Primes impayées en Côte-d’Ivoire: Des militaires, gendarmes et policiers menacent encore

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Voici leur correspondance qui explique tout

Une crise politico-militaire avait secoué la Côte d’Ivoire le 19 Septembre 2002. D’importantes décisions avaient sanctionné les pourparlers inter-ivoiriens dans le but d’une sortie de crise.

En effet, au cours des différents processus de sortie de crise, un accord commun avait été trouvé lors de l’étape de PRETORIA, la capitale Sud-Africaine sous la conduite du Président Thabo M’Beki les 3, 4 et 5 Avril 2005 et les différents acteurs de la crise ainsi que les représentants des différents partis politiques.

Les partis signataires de l’Accord avaient admis la nécessité de garantir la sécurité des biens et des personnes dès le début de l’opération de cantonnement des Forces Nouvelles dans le Nord suivant les mesures temporaires et transitoires ci-après:  » Six cent (600) éléments des Forces Armées des Forces Nouvelles (FAFN) seront recrutés et formés suivant les critères nationaux de la Gendarmerie et de la Police en vigueur. Ces éléments recevront une formation accélérée par la section de la Police de l’ONUCI. Ces éléments seront déployés aux côtés des Forces de l’ONUCI. Dès que l’administration de l’Etat sera rétablie sur l’ensemble du territoire national, les intéressés devront poursuivre leur formation à l’Ecole de Police et à l’Ecole de Gendarmerie ».
A la suite de cet Accord, ces 600 éléments ont donc reçu une formation de 45 jours par la Police des Nations Unies du 1er Août au 15 Septembre 2005 à l’Ecole des Forces Armées (EFA) de Bouaké. Lors de l’Accord Politique de Ouagadougou du 04 Mars 2007, le Centre de Commandement Intégré (CCI) fut créé dont le commandant était le Général de Division Kouakou Nicolas, actuel Commandant Supérieur de la Gendarmerie. Le CCI était composé de Forces mixtes, les FN et les FDS chargés de sécuriser le processus de sortie de crise sous la supervision de l’ONUCI.

Après les élections de 2010 et la situation post-crise, les 600 entrent dans les écoles de Police et de Gendarmerie comme prévu par l’Accord de Pretoria. En 2015, un soulèvement militaire de 8400 éléments des ex-FAFN intégrés dans l’Armée éclate dans le pays. Des négociations entreprises par le gouvernement finissent par la prise en compte des 8400 à partir de 2009 plus le versement d’un montant de cinq millions (5.000.000) chacun. Le contingent des 600 fut ignoré par cette décision.
Deux ans après, un autre soulèvement des 8400 éclate les 5 et 6 Janvier 2017 pour revendiquer des conditions de vie et de travail, l’augmentation des baux, l’avancement d’un grade à un autre et le payement de la prime ECOMOG de douze millions (12.000.000) chacun.

Au cours des négociations, des modalités de payement furent trouvées suivies d’un communiqué du porte-parole du gouvernement, le ministre Bruno Nabagné Koné en ces termes : « ces primes concernent les éléments des ex-FAFN qui ont participé à la sécurisation du processus de sortie de crise et qui n’avaient pas de salaire de 2009 à 2011 ». Ces primes ont donc été versées aux 8400 selon les modalités conclues au cours des négociations. Alors que les 600 policiers et gendarmes et un groupe de militaires omis faisant partie du contingent de 1500 éléments dont 1000 recrutés avant l’assaut final sur Abidjan avec pour mission de sécuriser les ex-zones CNO. 286 autres éléments sur 500 du dispositif du Colonel Koné Zakaria sont également ignorés au même titre que les 600 UNPOL.

Ces différents éléments ayant fait une fusion ont entrepris plusieurs démarches auprès des autorités en passant par les religieux et même la Chambre des rois et chefs traditionnels. Ces démarches n’ont rien donné. Plusieurs demandes d’audience ont été faites au cabinet du ministre de la Défense dans le but de trouver une solution mais, le ministre n’y a jamais fait face.

