Hamsatou ANABO
Le porte-parole du gouvernement ivoirien Bruno Koné, a affirmé, mercredi à Yamoussoukro (capitale politique) que l’opération d’adressage des rues du district d’Abidjan démarrera en septembre, à l’issue d’un conseil des ministres.
« Le gouvernement a décidé de relancer le projet d’adressage de la ville d’Abidjan à partir de septembre. Elle s’étendra jusqu’en 2020 », a indiqué M. Koné.
Selon le porte-parole du gouvernement, « c’est pour donner une adresse complète aux résidents de la ville d’Abidjan et aux entités économiques ».
Il ajouté que « c’est la première fois que le gouvernement a des ambitions assez fortes relativement à l’opération d’adressage de la ville d’Abidjan ».
« Au début c’était une opération pilote, cette fois cela va se faire de façon professionnelle avec des fichiers et la collaboration des personnes de culture, des chefs de villages », a souligné Bruno Koné.
Alerte info/Connectionivoirienne.net
Une opération salutaire pour en finir avec les indications “à côté de tel hôtel, ou de tel kiosque, etc.) Jumia a trouvé la solutrion par une cartographie de la ville adossée aux pharmacies, tant il y en a et qu’elles sont connues des riverains (ce qui soulève au passage d’autres problématiques, mais bon, là n’est pas l’objet). Opération salutaire certes, mais d’avance, vouée à l’échec, sauf si… (dévoilé en fin d’intervention).
Quelqu’un a affirmé qu’une révolution n’est complète que quand elle s’achève par la destruction des monuments. On a vu à l’œuvre des pauvres gnous envoyés détruire les monuments parcequ’ils recèleraient tous de squelettes de sacrifiés enterrés vivant (qu’on attend toujours de voir), à l’exception notable de la statue de Djeni Kobenan à l’entrée de Williamsville : statue horrible et anamorphique (le bras est démésuré), cette œuvre d’art (????) a survécu à la furia du troupeau lancé en ville contre les monuments. Preuve donc qu’il y a un camp qui prévilégie ses héros, quand il démolit les éléphants, symbole et emblème du pays. Ajouté à ceci la distribution en veux tu en voilà de décorations dans l’ordre du mérite national par la grande chancelière dudit ordre aux plus obscures militants de sa chapelle politique, et vous comprenez où je veux en venir.
On en arrive donc à mon postulat de départ : Opération salutaire certes, mais d’avance, vouée à l’échec, sauf si… la société civile (incluant historiens, chercheurs, etc) est associée à cette opération, et que le consensus l’emporte sur la volonté d’auto-célébration. Parce que sinon, en plus de se retrouver avec 500 rues Koné Mamadou ou Cissé Brahima, le prochain pouvoir débaptisera aussi sec ces routes pour les renommer à la mémoire de ceux qu’il considèrera comme ses propres héros historiques. Et celui d’après, idem, ainsi de suite jusqu’à virer au comique. Pour une fois donc, associez tout le monde, les héros des uns étant les zéros des autres, on ira au moins à un consensus pérenne. Car cette opération est bien appelée à durer, et traverser les pouvoirs successifs, non ?
@coigny…
Ici, il est important de préciser qu’il y a bien une différence entre l’adressage et le fait de donner des noms de rues ou des numéros de maison.
En effet, l’adressage a été fait pour de nombreuses rues d’Abidjan et ces rues portent des noms techniques et abstraits (du genre C4, J12) que l’on se devait de renommer sur une base à choisir, culturelle, politique, économique, sportive, historique, etc. etc.
Il y a eu entretemps de nouvelles rue qui sont nées physiquement, même si elles faisaient déjà partie du plan directeur de la ville d’Abidjan !!
Alors oui, compte tenu du contexte, et compte tenu de la propension de ce pouvoir à s’autocélébrer (université OUATTARA, hôpital NOUVIAN etc etc), on ne sera pas surpris de lire de nombreux noms de chasseurs mandingues ou de guerriers des savanes sur les panonceaux de nos rues abidjanaise !!
Ces appellations ont une très courte durée de vie.
Ce pouvoir tombera t-il dans le piège de l’autocélébration ??
Avec vous, je veux voir !!
Je suis perplexe !!
Pop !!