Dasse Claude
Sangaré Modibo, le promoteur du concert de Debordo Leekunfa du samedi 31 mars 2018, à l’Espace Oiseau Livre du Palais de la Culture de Treichville, a été mis aux arrêts.
Sur plainte de l’artiste, le promoteur est en garde à vue à la police criminelle, après un ordre verbal du Procureur de la République Adou Richard. Mais que reproche Debordo Leekunfa au patron de Sangaré Group avec lequel il a scellé de nombreux contrats par le passé, dont une tournée aux Etats-Unis ?
Le chanteur lui reproche tout simplement de lui devoir 13,5 millions Fcfa, de n’avoir pas respecté les termes du contrat les liant, en ne payant pas 24 heures avant le concert, le reliquat de son cachet. Sangaré Lamine ne nie pas devoir ce montant à l’artiste , mais il assure s’être entendu avec Debordo, pour payer cet argent après le concert, notamment à partir du mardi 3 avril 2018, le temps de récupérer les derniers chèques des annonceurs, et la totalité de la recette suite aux tickets vendus sur place. L’artiste n’a pas entendu les choses de cette oreille, alors qu’il pouvait refuser de jouer, sans avoir perçu la totalité de son cachet.
Une source à la police criminelle révèle : « il a été arrêté à l’aéroport parce qu’il a voulu fuir le pays. C’est un abus de confiance, donc une affaire pénale». « Faux », rétorquent des proches du promoteur. «Il n’a jamais été arrêté à l’aéroport en train de fuir. Sangaré Modibo a été pratiquement humilié, et conduit à la PJ (Police Criminelle), dès la fin du concert, avant même qu’il ne puisse récupérer les recettes après le spectacle. Alors qu’il y a toutes les garanties pour ne pas subir un tel sort. D’ailleurs, il suffisait de confisquer ses passeports, et de donner l’ordre aux frontières, ou à la DST, de ne pas le laisser sortir, et de le mettre par exemple en observation, sans oublier que même s’il s’était par extraordinaire trouvé à l’aéroport, tant qu’il n’a pas fait un enregistrement, il est difficile de déduire qu’il est en train de fuir. On a vu Koffi Olomidé sortir du pays, sans être inquiété….», ont ajouté les mêmes proches.
Suite à cette information parvenue depuis 48 heures, Afrikipresse a tenté de joindre le Procureur de la République Adou Richard, pour en savoir davantage, sur les circonstances de l’arrestation, et les conditions de l’intervention de son Parquet. Les nombreuses tentatives sont restées vaines jusqu’au moment, où nous mettons en ligne cet article.
Joint depuis la Police criminelle où se Il trouve, Sangaré Modibo est formel : « Faux, faux ! Je n’ai pas été arrêté à l’aéroport, mais au Palais de la culture, alors que le concert n’était même pas totalement fini, et que je devais rester pour superviser les choses. Imaginez un seul instant, s’il y’avait eu des incidents après le concert ! Il est clair que dès l’instant où j’étais dans les mains de la police, je n’étais plus responsable de toute situation. D’ailleurs, j’ai perdu les recettes qui devaient servir à payer l’artiste. Car, c’est alors que je partais faire le point des ventes de tickets sur place, que la police criminelle m’a arrêté. Vous savez, le staff de l’artiste avait le souci de remplir l’espace, pour éviter de taper poteau. Ils m’ont demandé à cet effet 100 badges, pour les danseurs, l’orchestre, et leurs invités. J’ai demandé de faire des photos pour personnaliser les badges. Ils ont prétexté que cela allait être long. Par la suite, j’ai constaté qu’ils ont fait entrer des fans quo devaient payer avec les badges. Moi j’ai investi de l’argent, et je voulais en gagner , eux ils voulaient éviter de taper poteau, en remplissant l’espace coûte que coûte l’espèce , car ils savaient que même si c’était rempli sans ticket, ils seraient payés. Ils n’ont rien fait pour faciliter les choses ».
