Il n’y a pas que Bouaké, la seconde ville du pays qui est victime d’une pénurie d’eau sans précédent. Plusieurs localités du nord et du centre du pays subissent les conséquences de la faible pluviométrie qui provoque l’assèchement des barrages qui les alimentent. La situation est particulièrement critique à Niakaramandougou, une ville située à près de 500 km au nord d’Abidjan.
La menace d’une pénurie d’eau pointait à l’horizon depuis plusieurs mois, mais depuis février, la situation est critique.
Selon Marc Koné, le maire de Niakaramandougou, le lac de barrage qui alimente la ville est à sec et peut désormais être traversé à pied. Du jamais vu selon l’édile.
Pour se ravitailler en eau, les 30 000 habitants ne peuvent compter que sur une citerne de la Sodeci, la société publique de distribution d’eau, et des puits appartenant à des particuliers.
Jeudi, la population excédée est descendue dans la rue aux cris de « on veut de l’eau ». A une cinquantaine de kilomètres à l’ouest, dans la ville de Tortiya, même situation : plus une goûte d’eau ne coule des robinets. Six forages permettent toutefois à la ville de se ravitailler, selon son maire.
A Bouaké, ville d’1,5 million d’habitants, c’est le statu quo depuis plus d’un mois. Les nouveaux forages ne parviennent pas à remplacer le lac du barrage de la Loka qui alimentait 75% de la ville.
Enfin, Ferkessédougou au nord et Odienné au nord-ouest subissent depuis plusieurs semaines des délestages. L’alimentation en eau à Odienné a même été totalement interrompue pendant deux semaines.
Mais selon la Sodeci, les récentes pluies laissent espérer un retour à la normale prochainement pour ces deux villes.
RFI
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