Fin de mandat d’Alassane Ouattara en Côte-d’Ivoire: L’appel de Kouadio Konan Siméon dit KKS

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Chers compatriotes,
Nous voici à mi-chemin du dernier mandat du Président Alassane Ouattara.

Manifestement et de toute évidence, les fruits n’ont pas honoré la promesse des fleurs et le moins que l’on puisse dire, c’est que la Côte d’ivoire ne va toujours pas bien. Dans exactement 30 mois donc, le Président Ouattara, au terme de ses deux mandats que lui autorise la loi, sera bien contraint de laisser la Côte d’Ivoire, hélas, exactement là où les armes et la force ont contraint Henri Konan Bédié, robert Guéi et Laurent Gbagbo à la laisser. Une Côte d’ivoire à la croisée des chemins Une Côte d’ivoire aux communautés divisées, aux institutions affaiblies, politiquement instable et en insécurité chronique. Une Côte d’ivoire aux populations croulant sous le poids de la pauvreté. Une Côte d’ivoire à la jeunesse désœuvrée.

Ainsi, au moment où la boucle se boucle avec ce dernier mandat, le triste constat établi que ni Bédié, ni Gbagbo, ni Ouattara, ni le pdci ni le fpi ni le rdr, après Houphouët Boigny, n’ont réussi à garder le cap de la paix sociale, encore moins de l’unité nationale et du développement du pays. et là dessus, quoique chacun ait pu en dire, s’il y a un point d’accord que partagent désormais tout ivoirien de tout bord et de toute génération, ce serait celui de leur préférence unanime de l’ère d’Houphouët à celle de ses successeurs. L’ère d’Houphouët en référence à ses 33 années de gouvernance dans la paix, le progrès social et le développement, l’ère de ses successeurs en référence à ces 28 dernières années de trouble, de violence, de guerre, de division et de pillage des ressources du pays.

La grande question, c’est pourquoi ces éminents leaders qui ont soulevé tant d’espoir et d’Espérance au regard de leurs projets respectifs, ont-ils tous échoué ?

Comment d’une société légendairement pacifique, sommes-nous passés en si peu de temps à une société si ultra violente ? Que s’est-il passé dans la société ? Pourquoi tant de malheur ? Au-delà des considérations humaines avons-nous pris en compte la dimension spirituelle ? Je parle de dimension spirituelle et non de dimension religieuse. J’ai souvent entendu des gens dire : ‘’laissez Dieu en dehors de la politique’’. Mais i n’y a pas de politique sans Dieu puisque l’homme qui fait la politique et à qui s’applique la politique est d’abord esprit, donc, de source divine, avant d’être humain. C’est justement cette ignorance de la dimension spirituelle de l’homme qui est à l’origine de nos malheurs. L’homme est à 90% au moins esprit et sa vie n’est en fait que le reflet de son état d’esprit. De même, la vie d’une nation est le reflet de l’ensemble des états d’âme de ses populations. Vous ne pouvez changer cette nation qu’en changeant les actions et les comportements de ses habitants et vous ne pouvez changer les actions et les comportements des habitants qu’en changeant leur état d’esprit et leur état d’âme, c’est à dire leurs pensées et leurs croyances.

Quel est l’état d’âme des Ivoiriens aujourd’hui ? Quelle est l’état des cœurs dans la CI d’aujourd’hui ? Quelles sont les pensées dominantes de notre cœur ? Quelles vibrations gouvernent la CI ?

Au moment où une page se referme avec ce dernier mandat et où s’ouvre bientôt une nouvelle page avec une nouvelle génération d’hommes politiques, c’est un honneur pour moi d’initier la réflexion sur ces questions profondes, fondamentales et capitales pour la renaissance de notre pays.

“Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir’’. Disait Frantz FANON.

Je crois avoir découvert la mission de notre génération, c’elle de ressouder les ressorts cassés de notre société, celle de re tricoter les relations de fraternité entre nos différentes communautés, celle de la réconciliation nationale, de la reconstruction de l’unité nationale, de la paix et du développement.

Mais dans quel état d’esprit et d’âme allons-nous honorer cette ultime mission ? Là est la question déterminante.

Le 02 juin 2018, à l’occasion du grand rassemblement citoyen que nous organisons pour la repentance, le pardon, la réconciliation et la paix, j’en donne la réponse dans l’important message que j’ai pour la nation.

A bientôt pour plus de détails.

Dieu bénisse la Côte d’Ivoire !

KKS

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