Le jeune Sangaré qui a le moral haut, promet qu’il ne paiera plus en espèces le reliquat de Debordo. Il paiera les 13 millions 550 francs Cfa par chèque, de sorte qu’éventuellement les autres créanciers de l’artiste puissent récupérer leur argent. Il révèle qu’après avoir fini de payer l’avance de 10 millions Fcfa, ( finalement le cachet a été revu à la baisse à 25 millions Fcfa au lieu des 50 millions annoncés ), il a demandé un numéro compte bancaire à Debordo. Il attend toujours ce numéro de compte, depuis la police criminelle . Il ne regrette pas d’avoir tenté le coup pour faire remonter la côte de Debordo, alors que celui-ci était au plus bas , et était une sorte d’indésirable dans le milieu du couper décaler après avoir jeté dans la lagune Ébrié, le trophée des Awards.
Ce qu’il déplore, c’est que la police et la justice de son pays, le traitent comme un voyou, en tentant de maquiller une simple relation commerciale, un simple désaccord d’affaires, en affaire pénale avec les allégations de tentative de fuite. « Je n’ai jamais été arrêté à l’aéroport. Il n’y a aucune tentative d’abus de confiance », insiste-t-il, n’écartant pas la piste d’une tentative de chantage et d’intimidation : « Il a saisi la police et le Procureur pour intoxiquer et faire croire que je vais fuir, que je suis même en train de m’apprêter à partir pour ne pas le payer ,comme je fais mes affaires entre les États-Unis et la Côte d’Ivoire, mais il a surtout pensé qu’à la vue de la police, mes amis et partenaires auraient eu peur d’un scandale et auraient nuitamment rassemblé son argent pour le lui remettre. D’ailleurs, ils ont voulu le faire, mais j’ai dit non, à cette manière de faire. Nous irons devant la justice , et les ivoiriens sauront la vérité sur cette affaire. Je n’ai rien à me reprocher. J’ai été correct. », a-t-il conclu.
Nous avons également joint Debordo Leekunfa dans la soirée du dimanche 1er avril 2018. Voici la réaction qu’il a eue « Non, c’est faux ! Sangaré n’a jamais été arrêté, il est d’ailleurs avec moi en train de prendre un pot ». Puis lorsque nous avons demandé à lui parler, le chanteur a fait mine de l’appeler : « Sangaré, Sangaré…Il est occupé avec quelqu’un à côté, après on vous rappelle ». Puis, plus rien ! Nos nombreux appels sont restés sans suite les heures qui ont suivi. Une vraie comédie mal ficelée….
Ce chanteur de couper-décaler habituellement prolixe sur les réseaux sociaux, s’est barricadé derrière une vraie farce qui en dit long et appelle à réfléchir, sur son attitude.
Claude Dassé, et Alice Ouédraogo
Afrikipresse.fr
C’est ce qui est écrit et conclu qui fait foi !!
Si le promoteur a prévu contractuellement de payer son artiste AVANT le concert et qu’il ne le fait pas, il ouvre la voie à tout abus, d’autant plus que l’artiste aurait fait sa prestation sans avoir été réglé !!
Il a le pouvoir de porter plainte et d’exiger d’être payé !!
Maintenant, comment cela se fait, avec ou sans respect, dans la dignité ou la honte et l’humiliation, tout dépend de comment notre justice et les forces de l’ordre dans ce pays ont l’habitude d’agir, surtout quand c’est une affaire d’argent !!
Moralité : il faut toujours être en règle avec la loi et respecter ses engagements, sinon on se met en difficulté et c’est celui qui a le bras le plus long qui l’emporte !!
Ce ne sont pas des amis, mais des partenaires d’affaire et chacun se bat pour ses intérêts !!
Je suppose que dans le cas contraire, si DEBORDO avait commis la faute de ne pas chanter, c’est lui qui aurait été conduit devant le procureur (enfin, théoriquement, vu que DEBORDO semble avoir le bras plus long que l’autre SANGARE !!)
Dommage !!
Pop !!