La question est de comprendre pourquoi le gouvernement reste silencieux sur cette affaire. Il est très important que nos dirigeants se penchent sur cette question de primes impayées vu l’effort de dialogue que ce groupe de frustrés a initié. Ces éléments n’ont vraiment pas l’intention de perturber la quiétude des ivoiriens. Mais, nous ne comprenons vraiment pas pourquoi depuis plus d’un an cette affaire tarde à être réglée. La pauvreté grandissante dans le pays traumatise déjà nos populations et il ne sera pas normal que des bruits d’armes se fassent entendre. Ce qui est remarquable et d’ailleurs déplorable dans notre pays c’est que les dirigeants attendent que les gens se soulèvent avant d’agir.

Un groupe de militaires

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7 réflexions au sujet de “Primes impayées en Côte-d’Ivoire: Des militaires, gendarmes et policiers menacent encore”

  1. Erreur commise : traitement différentiel dans l’armée !!

    Conséquence : troubles à répétition !!

    Crainte : arrière gout de coup d’état permanent !!

    Allons seulement !!

    Dabakala !!

  2. La prophétesse nous annonce des jours chauds juste après avoir entendu de très très loin un semblant d’éclatement de pneu.
    Chaque jour suffit sa peine tant que Son Excellence Président OUATTARA dirige avec ardeur ce pays.Nos charognards édentés haineux paresseux trouveront toujours de quoi à leur faire baver.
    De toutes les façons nous sommes à la énième prophetie de notre prophétesse prête à ne jamais changer sa manière de s’asseoir.

    À chacun sa lorgnette !!!

  3. @quoi

    inutile de casser le thermomètre.

    Personne ne souhaite que nos braves ex rebelles viennent perturber notre quotidien.

    Mais dire que c’est « une prophétie de paresseux » alors que, à deux reprises, on est passé à côté du pire justement à cause de ce problème c’est vraiment avoir une lorgnette

  4. Notre tendre et mal aimée @Mamou sachez que diriger un pays ce n’est pas comme naviguer sur un fleuve tranquille.Mais de là à vouloir et souhaiter une tragédie il faut avoir un instinct diabolique doublé d’un masochisme à tirer du plaisir juste pour avoir entendu un éclat de pneus.
    Maintenant si vous espérez gouverner sur des ruines fumantes je vous souhaite bonne chance.
    Encore et toujours à chacun sa lorgnette !!!

  5. « Mais de là à vouloir et souhaiter une tragédie… »

    Non mon ami, on ne souhaite rien du tout !!

    Toute personne dotée de bon sens sait que la situation est hautement explosive, à partir du moment où OUATTARA a choisi de faire des traitements différentiels dans l’armée de Cote d’ivoire !!

    Alors oui, pas besoin de souhaiter quoi que ce soit, car c’est une conséquence logique de l’erreur initiale !!

    Et pour votre gouverne, ce ne sont pas seulement les LMP qui bouclent leur portent avant de dormir !!

    De nombreux poussiéreux craignent leur propres soldats de pacotille !!

    Les petits poussiéreux courageux qui ont essayé de leur parler à BOUAKE on été copieusement chicotés !!

    Mais bon, c’est entre vous comme on dit souvent !!

    Dabakala !!

  6. Krrrr krrrr krrrr…

    Mi-cancre @Claude-Koudou … les éclats de pneus de Yakro, c’est comment ???

    K….vôtre !!!

    té ande

  7. Un moment arrêtons de lire dans le subconscient des uns et des autres.

    Depuis quelques années ce problème devient récurrent. La population a même fini par implémenter qu’ il faut payer la rançon de ces mercenaires pour avoir la paix.

    Ces gens là sont confortés par la propagande officielle qui dit qu’ on est ceci cela aux premières loges MONDIALES en matière économique.

    Qu’ est ce qui coince alors? C est le gouvernement qui veut pas payer ce qu’ il doit (si tant est que ces gens là manifestent en sourdine car on en voit aucune trace publique) ou si c est en fait un chantage ou une épée de damocles sur la tête des gouvernants pour on ne sait quel intérêt?

    Curieusement on reparle de ce problème au moment où comme avec l ancien régime dont on n est venu redresser les torts et errements « ne donne pas ta voix à… » on parle de gabegie incomprehenssible et incroyable dans la filière café cacao par leur ennemi intime , la lettre du continent!

    Mais bon comme vous êtes généralement bien informé mon cher @quoi, il ne se passe peut être rien. C est tout le mal qu’ on souhaite au pays puisque les hommes passent.

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