Le président du Rassemblement pour la paix, le progrès et le partage (RPP), le ministre Ouattara Gnonzié était l’invité de l’agora « Sénat 47 » de Yopougon, le dimanche 29 avril 2017. Devant la foule venue l’écouter, il s’est prononcé sur plusieurs sujets qui aliment l’actualité sociopolitique en Côte d’Ivoire, notamment la question du parti unifié entre les houphouetistes au pouvoir. Le leader politique s’est offusqué du fait que les tenants du pouvoir lient la stabilité du pays à l’avènement du parti unifié dans leur propre camp. « Des gens veulent nous ramener au parti unique ou au parti-Etat. Ils disent que pour la stabilité, il faut le parti unifié. Donc, pour eux, la stabilité c’est de rester seuls et le plus longtemps au pouvoir », a déclaré Ouattara Gnonzié qui se dit inquiet du climat politique précaire dans lequel est plongé le pays. Pour lui, si l’on n’y prend garde, la Côte d’Ivoire pourrait être victime d’un « Tsunami » tant les tensions se sont exacerbées ces derniers temps. « Le climat sociopolitique est trop lourd et il va falloir y remédier afin d’éviter à la Côte d’Ivoire une autre crise que celle de 2010 », a-t-il fait remarquer. Cette situation est, selon lui, imputable à la volonté du gouvernement qui « n’écoute personne » et qui s’illustre de jour en jour par des actes aux antipodes de la démocratie. Ouattara Gnonzié en veut pour preuve le maintien en l’état de la commission électorale indépendante (CEI) qui est contestée du fait de son « déséquilibre » et le manque de consensus autour de cette institution qui représente « un des éléments fondamentaux de la démocratie ». Il a également pointé du doigt la mise en place d’un « sénat illégal » parce que la loi qui a abouti à son avènement viole la constitution.
Le président du RPP a par ailleurs fait savoir que « le plus gros problème de la Côte d’Ivoire, c’est la réconciliation nationale » parce que, a-t-il ajouté, « pendant que les Ivoiriens veulent la vraie réconciliation, on leur vend du vent ». « On ne peut pas continuer à envoyer les gens en prison et dire ‘’faisons la réconciliation’’. C’est du faux », a-t-il martelé. Pour ce qui est de la croissance économique dont est créditée la Côte d’Ivoire et qui ne profite pas aux Ivoiriens, l’ex-ministre de la communication de Laurent Gbagbo a préféré ironiser en déclarant ceci : « soit on nous ment, soit il y a quelques individus qui empochent notre argent », tout en dénonçant la corruption qui gangrène toute l’administration ivoirienne.
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