* « J’ai vu que les Ivoiriens sont fraternels et solidaires », affirme le père
L’émotion était à son comble, ce jeudi matin, au journal Afrique Matin, lors de la conférence de presse donnée par la famille du jeune Traoré Aboubacar Sidick alias Bouba assassiné en février dernier. Première sortie de la famille après le triste événement, l’atmosphère était sensiblement chargée de chagrin surtout après l’intervention de la mère du Défunt répondant à la question d’un journaliste relative à son état d’esprit. » Je ne savais pas que les pleurs d’un enfant pouvaient manquer à une mère. Jusque-là, j’apprenais par les réseaux sociaux que des enfants étaient enlevés et assassinés et je ne savais pas combien ces parents pouvaient souffrir. Je n’avais jamais imaginer que cela m’arriverait. Mais voilà que je sens le poids de la disparition de mon enfant bien aimé, mon petit Bouba. C’est un vide qui ne peut être comblé mais avec le soutien des uns et des autres, je parviens peu à peu à me retrouver », a indiqué Dame Traoré Maïmouna.
Cette rencontre avec la presse répondait, selon le porte-parole de la famille, M. Traoré Seydou, à un besoin de reconnaissance de la famille vis-à-vis de la Côte d’Ivoire qui s’est mobilisée lors de l’assassinat du petit Bouba. Il s’agit, selon ses propos, d’exprimer la reconnaissance de la famille Traoré à l’égard de la Côte d’Ivoire toute entière, des institutions ivoiriennes, des organisations de la société civile et de l’ensemble des populations pour la solidarité et la compassion manifestées à son endroit lors de ce triste événement. Une motion spéciale de remerciement a été, adressée, à cet effet, aux Premières dames de Côte d’Ivoire, Dominique Ouattara et Henriette Konan Bédié ainsi qu’à bien d’autres personnalités.
Le père du petit Bouba qui répondait, par la suite, à une question de la journaliste de l’inter portant sur ses relations avec son voisinage après cette douloureuse épreuve a pour sa part réagi de la manière suivante: « C’est depuis cette difficile épreuve que j’ai vu que les Ivoiriens sont fraternels et solidaires. Des gens m’appellent et commencent à pleurer au téléphone. D’autres que je ne connais même pas se déplacent pour venir pleurer à la maison. Ce n’est pas à cause de ce qui est arrivé que nous allons nous passer des autres. Le faire, c’est arrêter de vivre. Pour nous, la vie continue. Et pour notre enfant, nous allons nous battre. Des événements prémonitoires nous confortent aujourd’hui que Bouba était prédestiné à une cause. Son sang est versé pour que d’autres enfants puissent vivre ».
L’autre point important de cette conférence de presse a sûrement été celui de l’annonce de la création du fondation à l’honneur de petit Bouba.
» l’enfant Bouba est aujourd’hui devenu le symbole du refus face au phénomène de l’enlèvement et de l’assassinat des enfants, et ses parents ont un devoir de responsabilité devant l’histoire. Ils ont, à présent, le devoir de prendre en mains le combat de la lutte contre le triste phénomène de l’enlèvement et du trafic d’enfants. C’est pourquoi, nous annonçons ici solennellement les jours à venir, la création d’une fondation. Il s’agit de la FONDATION BOUBA LE PETIT ANGE POUR LA LUTTE CONTRE ENLÈVEMENT ET LE TRAFIC D’ENFANTS », a déclaré le porte-parole de la famille Traoré.
source : Afriquematin.net
Ce combat noble devrait aboutir à une loi pénalisant sévèrement tout individu exécutant un individu de façon rituelle particulièrement un enfant mineur ET le commanditaire ET l individu charlatan qui a indiqué l acte .
Pourquoi ne pas créer une brigade dont le rôle serait de retrouver les enfants perdus, d encadrer et surveiller l activité de marabouts devins ou charlatans à l image de la police des moeurs.
C est à ce prix que cette mort de trop aurait été la mort de trop.