Musèlement de l’opposition
Si juste après la chute du régime Gbagbo en avril 2011, le pouvoir actuel avait utilisé des méthodes de harcèlement des opposants pour contenir toute velléité de révolte de leur part, en 2018 encore des militants de l’opposition subissent dans le secret des représailles. Menaces via des sms, surveillance de mouvement de personnes listées, contrôle des mouvements sur les comptes bancaires, arrestations suivies d’emprisonnement, détention secrète…
Récemment lors d’une conférence de presse, l’Affdoci, une association de défense des droits des prisonniers d’opinion avançait des chiffres d’au moins 300 détenus pour des motifs politiques. Parmi eux l’association dénonçait des détentions dans des lieux secrets, à Abidjan et à l’intérieur du pays. Les menaces d’arrestation et les enlèvements n’ont pas cessé selon cette même organisation.
Le cas de Jean Louis Konan, militant Fpi résidant à Abidjan est symptomatique de cet état de fait. Selon une source proche qui nous a contacté, ce jeune vit reclus depuis la marche avortée de l’opposition, le 22 mars 2018 pour réclamer la réforme de la Commission électorale indépendante (CEI), l’organe en charge des élections en Côte d’Ivoire. Notre source rapporte que Jean Louis Konan reçoit des menaces de mort et d’intimidation en tout genre. Il prend ces menaces au sérieux d’autant plus que l’un de ses cousins faisait partie des personnes arrêtées lors de la marche du 22 mars à Adjamé. Pis, il se souvient qu’en 2003, dès le début de la rébellion ivoirienne son père Kouamé Konan a été sévèrement bastonné à Bouaké pour des motifs politiques, liés à l’engagement de son fils au Fpi. Le vieux Kouamé en est décédé quelques temps après. Ce fait dramatique, rapporte notre informateur n’avait rien changé à l’engagement politique du jeune militant dans le parti de l’ancien président Gbagbo.
Jean Louis vit depuis la fin du mois de mars dans cette situation de réfugié de l’intérieur.
Rappelons que pour avoir dénoncé de telles situations et la disparition de plusieurs personnes considérées comme des prisonniers politiques, Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président a été condamné à six mois de prison sans mandat de dépôt pour complicité de divulgation de fausses nouvelles en janvier 2018. Cependant, le tribunal n’avait pu apporter de preuves contraires.
SD à Abidjan
sdebailly@yahoo.fr
Comme vous traitez les gens, c’est ainsi que vous serez traités !!
Accrochez vous donc de toutes vos forces à ce pouvoir et continuez à refuser la réconciliation salvatrice !!
C’est une grosse erreur !!
Dabakala !!
« Menaces via des sms, surveillance de mouvement de personnes listées, contrôle des mouvements sur les comptes bancaires, arrestations suivies d’emprisonnement, détention secrète… »
On avait connu la « démocratie à l’Ivoirienne » sous FHB, on a maintenant la démocratie selon ADO avec le prison en mode de distribution low coast : pour 1 année de prison ferme, la deuxième année est offerte gratuitement. Cf Samba David et de nombreux autres disparus des radars. Elle est pas belle, la Rattrapocratie ?
Et dire que ce qu’ils nous reproche, c’est que des quidams leur auraient déchiré des cartes d’identités !!!
Tchrrr…
Dabakala !!