec beaucoup d’intérêt par la communauté internationale, y
compris les Organisations sous – régionales et l’ensemble des
pays africains.
Connaissant le sens élevé du Peuple malien pour la paix et son
amour pour la démocratie, j’ai bon espoir qu’il saura trouver,
avec l’aide de tous, les voies et moyens de garantir une bonne
tenue de ces scrutins.
Honorables Invités,
Mesdames et Messieurs,
C’est sur cette note d’espoir que, je voudrais vous inviter à vous
lever et à lever vos verres à la santé et au bonheur de Son
Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la
République du Mali, à la prospérité du peuple malien, à l’amitié
ivoiro – malienne et au progrès de l’Afrique.
Vive le Mali !
Vive la Côte d’Ivoire !
Je vous remercie
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