L’industriel breton est soupçonné d’avoir soutenu deux chefs d’Etat africains pour obtenir en échange des concessions portuaires pour son groupe.
A l’issue de deux jours et une nuit en garde à vue dans les locaux de l’office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), l’industriel Vincent Bolloré a été présenté aux magistrats du pôle financier qui ont décidé de le mettre en examen, mercredi 25 avril, a fait savoir le groupe Bolloré. Il n’a pas été placé sous contrôle judiciaire.
Dans un communiqué envoyé mercredi soir, le groupe Bolloré a tenu à préciser que M. Bolloré « qui reste présumé innocent pourra avoir enfin accès à ce dossier dont il n’a jamais eu connaissance et répondre à ces accusations infondées ».
Les juges d’instruction, Aude Buresi et Serge Tournaire, connus pour instruire l’affaire du présumé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, ont donc considéré qu’après plusieurs années d’enquête, il existait des indices graves ou concordants laissant penser que le groupe Bolloré avait eu recours à des méthodes illégales pour décrocher des contrats dans deux pays d’Afrique de l’Ouest.
L’affaire, qui fait aujourd’hui trembler le capitaine d’industrie, trouve ses racines à Lomé au Togo et à Conakry en Guinée, deux capitales portuaires baignées par le golfe de Guinée, sur lesquelles Vincent Bolloré entendait développer les activités logistiques de son groupe. Quitte, selon l’accusation, à s’affranchir de quelques règles en apportant son soutien aux décideurs locaux.
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Les chefs d’état des pays concernés sont dans de beaux draps.
On remarquera que nos puissants ancêtres gaulois en Afrique ne tombent jamais pour des mains salis de sang en Afrique, toujours juste pour usage abusif de l’argent public.
Mais il faut vraiment être une démocratie pour inculper quelqu’un qui rapporte autant de contrats en afrique!